HISTOIRE
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C'EST L'ETE !

Voici la nouvelle tenue du bloc notes. elle nous accompagnera tout l'été de ses couleurs chaudes qui rappellent le soleil, avec une petite vague bleue pour évoquer la mer....

Le rythme des notes, vous l'avez remarqué a pris aussi un tempo plus dilettante. C'est que nous bougeons beaucoup et le portable en bas débit, c'est pas le pied pour éditer les textes. Et puis, il faut profiter aussi du beau temps, de la famille et des amis...

Néanmoins, je continuerai de commenter l'actualité chaque fois qu'elle m'inspirera et puis je m'efforcerai de vous divertir un peu avec quelques coups de projecteurs volontairement satiriques sur les moeurs de notre pittoresque époque.

Douce France.... chantait Charles Trénet. Oui, quand on voyage, c'est bien la pensée qui vient à l'esprit à la vue des paysages que l'on traverse, à l'évocation des hôtels charmants qui nous accueillent quand on sait les dégotter ou des restaurants sans prétentions qui vous ravissent néanmoins les papilles avec des mets simples amoureusement préparés. Tiens, il y a un petit resto du côté de Troyes où l'on mange une andouillette.......

C'est aussi l'occasion de se frotter à nos contemporains : par exemple le "senior en goguette". Ce sera l'objet de ma prochaine production. Allez, vous attendrez bien demain.

                                                                                                                                   


15 000


15 000 foyers ont touché un chèque du Trésor public en vertu du bouclier fiscal à 60%.
74% d'entre eux sont des ménages modestes, avec un revenu fiscal annuel inférieur à 3 750 euros.



                                                                                                                                                         
                                                                                                                                                         


PESSIMISTES ... OU LUCIDES ?



Les Français ont le moral au plus bas si l'on en croit les dernières études sur le sujet.Du jamais vu depuis 1987.... Bon, on les comprend avec le baril à 140$ et le litre de coco à 1,50€, ça plombe les week-end et le nombre de glaces des vacances.

Pourtant, une autre étude montre que la consommation a augmenté en mai de plus 2%, la plus forte hausse mensuelle depuis janvier 2004. Un chiffre rassurant qui de toutes façons est le bienvenu même s'il peut ne pas être suffisant pour soutenir longtemps notre croissance. Ce sont les dépenses en produits manufacturés qui représentent un quart environ des dépenses des ménages qui ont le plus progressé. Elles sont un bon indicateur de la tendance générale. Tous les secteurs contribuent à l'augmentation des dépenses avec en pointe les textiles (+4,3%) et les achats de voitures (+5,6%). Les biens d'équipement du logement (+0,6%) progressent beaucoup plus lentement et cette situation risque de se prolonger avec le retournement prévu du marché de l'immobilier et confirmé par les derniers très mauvais chiffres des mises en chantier.

Sur les douze derniers mois, les dépenses de consommation en biens durables sont en hausse de 7,3% ! Quand on parle de crise du pouvoir d'achat, il faut donc relativiser. Mais c'est vrai, le plus dur est sûrement à venir. Si les Français ne sont pas vraiment à plaindre, ils restent lucides.

                                                                                                                                                       


SOURIEZ... C'est l'été !

Voici une série de notes pour se distraire pendant l'été. C'est une saison pendant laquelle nos contemporains poussent leurs petits travers jusqu'à la caricature. Le soleil associé à la chaleur prédispose probablement à l'exubérance. Un exemple : la ceinture banane.

La période estivale s'accompagne d'un allègement souvent étonnant de la tenue vestimentaire. On aura l'occasion d'y revenir. Mais l'inconvénient c'est qu'il s'accompagne de la disparition des poches. Ce phénomène touche surtout la gent masculine. Pendant les autres saisons, le pantalon, la veste et le manteau fournissent suffisamment de havres pour accueillir tout l'attirail que la vie moderne nous impose : clés, portefeuille, porte-monnaie, mouchoirs jetables, téléphone portable, "palm" ou agenda, stylos,... Mais l'été, c'est une autre affaire. Où fourrer tout ce bardas ? Le short et la chemisette n'apportent pas de solution satisfaisante. La belle sacoche de cuir que certains affectionnent et qu'ils portent habituellement accrochée à l'épaule, ne convient pas non plus. Elle a une propension à se faire oublier dans les endroits les plus variés. Alors, vient se greffer un appendice aux formes variées, type "poche marsupiale". C'est la ceinture banane. Bien dodue ! En cuir ou en tissus, aux fermetures zip multiples, elle se porte généralement autour de la ceinture et de préférence bien en avant sur le "bedon".Et plus celui-ci est gros, plus la ceinture est à l'avenant. Bien accrochée aussi ! On ne risque pas de l'égarer car elle s'adapte à toutes les positions du corps : debout, en marche, assis, couché sur le dos...

