HISTOIRE
L’EUROPE SELON SARKO
LA LISTE !

DEJA DEUX ANS

   Sarko elysée                                                                

 

Déjà deux ans : le temps passe vite et la crise semble l’accélérer. Avec une telle conjoncture, et alors que s’annonce une échéance électorale, d’aucuns pouvaient imaginer un Président dans les 36èmes dessous, mis en lambeaux par les effets d’une crise majeure et les feux croisés de tous ses adversaires. Rien de tout cela, ou … si peu. Des feux de ses adversaires nous n’avons que l’outrance et la vacuité, ce qui d’ailleurs contribue à solidifier le socle d’électeurs sur lequel il s’était appuyé au premier tour de 2007 : une remarquable stabilité qui ne décolle pas des 30% et qui fait que selon un sondage d’un quotidien du Sud Ouest, si l’élection avait lieu cette année, il aurait été (à nouveau) élu triomphalement. 

En deux années à l'Elysée, Nicolas Sarkozy s'est taillé une place prépondérante sur l'échiquier national, dominante sur la scène internationale, importante dans les médias. Si sa popularité est en baisse, c’est qu’elle est plombée par les effets d'une crise économique historique.  Mais les Français jugent encore que Nicolas Sarkozy a de fortes qualités personnelles : « dynamique » pour 85%, « courageux » pour 75%, « capable de prendre des décisions difficiles » pour 66%, et avec « le sens de l’état » pour 60%. Bien des présidents rêveraient d’un tel portrait !

Mais il y a le revers de la médaille et la crise alimente des sentiments contrastés chez nos compatriotes : ainsi ils sont 55% à penser qu’il ne fait pas un « bon président » parce qu’il n’est « pas assez à leur écoute » (73%) et « n’apporte pas les solutions à leurs problèmes » (67%). 54% pensent même « qu’il n’a pas de vrai projet pour la France ». En fait, les Français voudraient avoir un magicien comme Président, et ils prennent pour de l’indifférence l’inertie que les rouages de l’état imposent à toutes les décisions qui sont prises. Le temps de la mise en oeuvre politique est confronté à l’impatience d’en voir les résultats. Comment ne pas excuser la myopie de gens qui perdent leur emploi ou qui sont inquiets pour leur avenir !

Nombreux sont ceux, et pas seulement dans son camp, qui lui reconnaissent sa volonté de faire bouger les choses. SARKOZY, c’est l’action et le mouvement. Plus de 90 réformes lancées. Certes, toutes les promesses ne sont pas tenues, même si le volontarisme reste d’actualité. Il est vrai cependant que les  difficultés nées de la crise compliquent tout. Tout a déjà été dit sur ce président hyperactif, super-présent, toujours en mouvement, prenant la parole à chaque instant et semblant décider de tout. De déplacements dans l'hexagone en visites à l'étranger, il a fait voler en éclats l'image « jupitérienne » d'un chef de l'Etat rare, donc forcément sage et respecté.


Ceux qui ne voyaient dans cette agitation qu'un feu de paille de début de mandat en ont été pour leur frais. Nicolas Sarkozy a du souffle. Et loin de l'apaiser, la tempête économique qui s'est abattue sur le monde à l'automne dernier nourrit son énergie. Depuis qu'il a décrété la mobilisation générale contre la crise, le chef de l'Etat multiplie les sorties pour décliner le même discours : « les difficultés qui nous attendent en 2009 seront grandes mais pas question de rester immobiles », répète-t-il à qui veut l’entendre, et loin de les stopper « la crise appelle à continuer les réformes, et grâce aux réformes, nous sortirons plus forts de la crise ».

 

Il a fallu adapter les priorités. Véritable leitmotiv de sa première année de mandat, le fameux « travailler plus pour gagner plus » est provisoirement mis de côté. Avec pragmatisme il a privilégié la relance par l'investissement, pour mettre en face du dérapage inévitable des déficits publics, des réalisations concrètes. Il reste par contre solidement campé sur ses positions, à juste raison, en refusant de puiser dans l’endettement pour financer un  soutien à la consommation, en refusant d’augmenter les impôts ou en renonçant au fameux « bouclier fiscal ». Il a encore le temps de devenir le « président du pouvoir d’achat », pouvoir d’achat qui a d’ailleurs repris des couleurs avec la baisse du prix de l’énergie et la disparition de l’inflation.

 

Face à l’empilement des difficultés : la longue crise sociale dans les Antilles, la polémique sur la nomination contestée de son collaborateur François Pérol à la tête du groupe Banque populaire/Caisse d'épargne, l’inexorable montée du chômage et des plans sociaux, la violence qui en découle, Nicolas Sarkozy affiche une foi inébranlable dans sa politique et sa méthode, relayée par un premier ministre qui la met scrupuleusement en musique.

 

Face à un PS qui a radicalisé son discours, qui peine encore à panser les plaies de ses divisions, et à un François Bayrou esseulé, et qui les uns comme les autres n’ont rien d’autre à proposer que leur « antisarkozysme » primaire (aurait dit Geogeo), il a de bonnes raisons de rester confiant. Et ceux qui le soutiennent avec !


                                                                                


Commentaires

jibe124

En deux ans on a eu le loisir de repèrer les faiblesses du Président. Il manque de culture MAIS il est reconnu intelligent (même par Lucien M. !!!) - Franchement, je préfère un Président inculte et intelligent que le contraire (style premier de la classe, mais... stupide.)

J'avoue ne pas apprécier ses "saillies" (pas celles qui tiennent de la vie privée...) mais par exemple sa vulgarité au salon de l'agriculture et quelques autres.

Mais , il n'y en a aucune de ces erreurs vénielles qui méritent l'excommunication populaire. Je crois au personnage et donc j'accepte ses imperfections. Je garde mon esprit critique surtout par ce que je ne fais pas partie des "Sarkophages" qui ne trouvent rien de rien qui tienne grâce à leurs yeux !

Lucien Martin

Allez, rigolons un peu avec les meilleures blagues de Nicolas.
En Septembre 2007 : "C'est pourquoi Nicolas Sarkozy assure désormais qu'il veut aller chercher les points de croissance manquants « avec les dents ». « Je veux 3 % de croissance », a-t-il renchéri dans l'avion qui le ramenait vendredi soir de Hongrie "
J'espère qu'il a un bon dentiste...

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