HISTOIRE
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SOURIEZ, C’EST L’ETE !

    Vacancier                                               

Le week-end noir des « grands départs » c’est à la fin de cette semaine. Le Gouvernement s’est mis en vacances jusqu’au 25 août, sauf catastrophe que personne ne souhaite. Le Président, l’air frais et la démarche sautillante paraît au mieux de sa forme et remis de son coup de pompe de dimanche. Même le chômage y va de sa statistique souriante. Alors je ne résiste pas au plaisir d’attirer votre attention sur quelques faits divers qui prêtent à rire plus qu’à pleurer.

Vous avez lu comme moi, dans la presse, que l’on peut rater son suicide en se jetant sous un train, mettre un beau cirque dans les horaires et les secours sur les dents… et rentrer chez soi se recoucher tout simplement. Avec une belle blessure au fessier et un bras cassé. Tout de même. Vous avouerez qu’il faut le faire ! Allez dire ensuite qu’une Alsacienne c’est pas costaud !

Ah, les masques pour se protéger de la grippe, c’est bien pratique… pour faire un hold up sans être reconnu ! Cela s’est passé en Bolivie. Les « tapabocas » très portés dans ce pays où la grippe porcine a déjà fait 6 morts, sont utilisés par les bandits pour commettre leurs méfaits, entre autres attaques de commerces en tout genre pour voler la caisse. On n’avait pas prévu le détournement d’utilisation de cet accessoire anti pandémie. Nous voilà prévenus : à l’automne, nos caméras de surveillance vont avoir du boulot ! Car les bonnes idées, c’est comme les virus….

Plus drôle : aux Arcs, dans le Var, des gendarmes faisant une patrouille découvre les clés sur la porte d’une agence bancaire et le courrier dans le sas. Evidemment, ils ont fermé la banque et mis en sécurité leur découverte. Ils ont rapporté le tout le lendemain matin. Un oubli ? Toujours est-il que le nom de la banque et la cause de cette situation n’ont pas été précisés. Mais ne vous étonnez pas si un employé habituel n’est plus là après les vacances…

Encore plus drôle : la Ministre de la Santé allemande s’est fait voler sa limousine de fonction pendant les vacances. Une Mercedes classe S à 90 000€ : pas rien et tentant, surtout ! Et surtout à Alicante ! Les malfrats s’apercevant probablement du caractère officiel de l’engin et craignant d’être facilement repérés ont préféré l’abandonner intacte. Beau scandale dont le SPD se serait bien passé dans un pays où l’on est sourcilleux sur l’utilisation des fonds publics. Nous, on n’imagine pas notre Roselyne partant crapahuter dans les Pyrénées à bord de sa C6 de fonction.  D’ailleurs ça ne lui viendrait même pas à l’idée !

Une dernière pour la route : c’est Berlusconi qui va être content. Une fête « I love silvio » est organisée en son honneur par la discothèque Le Globo avec la participation de Patrizia d’Addario, l’escort’ girl à l’origine du scandale. Pour l’occasion, l’établissement sera décoré aux couleurs de l’Italie et les serveurs porteront les couleurs du Milan AC ; et pour le fun des masques du « cavaliere » seront distribués…. Tout un programme ! Une pub qui ne devrait pas déplaire à l’intéressé qui n’a jamais caché son goût pour les (belles) femmes. De là à imaginer qu’il parraine l’événement…


                                                             


ARCHIBALD EN VACANCES

                                                                          

 

Oh Aix ! Oh Aix ! L’union ne fait pas tout… La Maire d’Aix-en Provence, après avoir fait près de 44% des voix dès le 1er tour l’a finalement emporté d’un cheveux au 2nd tour, face à une coalition à laquelle il va falloir s’habituer : PS-Modem-Verts. Mais il ne suffit pas d’unir les couleurs (rose+orange+vert = pas terrible –essayez, vous verrez !) pour additionner les voix. Il semble bien que la coalition n’ait pas récupéré toutes celles du 1er tour. Il est possible que des électeurs modérés du centre aient fui cet assemblage hétéroclite pour revenir à leur inclination naturelle plutôt à droite. Par contre, méfions-nous de la « dynamique » du 1er tour : avec 44% en cas de forte mobilisation électorale et le seul appoint des abstentionnistes, la soudure à 50% reste aléatoire. ll importe donc que l’UMP renforce son attractivité en étant au plus près des préoccupations des Français.

Un jour comme les autres ? Non, le dimanche n’est pas un jour comme les autres et il ne doit pas être banalisé. Il peut être utile de donner de la souplesse quand des raisons objectives sont réunies. C’est ce que tente de faire la dernière loi votée. Mais à vouloir contenter tout le monde tout en réformant quand même, on aboutit à une nouvelle usine à gaz. Je lis ici que partout le travail sera compensé et payé double, et là que dans certaines zones, il sera payé normalement. Qu’on définisse des périmètres où il est rendu possible, mais de grâce qu’on établisse une seule règle de compensation sur l’ensemble du territoire ! C’est la seule façon pour qu’il ne devienne pas un jour, un jour travaillé comme les autres.

Terre brûlée. C’est la politique que semble avoir décidé de mener Fabius au sein du PS. Il avait déjà mené contre l’avis majoritaire de son parti, le combat pour le « non » au traité de constitution européenne. Il a soutenu Martine Aubry  au congrès de Reims pour qu’elle devienne la patronne du PS, et on découvre aujourd’hui qu’il se sert de son influence pour pratiquer en interne une politique de la terre brûlée. Il a imposé sa motion de censure (qui a pourtant été un flop) et il inspire une ligne dure à la 1ère Secrétaire pour mieux l’isoler et… la liquider le moment venu. Il a en tête lui aussi une candidature en 2012. Démoniaque ! (on savait).

Où est-il donc passé ? Patriiick… Ce n’est pas de Bruel qu’il s’agit, vous l’aurez compris, mais de Devedjian. Notre Ministre de la Relance est tellement discret qu’on se demande s’il sert à quelque chose.  Lui qu’on voyait au début de sa nomination comptabiliser les projets et sur le terrain en train de les mettre en place, a disparu de la scène médiatique. Serait-on au bout de la « relance » ? Une communication sur le sujet serait pourtant la bienvenue au moment où le moral des Français retombe dans les chaussettes et les prévisions de consommation au plus bas pour la rentrée… A moins qu’il ne se réserve pour ce moment-là !