Il en est de cuir noir, aux formes bien arrondies, des carrées, plus sérieuses, des plates que l'on peut porter plus discrètement sur le côté, des publicitaires aux couleurs flashies vert fluo ou orange (celles-là, je les affectionne particulièrement, surtout si elles sont portées sous un "Marcel" à trous). Pendant toute la belle saison, elles seront un signe distinctif, un complément d'extériorisation de la personnalité de celui qui la porte avec ostentation. Elles ont en plus un mérite incomparable, c'est de laisser les deux mains disponibles en permanence, pour les activités de l'été : prise de photos ou de séquences filmées, consommation de glaces ou de chichis et autres gaufres qui viendront assurer l'embonpoint sur lequel elles s'exposent.

Il existe une variante à la ceinture banane : une sorte de grosse ceinture à multiples poches qui s'arbore en bandoulière devant le torse comme une cartouchière de guerillero mexicain. Mais elle ne fait  pas vraiment bon ménage avec la chemisette ou le polo. D'où sa moindre utilisation. Et on ne peut pas dire qu'elle soit d'une élégance rare... comme sa consoeur. Mais si l'été était la saison des "élégances", ça se saurait.

 

                                                                                                                                            


DESESPERANT

C'est justement des sommets comme le dernier dont les Européens sont lassés. Après on s'étonne que lorsqu'ils sont consultés, ils votent non !

Il y avait pourtant un sujet sur lequel des résultats et une position commune auraient été du meilleur effet : le problème du prix du pétrole et des carburants. Mais comme d'habitude, faute d'une vision commune, nos chefs d'Etat ont botté en touche en confiant à la Commission d'étudier des solutions possibles... A quoi servent les politiques s'il faut constamment se référer au point de vue des technocrates ! Attendre octobre ! Cela risque d'être insupportable pour l'opinion publique dans beaucoup de pays où les manifestations ont déjà montré le mécontentement.

Vraiment l'Europe a besoin du traité de Lisbonne qui permettrait peut-être de traiter les problèmes plus rapidement. Mais a contrario, le signal envoyé ne permet pas non plus sur ce sujet de caresser un espoir. Faudra-t-il imaginer une autre Europe, à plusieurs vitesses ?

Face à la "globalisation", nous avons besoin d'institutions et de responsables plus réactifs. Le Président français a grandement raison de refuser tout élargissement, notamment à la Croatie, tant que le traité de Nice s'appliquera. L'Europe est ingouvernable avec la règle de l'unanimité. Inutile d'en rajouter.

 

                                                                                


L'EUROPE, UN ATOUT DANS LA MONDIALISATION

Drapeau européen Au moment où se réunit le conseil Européen des chefs de gouvernement, pour examiner entre autre les conséquences du NON irlandais, il est peut-être bon de rappeler quelques fondamentaux.

D'abord qu'avec ses 500 millions d'habitants, notre bout de continent est devenu un "nain" en face des grands états émergents comme l'Indes, la Chine, le Brésil.... Il a fallu dix-huit siècles pour multiplier par quatre la population mondiale, il n'a fallu que deux siècles pour la multiplier par sept. Et le PIB de la planète a suivi le même mouvement : il a été multiplié par cinq durant les dix-huit premiers siècles de notre ère, par cent durant les deux cents dernières années. Cela ne s'est pas fait sans quelques avatars : des Etats-Unis aujourd'hui massivement endettés avec une monnaie dont la valeur ne cesse de décliner, l'accroissement  incontrôlé de la production des gaz à effet de serre et les conséquences que l'on découvre sur les climats, le vieillissement accéléré de nos populations qui hypothèquent l'avenir.

Dans ce décor, pourtant, les entreprises européennes continuent de tenir des secteurs de marché non négligeables. C'est que la globalisation ne fonctionne pas comme un rouleau compresseur et n'empêche pas l'expression des particularismes régionaux. Ainsi le directeur de Carrefour précise :" Sur 80% de nos marchés, nous sommes en concurrence avec des acteurs locaux. en face d'eux, un savoir-faire théorique ne suffit pas. Il faut savoir comprendre les consommateurs aussi bien qu'eux". Autrement dit, depuis l'exemple de la romanisation qui avait donné la civilisation "gallo-romaine", les Européens ont une faculté que beaucoup d'autres n'ont pas : l'adaptation. Un prestataire se fait Tunisien en Tunisie et Français en France. On constate alors que la majorité des multinationales sont en fait "multirégionales". L'exercice suppose une ouverture mentale à laquelle l'Europe continentale -peut-être en raison de son multilinguisme- paraît mieux préparée que les Etats-Unis. Des Européens qui n'ont pas la culture du "one best way" !

