HISTOIRE
ON N’EST PAS V’NU POUR SE FAIRE ENGUEULER…
LES TROUVAILLES DE TRYPHON

ETHIQUE EN TOC !


  Fortune_100                                                                               

 

L’injustice est un terrain sur lequel prospèrent les bonnes âmes de gauche. On nous assène toujours les chèques de 300 000 euros reversés par le fisc à quelques 800 fortunés au nom du bouclier fiscal en omettant de dire que c’est le trop perçu qui dépasse les 50% d’impôts versés sur leurs revenus et qui représentent des sommes encore plus astronomiques. En omettant aussi de dire que 10700 Réunionnais bénéficiaires du RMI ont demandé à bénéficier du bouclier fiscal en 2008 et donc qu'il profite aussi à des milliers de « pauvres » dont le revenu est inférieur à 3191 euros par part, même si les chèques restitués sont infiniment plus modestes. Alors, il faut bien le dire, le parachute doré de 3,2 millions d’euros du patron de Valéo, après les « stocks option »  de la Société Générale et maintenant les Bonus versés à 800 traders du Crédit Agricole, c’est pain béni pour tous ceux qui prêchent contre le capitalisme, et incompréhensible pour le français touché par la crise.

 

Est-ce que les gros yeux suffiront ? On peut se le demander, tant les problèmes ne cessent de rebondir malgré les admonestations du pouvoir exécutif et de la patronne du Medef. Et pourtant, après avoir largement contribué à la crise actuelle, les patrons des banques devraient comprendre sans qu’on leur dise que ce type de rémunération est une insulte pour les salariés qui sont licenciés et le symbole emblématique de l’injustice pour tous les autres.

 

Etre exemplaire, pour un patron, en ces temps de crise, est une exigence d’autant plus forte que son entreprise a eu besoin de fonds publics pour sa sauvegarde. C’est reconnaître que l’ensemble de ses actes revêt une dimension symbolique : pour les banquiers, c’est assumer les conséquences des difficultés de tout un secteur qu’ils représentent en partie ; pour les chefs d’entreprise qui font face à des « restructurations », c’est envoyer un signal de solidarité à leurs salariés et à l’ensemble des autres. Qu’il y en ait qui ne sentent pas cette nécessité en temps de crise est plutôt inquiétant. Car leur comportement alimente la crise morale qui accompagne toute crise économique. Ils montrent aussi qu’ils sont plus au service de leur propre intérêt que de celui de leur entreprise, alors qu’ils devraient apparaître comme des hérauts portant avant tout l’intérêt collectif.  

Ce débat n’est pas vain. Il pose un vrai problème de fond dont le Medef devrait se saisir plus vigoureusement. Car il concerne peu les PME-PMI. Dans la période difficile que nous traversons, où les tensions sociales sont à fleur de peau, les grands patrons qui ne prouvent pas, au quotidien, que l’intérêt commun passe avant le leur, perdent toute légitimité à demander des efforts à leurs collaborateurs et à leurs salariés. Cela au moment où il faut au contraire garder la capacité de mobilisation des énergies, redonner du sens à l’action, communiquer l’envie de participer au destin collectif d’une entreprise.  Laurence PARISOT l’a bien compris, mais on voit bien qu’elle en est réduite à jouer la carte de la pression de l’opinion publique pour faire entendre raison, et le Président de la République aussi qui menace de légiférer sur le sujet.



                                                                                           


 

Commentaires

Lucien Martin

Ah Daniel, comme il me sied de vous voir vanter les mérites de l'exemplarité, bravo !
En temps de crise, les dirigeants doivent se montrer inattaquables et vertueux, sinon ils finiront au bout d'une pique.
Hélas, cette vertu de l'exemplarité n'atteint apparemment toujours pas la cime de l'état.

Johnny au 14 Juillet, pauvre France...

Daniel HOULLE

Il y a suffisamment de voix pour dénigrer l'action courageuse de Nicolas et de François. Je préfère garder ma verve pour combattre les conservateurs de tout poil.

Moi, Johnny, j'aime bien !

Daniel

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