La guitare qui démange. Carla Bruni a retrouvé la scène pour gratter sa guitare et faire profiter de sa voix douce les admirateurs du vieux Mandela, réunis pour l’occasion dans une des plus prestigieuses salles de New York. Il faut dire qu’elle était en bonne compagnie et que la cause était noble. La 1ère Dame de France a donc fait honneur à notre pays. Ce n’est pas son Président de mari qui s’en plaindra. On a surtout découvert à cette occasion qu’elle n’a pas renoncé à son métier d’artiste et que « la guitare continue de la démanger », comme dit Yves Duteil.

Les drôles de draps de Dray. Même si le procédé n’est pas très réglo sur le plan de la procédure, la publication dans la presse du rapport de la brigade financière sur les mouvements de fonds du compte de Julien Dray semble l’accabler. Voilà un homme qui a beaucoup de chance : il vit largement au-dessus de ses moyens grâce à des « prêts » de ses amis. Des sommes considérables dont il semble établi qu’elle provenaient d’associations dont il avait été le Président. Le tout sans aucun papier de garantie. S’il s’agissait de 500 €, on comprendrait. Les sommes évoquées s’élèvent à 350 000 € entre 2002 et 2005 ! Les adhérents des associations considérées apprécieront ! Pour l’instant, le Julien est présumé innocent et n’est l’objet d’aucune poursuite (précision indispensable).

PS sauce béchamel.  BHL (« Béchamel » dirait d’Jamal) a lancé un pavé dans la mare qui n’en finit pas de faire des ronds et lui vaut quelques répliques des éléphants. En affirmant que le PS était mort, l’intellectuel de gauche a réveillé les spectres qui gardent le tombeau de la rue de Solférino. Les vivants, eux continuent de s’exprimer, mais en réunissant leurs multiples chapelles. Tous appellent à l’union ! (à condition qu’elle soit à leur profit). La patronne doit commencer à regretter d’avoir cédé à ceux qui l’ont poussée à barrer la route à Ségolène. Un calvaire que sa concurrente savoure à distance alternant les « absences » significatives et les « soutiens » solidaires (tu parles). On attendait que la mayonnaise prenne. Pour l’instant c’est la béchamel !

Panne en courant.  Voilà un homme qui accumule les contraintes d’un agenda démentiel, encaisse les décalages horaires, se déplace à travers la France, s’astreint à un régime draconien, et qui prétend en plus faire son jogging du dimanche, sans parler de sa vie de couple. Nicolas est-il surmené ? Il pourrait l’être. C’est ce qu’on pourrait croire quand on lui entend prescrire du « repos ». « Enfin, une faiblesse » ont dû penser en chœur Martine Aubry et François Bayrou qui se sont fendus d’un communiqué de « prompt rétablissement ». Inquiétant, le malaise du Président ? Moi, il me rassure plutôt : c’est la preuve qu’il est bien humain et que ce n’est pas un extra terrestre comme on aurait tendance à le penser couramment.


Mille sabords !


                                                


 


CARBONE Y FAIRE !

 Pollution air                                                 

 

Il fallait s’y attendre, le temps de puiser dans la bourse point à l’horizon. C’est sous le biais d’une taxe carbone qu’on veut nous mettre à contribution. Quand on prend un socialiste pour conseiller, fût-il Rocard, que voulez-vous qu’il invente ?  Des taxes. Alors va pour taxer le carbone ! Mais lequel ? Celui que vous produisez pour sûr….Donc on envisage de taxer l’essence, le gazole, le gaz, voire l’électricité. La note s’élèverait à 300€ par an par ménage. Pas énorme, mais pas rien non plus !  Ouais, mais nos édiles comme d’habitude vont au plus facile.

Moi, en fait de taxe « carbone », je pensais davantage à sanctionner les asperges qui viennent du Pérou en leur faisant payer la compensation carbone de leur transport pour venir jusqu’à nous. Autrement plus judicieux, non ? Et en plus, à mes yeux, plus équitable pour nos produits respectueux, eux, de l’environnement (enfin plus).

L'idée d'une "taxe carbone" aux frontières des pays qui s'engagent sur des réductions d'émissions de CO2, avait été pourtant relancée par Nicolas Sarkozy et évoquée par les Américains. Mais c’est autrement plus difficile à mettre en place, car elle est vigoureusement dénoncée par les grands pays émergents qui y voient une forme de protectionnisme. Photographe : Mychèle Daniau AFP/Archives :: Cheminées d'usines en Franceagrandir

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Photographe : Mychèle Daniau AFP/Archives :: Cheminées d'usines en France

photo : Mychèle Daniau , AFP

Cela va être un des sujets brûlants dans les négociations climat des mois à venir, notamment en vue de l'échéance de Copenhague, en décembre, où la communauté internationale espère conclure un accord global pour tenter de limiter le réchauffement climatique en cours.

Pour les pays ou les régions qui s'engagent sur des réductions chiffrées de leurs émissions de gaz à effet de serre - l'Union européenne l'a fait, les Etats-Unis y travaillent depuis l'arrivée de Barack Obama – une taxe carbone serait légitime pour éviter un désavantage concurrentiel trop lourd par rapport à des pays tels que l'Inde ou la Chine « qui ne respectent aucune des règles environnementales que nous imposons à nos entreprises » comme ne manque jamais de le souligner notre Président en mettant en garde contre un risque de « dumping environnemental ».

L'idée, appelée dans le jargon climatique « mécanisme d'inclusion carbone », n'est pas nouvelle : elle a été portée par la France lors des négociations de l'UE sur le paquet climat-énergie en 2008, sans faire, loin s'en faut, l'unanimité parmi les 27. Certains craignent qu'elle déclenche une guerre commerciale. D'autres redoutent, si elle est agitée avec trop de véhémence de part et d'autre de l'Atlantique, qu'elle ne crispe des négociations qui s'annoncent d'ores et déjà extrêmement difficiles. C'est pourtant l'avenir de la planète qui est en jeu, rappellent de leur côté, inlassablement, les scientifiques.

