HISTOIRE
L’IMMOBILIER EN CRISE
LA MILITANTE, L’ICONE ET LE PETIT JACOBIN ILLUSTRES

AU PIED DU MUR

                                                                                                     

 

Le congrès du PS s’engage dans le brouillard. De conciliabules en réunions, les rivaux s’épient, se jaugent, avant de s’affronter peut-être. La question qui vient à l’esprit de beaucoup d’observateurs pour traduire ce climat est : « comment se débarrasser de Ségolène ? »

                                      

Mais au-delà de la question de la désignation d’un patron, c’est toute la démarche des socialistes qui est en cause. A cause de leurs statuts, et par un goût du débat qui va parfois jusqu’à l’absurde –quand il est improductif-, ils doivent désigner leur Conseil National sur la base de motions ou de synthèses de motions, avant le Premier Secrétaire, qui lui sera élu quelques jours plus tard, au risque le plus vraisemblable d’avoir une superposition ingouvernable. Avec toujours le même souci qui revient : privilégier les idées avant les personnes. Louable, mais hors sujet.

                                                                                     

Ils ont doublement faux. Le PS est resté de tradition parlementaire. Il n’a toujours pas intégré son rôle de parti présidentiel. Car c’est cette élection qui décide de tout. Il faut donc un parti qui fasse émerger un leader.  S’il est vrai qu’il doit clarifier sa ligne politique entre les partisans de la social-démocratie qui sont majoritaires et une aile gauche de tradition plus étatiste (pour ne plus dire marxisante) que les événements actuels renforcent, il doit surtout se doter d’un patron (ou patronne). Chacun sait que la préparation de la prochaine présidentielle passe par le poste de 1er secrétaire pour avoir des chances d’être désigné candidat.  D’où l’affrontement, par motion interposée, des « égos ». Le PS cumule le handicap de son fonctionnement avec celui d’avoir trop de prétendants à le gouverner.

                                                                                      

Cette situation le conduit à une inexistence dramatique dans le jeu politique national et international.  Alors que la crise financière a apporté à Barack OBAMA un stimulant décisif, le PS, en France, n’en profite pas, d’une part parce que Ségolène ROYAL a prononcé à ce sujet des jugements hâtifs et d’autre part parce que Martine AUBRY nous ressasse un discours vieux de vingt ans (pour rester courtois) : un ensemble inaudible quand le Président  SARKOZY engrange les satisfecit sur les initiatives  pragmatiques qu’il prend.

Encore faudrait-il que ce grand parti de « gauche » ait compris que la gauche à elle seule n’est plus majoritaire.  Entre la tentation du gauchissement, au risque de perdre une fois de plus, la chance de gouverner, et la tentation centriste qui seule pourrait lui ouvrir les portes majoritaires, le chemin est fait de plus d’épines que de roses. Pourtant, la pire des choses qui pourrait nous arriver, c’est l’éclatement du Parti Socialiste. Notre pays a besoin d’une vraie opposition démocratique, qui suppose un parti d’alternance crédible. Sinon, c’est le champ laissé à la gauche protestataire de BESANCENOT et à toutes ses violences et ses excès.

                                                                                   

Espérons donc que la raison l’emporte à Reims. La candidature de Ségolène ROYAL, ce soir, oblige tout le monde à se découvrir, et sa proposition de créer un poste dévolu à Vincent PEILLON est susceptible de calmer le jeu.

                                                                           

Le champagne a peut-être parmi ses vertus, celles de rétablir la paix et l’harmonie familiales. Qui sait ?

                                                                                               

                                                                                                           

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