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LE G 20 FACE A LA « SORTIE DE CRISE »

S’il est une certitude face aux interrogations actuelles sur la « reprise de la croissance », c’est bien que le pire a été évité. Face à l’effondrement de l’hyperfinance, la chute de la production industrielle, la contraction du commerce mondial et la descente aux enfers des bourses, les gouvernements ont réagi  sans mégoter en faisant déverser par les banques centrales des milliers de milliards de dollars, de yens de yuans et d’euros pour éteindre l’incendie ; et ils y sont arrivés. L’été semble même confirmer le scénario d’une « fin de récession ». Pour autant, tous les paramètres ne sont pas encore au rendez-vous pour qu’on tienne pour acquis le retour de la croissance.

                  

Car la crise actuelle n’est pas encore dépassée. Le retour des mauvais comportements des banques qui reprennent leurs mauvaises habitudes, surtout outre atlantique, en est le signe le plus révélateur. Elle est du type de celles qui changent le monde et l’on voit bien qu’il faudra trouver de nouveaux équilibres autres qu’une croissance calée sur l’endettement américain.

      

Le G20 a donc du pain sur la planche : régler les égarements financiers en trouvant les outils d’encadrement et de régulation du capitalisme financier. Et pour soigner la crise économique qui en a découlé, il devra trouver le chemin qui permette à la demande privée de prendre le relais de l’argent public largement déversé, sachant que le creusement des dettes publiques va imposer tôt au tard des politiques de rigueur. Equilibre subtil entre l’ajustement des budgets et des taux pour stimuler à la fois la confiance des consommateurs sans inquiéter les marchés.

        

Mais la crise est aussi structurelle. Pour bâtir ce nouveau monde solidement, l’Amérique doit épargner, la Chine se consacrer davantage à sa croissance intérieure et il faudra encore du temps pour que l’économie de l’Asie tire celle du monde en remplacement du gros moteur américain.

    

La crise a enfin des dimensions intellectuelles, voire idéologiques : la mondialisation libérale creuse les inégalités dans les pays riches du Nord, et surtout y malmène les classes moyennes et rompt le pacte social du progrès de génération en génération. Les pays du Sud n’en veulent pas parce qu’elle est le modèle « occidental »… Autrement dit une guerre des capitalismes menace. C’est bien pourquoi Nicolas Sarkozy a tenu à ce que les pays émergents soient associés aux solutions. L’impact de pays comme le Brésil ou l’Inde est loin d’être négligeable. Une nouvelle répartition des richesses en découlera, aussi bien nationales qu’internationales, dont on ne connaît pas aujourd’hui bien évidemment la clé de répartition. Il y faudra encore plusieurs G20. Néanmoins, si l’on répond à ces trois préoccupations : crise financière et économique,  crise structurelle, crise idéologique, alors la vraie reprise pourra être au rendez-vous.

                 

En entraînant toute l’Europe dans son sillage et en proposant une réforme du FMI qui prenne en compte peu ou prou ces trois dimensions, la France montre une fois de plus qu’elle a encore un rôle éminent à jouer dans l’organisation de notre vaste monde.

 

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