En attendant, comme d’habitude, c’est le pauvre contribuable hexagonal qu’on va pressurer en premier. Le carbone a le dos large. A quoi servira que nous fassions des efforts pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre, si les autres continuent de polluer. Cela ne sert à rien, en effet, de serrer la vis à un endroit donné, si on délocalise et que les produits sont fabriqués ailleurs sans contrainte environnementale, car le taux de concentration de CO2 dans l'atmosphère est uniforme. La taxe aux frontières d’abord eût été plus convaincante !

 

                                                                                



COMPTES D’APOTHICAIRE

                                                                  


La Démocratie française vient de se mettre sous la coupe du chronomètre. Le CSA vient de se résoudre à édicter de nouvelles règles qui, en gros, mettent à égalité de temps de parole la majorité et l’opposition. La gauche crie « Victoire ! » et la majorité parle de progrès. A voir.

La nouveauté, c’est que la parole du chef de l’Etat va être comptabilisée dans le camp dont il revendique le commandement. Les médias vont être confrontés à un minutage parfois bien aléatoire quand il faudra débrouiller ce qui relève du pouvoir régalien, « je parle au nom de la nation », et ce qui tient du débat politicien, « je parle pour la majorité ». Je leur souhaite bien du plaisir.  D’ailleurs, si on voulait pinailler, c’est 53% du temps de parole que Nicolas Sarkozy devrait avoir, et l’opposition 47% : la référence ultime et la plus démocratique ne devrait-elle pas être l’élection présidentielle ? Car, ne nous cachons pas la vérité, l’opposition enrage de devoir supporter un président hyper actif qui sait saisir toutes les occasions de « faire de la politique », alors qu’elle passe son temps à se déchirer et surtout n’a pas grand-chose à dire sur tous les sujets qui intéressent les Français. Et la mauvaise foi ne la dérange pas, elle qui tient à la portion congrue l’espace d’expression de l’opposition dans tous les journaux édités par les collectivités qu’elle détient.

Si j’avais mauvais esprit, j’ajouterai qu’il est bien inutile de donner plus de temps de parole à des gens qui n’ont que le dénigrement et le mensonge à proposer en réponses aux actions et décisions du gouvernement. A quoi bon permettre d’occuper davantage les « plateaux » à ceux qui ridiculisent le Parlement au moyen de l’obstruction, brandissent des arguments apocalyptiques du genre « la démocratie se meurt », poussent jusqu’à l’hystérie leur désir de s’opposer à tout prix et en toutes occasions, comme sur la loi « Hadopi », posture que je ne parviens toujours pas à comprendre.

Ce qui est plus grave, c’est qu’une fois de plus, on brime la liberté au nom de l’égalité. En soumettant la parole politique à la dictature de l’égalitarisme, on bride la créativité et la liberté d’expression. Nous sommes le seul pays au monde à codifier ainsi les passages de la majorité et de l’opposition à la radio et à la télévision, comme s’ils étaient des monstres incontrôlables. Encore fait-on bon marché de la liberté de la presse. Car le comptage est totalement inapplicable à la presse écrite. Donc, si j’ai bien compris, puisque c’est lui qui est visé, le Président n’a plus qu’à donner interviewes et entretiens aux journaux à volonté, pour rendre publics tous ses projets. Car la vérité, c’est que la gauche instruit un véritable procès en déontologie professionnelle et en éthique aux médias, faute de pouvoir leur apporter de l’audience quand elle s’exprime. Un comble, quand on connaît la couleur politique de la plupart des journalistes, voire des journaux.

Je souhaite bonne chance au CSA, parce qu’au-delà des 50%, il va falloir partager le temps de parole entre toutes les composantes politiques : que fera-t-on de Bayrou ? Et Besancenot sera-t-il compris ? Dans le temps de l’opposition, il faudra bien sûr intégrer le Front National, n’est-ce pas Mme Aubry ?… Ubu n’est pas loin. Et pas sûr que l’opposition soit gagnante.

En effet, ce n’est pas comme cela que les médias fonctionnent. Le passage plus fréquent d’une personnalité peut tenir à son charisme ou à la progression dans l’opinion de ce qu’elle représente. Le fait que les invitations s’espacent peut tenir de la baisse d’une influence réelle… La vraie raison pour laquelle un mouvement est plus exposé que d’autres à certains moments, on l’a vu avec le Modem, c’est qu’il peut être plus intéressant objectivement. Il peut l’être aussi pour des raisons négatives. Ainsi, on ne sait pas si l’intérêt pour les divisions internes du PS lui rend service, mais le fait est que chaque prise de parole de l’un ou l’autre est un événement. C’est la vie politique. Codifier cela est d’une tristesse !

Et puis, rappelons-nous que le CSA ne prend pas la décision que pour la seule majorité actuelle, mais aussi pour les majorités à venir. En limitant le temps de parole de Nicolas Sarkozy, ce qui n’a pas beaucoup de sens, la gauche se comporte implicitement comme si le président ne devait pas quitter le pouvoir un jour. De quoi me réjouir !


                                                                                        



OU ETIEZ-VOUS LE 20 JUILLET 1969 A 3H (heure française) ?



    Lune001                                                        

 

Il paraît que tout le monde s’en souvient. Tout ce que le monde comptait de petits écrans (petits est le mot pour ceux de l’époque) était en veille pour assister à l’alunissage de Neil Armstrong et la pose du premier pas de l’Homme, justement là ou l’Homme n’avait jamais mis les pieds.

Et de fait, je me souviens bien de cette nuit extraordinaire et de cette image inoubliable, un peu tremblotante, falote sur l’écran noir et blanc de mes beaux-parents, chez qui je passais mes vacances. Un Homme a marché sur la Lune !!! 15 ans après Tintin (On a marché sur la Lune 1954), les Etats-Unis venaient de signer l’exploit et de gagner leur course à l’espace face aux soviétiques. Tout le monde croyait que le monde en serait changé et que plus rien ne serait comme avant. En fait, ça a été le cas, mais les transformations se sont faites lentement. La seule chose qui fut immédiatement perceptible, c’est l’avantage décisif pris par les Américains et le monde libre sur le camp totalitaire. Les Soviétiques comprirent alors qu’avec les retombées de leur conquête de l’espace, leurs concurrents tenaient le moyen d’arrêter les missiles stratégiques de longue portée. Mieux valait entrer dans l’ère de la coopération. Et c’est ce qui est arrivé.

