HISTOIRE
LA TRISTESSE DU PELERIN BLESSE par JPR
RENTREE EN DEMI-TEINTE

EDITO DE RENTREE : « CA PROMET ! »

 

                                                                          

 

Le week-end dernier a sifflé la fin de la grande récré des vacances avec les premières « universités d’été » des partis politiques. Et le moins qu’on puisse dire c’est que « ça promet ! ». Nous sommes en effet à une étape charnière du quinquennat et il est grand temps pour les « écuries » présidentielles de se mettre en place sinon en mouvement. Nous sommes donc à la rentrée d’une année qui devrait s’avérer pleine de rebondissements, avec en clôture, les élections régionales qui risquent d’être le test déterminant pour un certain nombre d’entre elles.

Voilà la France ingouvernable. La grande nouveauté c’est le « front » qui semble se constituer pour tenter de faire barrage à Nicolas Sarkozy. Pour l’instant ce n’est qu’un « front du refus ». Mais qu’attendre d’une coalition hétéroclite qui irait du Modem au PC, en passant par toutes les composantes du PS. Hue /de Sarnez comme prélude à un tandem « BB » i.e Bayrou-Buffet, on a peine à y croire. Ils peignent sous nos yeux le portrait de la France ingouvernable, toujours contre, mais incapables de se mettre d’accord sur un projet. Et de quel projet pourraient-ils accoucher, sinon la mise en œuvre des principes après lesquels ils courent toujours : la proportionnelle pour les élections, la planche à billets pour le social et les « riches » -s’il en reste- pour payer la facture. Vieilles recettes recuites au détour des échecs et des défaites de notre pays. On en serait vite à la République des « petits partis », des « majorités éphémères » et des « combines pour gouverner ». Heureusement, pour l’instant,  s’il y a des prétendants pour conduire l’attelage, personne ne se voit jouer le rôle du « marchepied », ce qui augure de belles empoignades.

Voilà la France de l’impuissance. La gauche n’est pas entrée dans le XXIème siècle. Elle n’a plus de message et sa doctrine est en lambeau. Avec elle, le PS a raté l’opportunité que lui offrait la crise du capitalisme : une belle occasion pour mettre en avant une alternative, un projet de société, une vision du monde sous les projecteurs de l’actualité et à la face des grandes puissances. Elle eût été dans le rôle messianique qu’elle a voulu se donner depuis le milieu du XIXème siècle. Rien de tout cela. Non seulement elle n’a rien à proposer qui puisse faire le poids dans le contexte de mondialisation, mais elle se cantonne dans des postures d’opposition qui la rendent illisible, même par ses propres sympathisants. La posture sur la loi Hadopi en est un exemple emblématique. Les « verts », grâce à l’habileté dialectique de Cohn Bendit, tirent mieux leur épingle du jeu et cherchent à tirer les marrons du feu. Ils semblent plus dans le courant des idées en vogue de ce début de siècle. Idées qu’ils ont contribué à faire émerger en profitant du « réchauffement climatique ». Mais on ne tardera pas à s’apercevoir de l’arnaque : à savoir qu’un bon écolo est forcément de gauche … Toujours est-il que s’ils arrivaient au pouvoir, il existe de tels écarts idéologiques entre Les Bové, Bayrou, Peillon, Montebourg, Buffet, Cohn Bendit, Royal, et autres Fabius ou Valls qu’ils ne tarderaient pas à s’annihiler mutuellement. Et tant pis pour la France et les Français qui seraient les premiers à en pâtir.

Voilà la France de l’efficacité. En face, se tisse les contours d’un socle fort autour du Président de la République, habilement secondé par le Premier Ministre et le gouvernement. Il nous fait avancer à petits pas vers le bipolarisme et la modernité. Si la crise l’a pris à contrepied, il ne s’est pas gêné pour prendre des mesures « étatiques » pour y faire face, lui que naguère encore, « on » taxait « d’ultra libéral ». Ce faisant, il a montré qu’il n’était ni doctrinaire, ni sectaire et cela a largement contribué à rassurer nombre de nos concitoyens. C’est de cette adaptation permanente au contexte imposé par la mondialisation, non seulement de l’économie mais aussi de la finance, du commerce, de l’information…dont nous avons besoin. Les mois qui viennent seront difficiles. Raison de plus pour serrer les rangs. En élargissant sa majorité, aussi bien à droite qu’au centre et au centre gauche, il ne cherche pas à ruiner les efforts de l’opposition, il recherche le consensus le plus large pour permettre à notre pays de prendre les mesures douloureuses trop longtemps différées. Il importe qu’il n’oublie pas, accaparé par l’âpreté de la tâche, de relever la tête de temps en temps pour rappeler le cap et fixer le but à atteindre. Car, en ces temps difficile, maintenir l’espoir est plus que jamais nécessaire.


                                                                                     


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