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UPM : INVENTAIRE POUR UNE URGENCE

La sauvegarde de la Méditerranée est l’un des thèmes fondateurs de l’Union pour la Méditerranée, chère à notre Président. La « Grande Bleue » est une mer fermée qui cumule un certain nombre de risques pour lesquels des solutions existent mais rarement appliquées sur ses rives, autrement que localement.

                                                                                          

La pêche industrielle vide la mer de ses poissons. La crise du thon rouge en est un exemple significatif. Mais si un pays comme la France applique les consignes de la Commission européenne, des pays comme la Turquiequi monte en puissance ne sont pas tenus par les quotas imposés. Une première urgence : mettre fin à la surpêche qui menace de nombreuses  espèces.

La Méditerranée est aussi en danger sur le plan de la biodiversité. Une richesse exceptionnelle qu’elle doit à son histoire géologique. Plus de 10 000 espèces dont un quart sont endémiques. Certaines sont sur le chemin de l’extinction comme le phoque moine.  Une expérience d’aire marine protégée pour les mammifères marins est menée avec succès par l’Italie, la France et Monaco. Mais  il n’en existe pas suffisamment. Il faudrait atteindre au moins les 10% de surface prévue par la convention sur la Diversité biologique signée en 1992 sous l’égide de l’ONU. Seconde urgence : mettre l’accélérateur pour que cet objectif soit atteint.

Le béton colonise le littoral avec la pollution que toute urbanisation apporte. Plus de 40% des bords de mer sont aujourd’hui rendus artificiels par les équipements, les routes, les ports…sans parler des industries, aéroports. La bande côtière est d’autant plus fragilisée que les installations humaines se concentrent sur les parties les plus habitables. La disparition des zones humides contribuent à appauvrir la diversité biologique autant  que la production des déchets et des eaux usées qui se déversent la plupart du temps sans épuration. Troisième urgence : préserver le littoral naturel.

                                                                                      

Le tourisme, corollaire du constat précédent et dont le développement continu s’appuie sur les attraits de la « grande bleue », notamment son climat exceptionnel, constitue une pression supplémentaire. Les experts prévoient un accroissement de 80% des visiteurs touristiques d’ici 2025 : 312 millions ! Rien que le développement de la plaisance nécessite toujours plus de ports qui ne servent que 15 jours par an. Or, les ports sont gros consommateurs d’espaces naturels. Aux Baléares, une écotaxe sert à préserver  ou restaurer des espaces naturels. Il arrive en effet que le tourisme excessif tue la poule aux œufs d’or. Quatrième urgence : réorienter le tourisme sur des concepts respectueux de la nature.

                                                                                                                

La mer est devenue une poubelle. Les rejets chimiques des agriculteurs, des industriels, des villes attaquent les reins des cétacés. C’est surtout la rive nord qui est concernée. Trop d’espèces animales se retrouvent avec des taux élevés de zinc, mercure, dioxine et PCB. La solution, c’est la dépollution à 100% des eaux rejetées. Il faut aider les pays du Sud à mettre en place de telles structures. Cinquième urgence : il faut multiplier les stations de dépollution.

                                                                                          

Et puis, il faut mettre en place des autoroutes de la mer pour accompagner le développement du trafic maritime sans compromettre la vie animale. Sixième urgence.

                                                                                                                         

Enfin les effets du réchauffement climatique sont amplifiés par le caractère semi-fermé de la mer. L’augmentation de la température a déjà fait apparaître des espèces subtropicales. Phénomènes météo violents, diminution des précipitations, modification des écosystèmes… Il faut trouver de nouveaux équilibres, aussi naturels que possibles. Ainsi,en Espagne, on réintroduit des tortues couannes pour contrer la prolifération des méduses. Dernière urgence.

                                                                                                                   

Voilà de quoi alimenter en programmes concrets l’Union Pour la Méditerranée portée sur les fonds baptismaux le 13 juillet dernier.

                                                                                              

                                                                                                                                              

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