D’ailleurs les Américains avaient pris soin de faire sortir un « civil » en premier au grand dam de son collègue Buzz Aldrin,  pour marquer leur souci  de conquête pacifique. Mais c’est le drapeau américain que les deux compères déploient : il faut caresser l’orgueil national tout de même.

Qu’est-ce que la Lune nous a apportés ? Quelques certitudes sur son origine mais surtout une meilleure connaissance de la Terre. Les retombées des sommes gigantesques dépensées dans le programme Apollo, ont été très nombreuses dans notre vie quotidienne : le téflon en est l’exemple le plus emblématique. Mais 40 ans après, nous ne pouvons que constater que la plus grande partie du rêve ne s’est pas réalisée : point de base lunaire habitée, pas plus de stations touristiques pour y passer les vacances, promises pour …1980 ! Dès 1972, les vols vers notre satellite cessèrent. La Lune n’était plus un but. Elle n’est toujours pas redevenue un objectif scientifique aujourd’hui. A moins que…

Les Américains projettent vaguement d’y retourner à l’horizon 2020, mais c’est pour préparer la conquête vers Mars prévue pour 2050. Il faut dire, que dans l’état actuel de ses finances, la première puissance mondiale n’a guère les moyens de « rêver ». Seule une nouvelle compétition avec une puissance « spatiale » pourrait réveiller les appétits des deux géants ruses et américains. Et si la Chine servait de lièvre ? L’empire du milieu ne cache pas son ambition de conquérir l’espace à son tour.

L’expérience acquise avec la station orbitale, la coopération qui s’est instituée avec l’Europe, plaident pour une activation des programmes scientifiques tournés vers le cosmos. De nombreux outils performants, comme Hubble, sont à notre disposition. Les sondes envoyées vers les lointaines planètes de notre système enrichissent notre connaissance, mais des vols habités seront nécessaires à un moment ou un autre. Les robots, c’est bien, mais l’Homme a besoin de se prouver qu’il est capable de les remplacer.

Le siècle qui s’ouvre sera de toute façon passionnant.


                                                                           



APERO DE SOLEIL

                                                      

 

Eloignons-nous un peu de la vie quotidienne et de ses miasmes de crise, de politique, de petites phrases faites pour faire mal… Puisque la météo se remet au chaud, il va faire bon prendre l’apéro sur la terrasse, en attendant la fraîcheur du soir, sous les rayons obliques et dorés du soleil. C’est l’heure de la pause, de la douce palabre avec quelques amis choisis (par Montaigne ou La Boétie n’aurait pas dit Brassens).

Dans le frigo sommeillait la terrine où trempent les poivrons marinés à l’huile, faits maisons, évidemment : huile d’olive vierge, poivres variés et gousses d’ail écrasées, un soupçon de sel de Guérande. Voilà l’occasion de la réveiller. Le bocal d’olives au pistou fera aussi l’affaire : elles sont goûteuses et fermes, comme j’aime. J’y ajoute une petite assiette de moules à l’escabèche et quelques anchois de Collioure. Voilà pour la partie « solide ». Et pour le liquide ?

Ce soir, nous abandonnons les « classiques » : whisky, Martini et pastis. J’ai décidé de sortir un « Viognier ». Vous connaissez ce blanc ?  Il fait merveille pour l’apéritif, même s’il peut accompagner des poissons –de rivière de préférence- ou des viandes blanches. Ce vieux cépage de la vallée du Rhône est délicat. Sa longueur en bouche étonnera les plus exigeants. Mais dès son nez, on a les papilles en émoi : une complexité s’offre à vos narines où se mélangent abricot et pêche mûre, acacia et violette. Dans le verre, sa robe jaune clair a des reflets dorés et légèrement rosés. La bouche est ronde, les arômes confirment le bouquet avec un fruit d’une belle intensité, qu’une fraîcheur tendre vient enrober. Un délice !

Et on y revient ! Mais ne vous y fiez pas à son apparente douceur, il titre dans les 13/14° : alors attention au ballon si vous devez rouler.

« C’est quoi ta petite merveille ? » est la question qui jaillit régulièrement de mes invités. Surpris et enchantés… Un air du sud, de vacances, flotte sur le soir qui tombe. Le Viognier a encore produit son effet. Mieux que Kisscool ! Une manière de fêter dignement les 40 ans du premier pas de l’Homme sur la Lune.


                                                                   


ARCHIBALD EN VACANCES


                                                        

 

Après quelques jours de repos forcé consacré à résoudre des avaries internet, le calepin reprend du service. Ce sera comme annoncé sur un rythme plus conforme à l’idée qu’on se fait du mois de juillet. D’ailleurs, beaucoup d’entre vous sont sûrement sur les plages de la côte à exposer leurs cuirs aux douces caresses des rayons du soleil (quand il y en a).         

CEPALAJOIE ! Le mère Martine s’est fendue d’une lettre à tous les chefs de parti sauf le facteur du NPA, pour appeler la gauche à se réunir (sous l’arbre à palabres) pour faire l’Union. Mais comme chacun sait l’Union est un combat. En réponse, sa main tendue s’est déjà pris quelques coups de règles du Parti Radical (de gauche), des écolos qui ne se sentent plus pisser et du « Mélanchon sauce tomate » (à cause de son penchant pour le rouge vif). 

VERVE. Comme elle tenait son stylo et qu’elle était en verve, la même Martine en a profité pour envoyer une missive à Valls pour le sommer de rentrer à na niche ou de quitter la barque PS. « Nuts !» lui a répondu l’intéressé : ni l’un, ni l’autre. Une réponse en guise de défi : prendra-t-elle le risque de le faire exclure ? Il n’est pas sûr qu’elle en ait les moyens tant le parti est divisé.

COUCHE DE FINITION (provisoire). C’est Le gars Julien qui a pris le pinceau pour peindre sur son blog un joli portrait de la patronne de son parti. Très coloré : « impuissance », « amateurisme »…En voilà un qui s’insurge. Répondrait-il à l’invitation de Manuel ? Vont-ils envoyer tout valser ?

GROSS PARIS !  Nicolas a chaussé ses bottes de sept lieues et mis des loupes binoculaires à son imagination. Il veut un Grand Paris qui va jusqu’au Havre avec comme RER un TGV ! Une vision pas tellement dénuée de fondement quand on voit la taille des grandes mégalopoles du monde. Mais est-ce le bon modèle de développement ?

LE FEU AU LAC. Des frigos qui brûlent, c’est comme le feu au lac ! Les frigos en attente de démantèlement chez Veolia ont servi de radiateurs aux voisins de la zone industrielle. Inattendu pour des frigos ! La fameuse chaîne d’élimination de ces encombrants, sous atmosphère spéciale de sécurité, a connu l’autre nuit, un épisode inédit avec l’incendie de ceux qui étaient stockés. La fameuse usine modèle ne communique guère sur les causes du sinistre. Comme quoi on ne prend jamais assez de précautions. Que n’a-t-on installé cette usine de l’autre côté de la zone industrielle, dans un endroit moins nuisant pour les riverains. En matière de précaution, voilà qui apporte de l’eau au moulin de ceux qui préconisent des protections renforcées pour le site du Biopole. A bon entendeur …

PLU, POS ET Cie… l’amendement législatif proposé par quelques élus impatients pour tenter de remédier aux effets de l’annulation du PLU Angers Centre en accélérant les procédures de révision des POS a été rejeté au Sénat. Pour des raisons techniques, explique-t-on. Il faut dire que cette manière de légiférer en fonction des circonstances n’est pas très crédible et n’élève pas le niveau du travail de notre parlement ! C’est dit ! 


Mille sabords !

 
                                                                            


ARCHIBALD EN VACANCES


                                                                                                                  

JACK ! François Mitterrand avait mis à la culture Jack Lang. Un vrai succès. Encore aujourd’hui, le rôle lui colle à la peau. On en a même oublié qu’il a occupé d’autres postes. En nommant Frédéric Mitterrand à la culture, Nicolas Sarkozy réalise un coup double : l’intéressé a le bon profil pour le poste où il est déjà très à l’aise, et il porte un nom qui fleure bon « l’ouverture », même si celle-ci n’est que dans le patronyme. Bref, c’est le « jackpot » !

                     

GHETTO. « Mr Ghetto l’avait promis, des logements sociaux il en construit, … » C’est que pour compenser la défection des promoteurs privés, le Président de l’agglo pousse les bailleurs sociaux à racheter les dizaines de logements prévus. Le plateau de la Mayenne va-t-il devenir un nouveau ghetto par l’entassement des locatifs aidés ?  Des emplois pour aujourd’hui, des problèmes demain !

                     

TISSAGE. Dans une interview à Paris-Match, François Fillon nous dit qu’il a tissé des relations confiantes avec Nicolas Sarkozy. Impossible d’y trouver la trame d’une quelconque crise de gouvernance. De fil en aiguille on découvre comment les décisions sont prises. Mais on ne sait pas à quoi passe sont temps la discrète Pénélope…

                          

Jour J. Impossible de le manquer. C’était mardi dernier, la cérémonie en mémoire de Michaël Jackson. Un événement médiatique retransmis avec tout le battage pour en faire un spectacle planétaire. Un jour « J » quoi 

                           

BOUTIN. Avec le remaniement, la Ministre du logement s’est retrouvée à la rue et n’a pas caché son amertume. La manière dont cela se serait passé a donné lieu à polémique avec le Premier Ministre. Bon, Boutin a été boutée hors du gouvernement, elle n’est pas la seule, et les usages en la matière sont toujours un peu rudes. Pas de quoi crier au racisme anti catho ni au délit de sale gueule…

                            

LANGUE. Manuel Valls trouve que les dirigeants du PS parlent une «langue morte » que les Français ne comprennent plus. Il appelle les militants de son parti à une « révolte citoyenne ». A condition qu’ils n’y perdent pas leur latin (autre langue morte) ! Parce que pour l’instant, rue de Solférino, c'est la cacophonie continue. Et ça, c’est une langue incompréhensible !

                              

A L’EAU. L’ancien Ministre socialiste, Louis le Pensec, a accepté une mission pour le gouvernement, dans le cadre du Grenelle de la mer, concernant la pêche au chalut  pélagique et son impact sur le milieu marin. Voilà un socialiste qui n’a pas peur de se mouiller !  Le Pensec et l’eau, tout un programme pour le PS !

                       

                                   

Mille sabords !

                   

                                       


LE PS FERAIT BIEN DE CENSURER FABIUS !


                                                                             

A quoi sert le dépôt d’une motion de censure au mois de juillet, alors que beaucoup ont la tête dans ou vers le sable… ? Fabius voulait faire la roue une fois de plus et prouver qu’il y a une opposition. Il aime bien faire le paon. L’exercice lui va très bien. Sa voix de tribun excelle dans les redondances et les bons mots, ponctués par les effets de manches répondant aux effets oratoires. A côté, Martine à l‘air d’une poupée mécanique et Ségolène d’une institutrice laïque déguisée en enfant de Marie.

                       

L’homme est brillant. Il est capable de parler longtemps et sans notes. Il sait tenir un auditoire. Bref, on allait voir ce qu’on allait voir. Surtout que notre Premier Ministre, appelé en renfort pour répondre, avec son air de premier de la classe, s’il a une voix chaude, s’exprime souvent avec des discours très construits, qui font plus appel à la raison qu’à l’émotion. Ce n’est pas laborieux, non, mais très méthodique. En regard d’un Fabius qui manie les mots et les images « choc », ses formules peuvent être au vitriol, mais sont plus apprêtées.

                                   

Eh bien on a vu : un Fabius brillant mais qui a « tout faux », un démagogue de bas étage alignant les arguments les plus usés, visage orgueilleux d’un parti à la rue qui n’a toujours pas compris que le monde lui échappe, reproduisant à l’envi les mêmes schémas dépassés…Et je taille en pièce le « grand emprunt », le recul de l’âge de la retraite, la réforme du scrutin territorial. Et les leitmotiv : la fin de la baisse du nombre des fonctionnaires, le bouclier fiscal. Et les « faudrait » : mieux indemniser les précaires et les CDD, abandonner les niches fiscales, ne pas toucher à la Poste, renoncer au démantèlement des services public imposés par l’Europe…. Pas une proposition neuve ou audacieuse.

Que du vieux !

                       

Il a été bien reçu. Il faut toujours se méfier des premiers de la classe. L’ancien premier ministre ne se doutait pas qu’il allait fournir à l’actuel l’occasion d’une belle remise à l’heure des pendules. Dans un discours au ton acerbe et particulièrement bien documenté, il a renvoyé les socialistes dans les cordes, soulignant leurs contradictions comme l’ouverture du capital de France Telecom par Lionel Jospin (alors reprocher La Poste!), l’emprunt, le RSA qui sont des idées nées à gauche. Le clou a été le chapitre des retraites : il s’est payé le luxe de reprendre le discours du Président du groupe socialiste, Jean-Marc Ayrault, en 2007 à la Rochelle, qu’il pourrait signer des deux mains… Tout y passe, y compris les autocritiques de Manuel Valls qu’il utilise évidemment à son avantage. C’est ce qui s’appelle une reprise de volée. En guise de discours de politique générale, le PS s’est pris sa motion de censure dans la figure comme un boomerang.

Contrairement à l’adage, quand on n’a rien à dire de nouveau, on ferme sa Gu… !

                     

Et dire que Bayrou l’a votée…

                   

                                                           


UNE AUTRE CRISE FINANCIERE ?

                                                           

 

La bourse déprime. Pourtant les chiffres du chômage de juin étaient moins mauvais que les mois précédents. Mais les incertitudes sur la reprise se cristallisent sur le rebond inattendu du chômage américain. Et surtout sur la crainte d'un nouveau tsunami financier. Il trouverait ses origines dans les prêts accordés aux fonds d'investissements pour racheter des entreprises. En Europe, 150 milliards d'euros de crédit pourraient se traduire par des pertes sèches pour les banques. Il s'agit de la fameuse dette LBO (leveraged buy out) du nom de la technique qui permet d'acquérir une entreprise avec effet de levier : peu de capital initial mais beaucoup d'endettement.


Depuis le début des années 2000 et jusqu'à l'année dernière, ces fonds spécialisés ont levé des capitaux en masse et obtenu des banques tous les prêts qu'ils désiraient à des taux avantageux assortis de clauses de moins en moins restrictives. A la belle époque, les banquiers se précipitaient pour être retenus parmi les prêteurs. En revendant les entreprises 4 ou 5 ans après leur acquisition, ils réalisaient de confortables plus-values qui permettaient de rembourser l'endettement et de rémunérer les investisseurs entre 15 et 20% par an, parfois davantage. Sur le plan financier tout le monde y trouvait son compte. Les fonds LBO ont permis au capital-investissement d'accéder au rang des acteurs incontournables du financement des entreprises des plus petites aux plus grandes.


La récession économique donne aujourd'hui des sueurs froides aux seigneurs des LBO et surtout aux banquiers, leurs pourvoyeurs de fonds. Car les prévisions sont de plus en plus pessimistes. Selon une agence spécialisée, 50% des 250 milliards d'euros de dette notée par ses soins sont en risque de défaillance. En France à la fin de l'année dernière, les banques avaient inscrits à leur bilan environ 60 milliards d'euros de dette dont 28 milliards recèlent des pertes potentielles d'après les experts. BNP Paribas a prêté 8,4 milliards d'euros et la Société Générale 5,4 milliards. Evidemment les banquiers se veulent rassurants. Mais une voix s'est élevée la semaine dernière pour mettre en garde les banquiers contre "le syndrome du retour à la normale". En s'exprimant ainsi, le Gouverneur de la Banque de France est sorti de sa prudence légendaire. Il a insisté sur les risques de "second tour" de la crise, en particulier sur les dérivés de crédit et les financements à effet de levier. La dette LBO fait partie de cette dernière catégorie.

Car, jusqu'à présent les banques ont tout fait pour ne pas afficher de pertes sur les financements LBO. Lorsque les entreprises éprouvent des difficultés à rembourser la dette, les banquiers proposent des rééchelonnements. Si la situation devient plus grave les banquiers acceptent de transformer de la dette en capital et d'injecter des capitaux.

Pour le moment les banques font face, mais pour combien de temps ? Elles ne pourront multiplier à l'infini les restructurations de dettes ni la transformation de dette en capital. Un jour ou l'autre elles devront bien passer par pertes et profits certaines de leurs créances. Une chose est sûre la sphère financière redoute que la dette LBO ne mette sur le flan des banques que l'on croyait revigorées ou carrément sorties d'affaire.

                  

Voilà pourquoi les investisseurs broient du noir. D’autant plus que des rumeurs courent sur une crise des cartes bancaires aux Etats-Unis, du même type que celle des « subprimes », des américains jetés au chômage n’ayant plus de salaire pour payer leurs débits différés…

Plus que jamais, il faudra compter sur une autre croissance en attendant celle venue de l’économie mondiale. Celle créée par un grand emprunt national…. par exemple.

 

 

                                                                      


PETITE CHRONIQUE DE LA POLITIQUE QUI PASSE

 

                                                                                                      

 

Avec le mois de juillet, l’esprit est plus porté sur les vacances que sur les choses sérieuses. Pourtant l’actualité continue de nous apporter son lot de nouvelles qui obligent de renoncer à la somnolence. Enfin, au moins jusqu’au 14 juillet. La fraîcheur revenue du fond de l’air aidant….

 

Et d’abord Hénin-Beaumont. Rien ne prédestinait cette modeste ville du nord à occuper ainsi le devant de la scène. Elle était à gauche depuis si longtemps…. Mais voilà, un maire PS indélicat en a décidé autrement. Qu’il y ait un élu malhonnête dans le clan des « parangons de vertu », c’est déjà, en soi, un événement. Qu’en plus ce soit le Front National qui soit en passe de prendre la mairie, voilà de quoi faire sortir de la torpeur estivale tout ce que les médias comptent comme observateurs pas toujours objectifs. Cela dit, le FN a perdu. Le résultat final était inscrit dans ceux du 1er tour. Mais quand même, Marine Le Pen peut se targuer d’un beau score. Au passage, l’UMP avait appelé à voter contre elle : un acte symbolique plus courageux qu’efficace, compte tenu de sa très faible implantation locale. Au moins on aura annoncé  la couleur : le FN n’est pas fréquentable tant qu’il ne changera pas son programme. Le visage avenant que tente de lui donner la fille du père n’y change rien. Une attitude courageuse qu’on aimerait bien que la gauche prenne à l’égard de l’extrême gauche de Besancenot.

 

 A Perpignan, le maire invalidé a été reconduit. C’est que ses administrés n’ont pas confondu le geste un peu trop militant d’un inconditionnel avec la gestion de leur édile, et ils n’ont probablement pas cru à des consignes explicites de sa part pour frauder. D’ailleurs si l’élection avait été invalidée, le jugement ne l’avait pas rendu inéligible. On retiendra du scrutin que la gauche était divisée (sic) et que le Modem n’a pas contribué à la percée de la liste qu’il soutenait (resic). Le Front National, ici, a été éliminé dès le 1er tour. Gardons-nous d’en tirer des conclusions. Les élections municipales sont par définition « uniques » en cela qu’elles sont souvent très « locales ».

 

Benoit-Hamon-le-battu, toujours porte-parole du PS, a semé le trouble dans les rangs de son parti en faisant des déclarations un peu trop dans sa ligne à lui, sur la stratégie à suivre pour les prochaines élections. Ce qui vaut un concert d’appels à une trêve estivale, qu’Harlem Désir n’a pas dû entendre. Pathétique ! Et Aubry, dans tout ça ? Absente, comme dans le nord, d’ailleurs.

 

Nicolas Sarkozy vient de mettre en place un tandem inédit à défaut d’être improbable en désignant Alain Juppé et Michel Rocard pour présider la commission qui doit réfléchir à la destination d’un grand emprunt national. Nouveau coup médiatique diront les uns ! S’il n’a que Rocard, diront les autres ! C’est vrai que la tyrannie intellectuelle que fait peser la gauche sur ceux qui franchiraient le Rubicon, c’est quelque chose qui dissuade. Mais Rocard, lui, il connaît et il s’en tape probablement, il a déjà donné. Reste que le choix des deux anciens premiers ministres, par leurs compétences en économie, donne du crédit au groupe qu’ils vont co-présider. Quand admettra-ton que Nicolas Sarkozy, en bon président, cherche à prendre les meilleures décisions possibles avec le plus large consensus ? Qu’il y ait un calcul politique, c’est évident, mais ne réduisons pas la démarche à cet aspect mesquin.

 

On pourrait parler de Robert Hue qui refait surface ou du projet de loi sur le travail dominical qui revient devant l’assemblée…. Mais ça fait déjà beaucoup pour un début d’été, non ?

 

Allez, vous pouvez retourner à votre sieste, et prenez de forces parce que je vous parlerai bientôt de la nouvelle crise financière qui nous menace.

 

 

                                                                     


DEPART EN VACANCES

 

 

 

                                         

 

Comme de bien entendu, on était parti avec une heure de retard sur le « timing » prévu de longue date. Mais voilà, la voiture était chargée, le moteur fraîchement « révisé » prêt à vrombir, la « check-liste » dix fois vérifiée, il manquait encore une personne pour monter à bord : la maîtresse de maison qui n’en finissait pas de ses tâches diverses avant départ : arrosage d’une plante, coup de balai ou de serpillère, changement de chaussures au dernier moment….

 

Enfin, le tour de clé de la porte d’entrée est donné. La famille au complet peut s’ébranler. Il faudra peut-être modifier le plan de route et les arrêts prévus, mais enfin, ça y est, on est sur la route des vacances. On n’a pas fait dix kilomètres que le conducteur pose la question qui tue : « Tu es sure d’avoir bien fermé ? ». C’est que par les temps qui courent, il n’est pas bien prudent de partir en laissant une porte ouverte. Oui, elle est bien fermée. On le saura en revenant. Pas question de faire demi-tour pour aller vérifier. Mais le doute s’est installé et va nous tarauder pendant quelques kilomètres.

 

C’était évident qu’en partant à cette heure-là, on ne serait pas seuls sur la route. De fait ils sont dix mille devant et au moins autant derrière, ce qui ne facilite pas la progression, on ne peut plus ralentie, il faut bien le dire. On ne saura jamais si en partant plus tôt, c’eût été mieux. Et on est tout heureux qu’un coup d’accordéon permette pendant quelques minutes de faire du …110. Sur autoroute, naturellement. Quant aux aires de repos, elles ont pris un air de vacances elles aussi : mais c’est la version « grandes invasions barbares ». Des voitures dans tous les sens, des tribus qui ont planté le bivouac à côté d’un combi croulant sous un amoncellement de bagages entassés sur une galerie dont on n’aurait jamais penser qu’elle pût en supporter autant, des familles qui se sont accaparées les tables de pique-nique et, glaciaire posée triomphalement  au milieu comme un trophée, qui font la distribution des victuailles à leur progéniture…. Imaginer rejoindre la station relève du défi digne de la chasse au trésor ou d’une épreuve de Fort Boyard.

 

Et puis, chemin faisant, les vérifications continuent : « tu as bien mis mon fer à repasser dans la valise ? » ou « tu as mis ma petite sacoche de remèdes dans le coffre ? ». Et comme dans le feu de l’action, il est impossible de se rappeler, il faudra continuer jusqu’à la destination avant de savoir. D’ailleurs, il ne manque rien. Ou du moins ce qu’on a oublié d’emporter n’a pas fait l’objet du moindre questionnement… Et c’est mieux comme ça. Mais, c’est sûr, j’aurais du prendre les jumelles !

 

La radio rythme le voyage. Quand ce n’est pas France info qui répète en boucle les mêmes turpitudes, de quart d’heure en quart d’heure, c’est « autoroute FM » qui nous égrène ses conseils ou ses mauvaises nouvelles « un bouchon s’est formé suite à un accident… » mais, ouf, ce n’est pas dans notre sens de circulation. La musique permettra au moins de prendre son mal en patience.

 

Ces grands départs sont toujours les mêmes. Tout le monde se retrouve sur la route au même moment, pense-t-on, pour aller dans la même direction. Erreur. Le même constat serait fait douze heures plus tôt ou plus tard… Il y a tellement de monde à partir en vacances, ce rituel quasi sacré de nos sociétés occidentales.

 

On est quand même bien contents d’arriver à destination. On a mis deux fois plus de temps. Rien du « timing » n’a été respecté, mais l’essentiel, n’est-ce pas d’arriver !

 

 

                                                          

 


LA DEMOCRATIE FACE AUX FANATISMES

 

                                                    

                             

                                                 

Voilà un ouvrage que les membres de la commission d’enquête parlementaire sur la « burqa » devraient lire. « La guerre du doute et de la certitude » d’André Grjebine analyse les grandes religions révélées avec un esprit critique dénué de tout préjugé, ce qui peut en faire un ouvrage de référence. L’auteur, économiste de son état, n’en est pas à son coup d’essai. Ce dernier livre fait suite à deux autres (« Un monde sans dieu » et « le défi de l’incroyance »). Il s’inquiète du fanatisme religieux et de ses conséquences et sa quête s’appuie sur une érudition assez extraordinaire qui va de la Torah aux deux Testaments en passant par le Coran, voire d’écrits de spécialistes éminents des religions ou encore d’auteurs notoires comme Tocqueville. Cela ne rend pas son ouvrage d’un accès nécessairement facile, mais c’est une contribution remarquable sur un problème dont l’actualité n’est pas à démontrer.

                             

Il aboutit évidemment à une conclusion qui ne saurait nous surprendre, à savoir la supériorité de la raison sur la révélation, sans négliger l’apport des religions ni les condamner au regard de l’Histoire. Cette modération ne devrait pas dissuader les fervents croyants d’entrer dans la lecture de son ouvrage avec profit. Si nous savons déjà que la laïcité autorise toutes les communautés religieuses à cohabiter au sein d’une même communauté nationale, encore faut-il, pour la défendre avec obstination, être capable de savoir ce qui différencie un musulman d’un catholique, un juif des autres et un protestant des précédents…Une manière de nous souvenir que les haines religieuses sont très anciennes –rappelons-nous la St-Barthélemy- et que leur influence sur le comportement des nations a été permanente. La preuve : on en parle encore.

                                             

Grjebine nous démontre que les sociétés ouvertes sont vulnérables face aux sociétés « fermées », parce qu’elles pratiquent la tolérance dont le tout religieux peut se saisir. Et il explique « que la confrontation ne s’apparente pas à une guerre des religions, mais oppose la société ouverte aux mouvements politico-religieux les plus éloignés de la modernité… Nous sommes contaminés par l’intolérance religieuse ». La conséquence c’est que nous n’osons plus soumettre l’islam à l’analyse critique que nous faisons subir aux autres religions, avec l’inversion des valeurs et des rôles comme corollaires. Le choix de la laïcité reste donc impératif à ses yeux, car la bataille du doute et de la certitude n’est rien d’autre que celle, à armes inégales, du scepticisme contre le fanatisme. Quand un groupe brandit sa foi, ce n’est pas de Dieu qu’il tient sa légitimité, c’est de ce qu’il croit détenir de Dieu et dont personne n’a la preuve.

                                         

En résumé, ceux qui ne sont sûrs de rien ne peuvent opposer la même conviction mise au service de la force, à ceux qui se croient au service d’un Dieu au nom de qui ils peuvent commettre les pires méfaits ….

                               

Ceux qui iront jusqu’au bout trouveront un soutien intellectuel  et moral dans leur refus de céder à l’intolérance. Ce qui n’est pas mince !

 

                                                     Publié chez Berg International.

 

 

                                                                       


AH ! LE PETIT VIN BLANC …

                                                      

 

 

Quand le temps est à l’orage, qu’une chaleur lourde nous écrase même à l’ombre et  que même pas une petite touche de vent n’arrive à atténuer, c’est là qu’on apprécie, au moment du repas, les vins de l’été. Blancs acidulés ou rosés bien frais apportent alors un peu de fraîcheur au corps.

 

Les vins de Vendée sont souvent décriés pour leur acidité. Il est vrai que, malgré des efforts certains, le chemin est encore long pour satisfaire des palais exigeants. Mais l’été n’est-il pas le temps de la complaisance ou de l’indulgence ? Toujours est-il qu’un vigneron a dû trouver la pierre philosophale pour transformer son vin en or. La maison Mourat sort en effet toute une gamme de vins fort sympathiques (publicité non payée), dont la collection des OVNI n’est pas la moindre des gourmandises.

 

Cet Objet Viticole Non Identifié, c’est son nom, je vous en ai brièvement parlé l’an passé. Le cru 2008, en blanc, est à nouveau une petite merveille. Le viticulteur annonce un vin anticonformiste : dont acte ! Avec sa robe pâle traversée de lueurs  citronnées, un nez frais et fleuri, ce mélange de sauvignon et de chardonnay associe les arômes du premier aux notes suaves du second pour donner une complexité étonnante et « détonante » en bouche !

 

En apéritif d’été, il fait merveille. Mais il peut accompagner des plats relevés, voire des huîtres…. pourquoi pas. On dit que des grandes toques lui ont trouvé un petit « quelque chose »… Il fait désormais parmi de mes petits bonheurs d’été et il me permet d’épater les copains qui, naturellement, ne connaissent pas. C’est que vous ne le trouverez pas dans les grandes surfaces. Chez les cavistes, et encore, peut-être pas partout. En Vendée, par contre, c’est sûr.