Alors, dans tout cela, l'Euro ? Justement, c'est un atout de plus. Dans l'Euroland, l'avance technologique suffit de moins en moins à compenser l'envolée de la monnaie unique. Mais des pans entiers de la production industrielle sont très sensibles aux coûts de transport. Ce qui fait, par exemple, que la laine de verre cesse d'être rentable au-delà de 800 km et ce qui oblige à multiplier les points de production : une monnaie forte qui est une fantastique incitation à se déplacer et qui explique pourquoi Saint-Gobain vient s'installer à Chemillé. Mais, alors que la mondialisation crée de la "convergence" comme le montre l'évolution des salaires qui augmentent dans la zone Pacifique, stagnent ou baissent en Europe ou en Amérique du Nord, les entreprises européennes ont le sentiment qu'elles sont condamnées à se battre à la fois contre leurs concurrents et contre l'administration. C'est sûrement dans la capacité qu'auront les dirigeants à inventer une gouvernance mieux adaptée aux mutations en cours, plus réactive à une actualité dont le cours s'accélère, que l'avenir de l'Europe sera plus confiant.

Voilà pourquoi il serait très dangereux pour tous nos pays de transformer le "non" irlandais en crise d'identité majeure. Alors que plus que jamais, on a besoin d'une diplomatie européenne sur la scène mondiale. Notre continent est en train d'établir un modèle unique au monde de paix et de prospérité basé sur la réconciliation entre des  peuples longtemps antagonistes. Son modèle social qui est un réel "réducteur de chocs" la différencie des Etats-Unis et des autres grandes puissances. On a vu à quel point la BCE pouvait jouer un rôle stabilisateur et protecteur dans la crise financière que le monde traverse. De tout cela personne ne s'étonne plus, tant cela paraît naturel et acquis. Et pourtant, si les acquis vont de soi, il importe de regarder l'avenir. Et l'avenir, pour l'Europe, c'est jouer de sa diversité tout en étant unie, mais à condition de pouvoir s'appuyer sur un pouvoir politique reconnu par les peuples européens. C'est à cette tâche passionnante mais compliquée que le traité de Lisbonne tente d'apporter une réponse.

Les peuples marcheront et suivront s'ils ont le sentiment, non pas que cela sera utile pour leur vie quotidienne parce que c'est déjà le cas, mais que cela répondra à leur angoisse de l'avenir. Il s'agit donc de réconcilier les peuples avec leurs élites pour qu'ils croient à nouveau dans la politique. Alors ils auront confiance dans leur destin commun au sein de l'Union.

La France a cette chance unique de jouer le rôle de catalyseur d'énergie pendant six mois pour les en convaincre.

Bon courage, Nicolas !

                                                                                


LA GAUCHE EST "PAUMEE"

A voir les syndicats s'évertuer à vouloir mobiliser des Français réalistes sur des thèmes dont ils ont compris depuis longtemps que c'était un combat sans issue, aussi bien sur les retraites que sur les statuts de la fonction publique, on se dit qu'ils sont bien en panne : l'idéologie apparaît soudain complètement en décalage avec le vécu des salariés et elle ne peut plus les faire rêver d'un monde meilleur; en tout cas pas celui qu'elle leur propose. Pathétique !

A voir la gauche participer à la mobilisation pour sauver les emplois militaires, elle qui cultivait volontiers un antimilitarisme bon teint (rose), alors que là aussi la réforme n'a que trop attendu au point que notre armée a des effectifs dont le coût empêche la modernisation et l'adaptation aux nouvelles missions, on a plutôt envie de sourire. La défense et l'illustration de l'armée française à la "une" du "Canard", ça ce serait vraiment drôle !

A voir encore la gauche se mobiliser en faisant grève dans l'audiovisuel public pour demander le maintien de la pub alors qu'elle était farouchement contre son introduction en son temps, et qu'elle devrait se réjouir de voir un gouvernement vouloir une télé publique affranchie du "fric" de la pub -oui mais voilà, ce n'est pas le bon gouvernement-, on se prend furieusement à penser que décidément, elle est contre tout ce qui est pour et pour tout ce qui est contre. L'essentiel est de nuire à Sarko. Stupide !

A voir la gauche pousser ses cris d'orfraie à la venue de Bachir El Assad parce qu'il est invité à la revue du 14 juillet, en oubliant qu'il est un des rares chefs d'état laïcs des pays musulmans et que la France renoue langage avec lui pour faire avancer la paix au Proche Orient dans des conditions tout-à-fait identifiées et assorties de garanties pour le Liban..... on se demande bien quelle politique étrangère elle nous servirait, en ces temps tourmentés, et quelles initiatives elle serait capable de prendre. Inquiétant !

J'arrête là. Il y aurait encore le TSA de Martin HIRSCH, une idée de gauche mise en oeuvre par la droite....Tous ces signes montrent bien que face à la mobilité d'un Président qui prend à bras le corps tous les dossiers, avec réalisme et pragmatisme, elle est désorientée. Elle est paumée parce qu'elle ne sait plus quoi dire. Elle est précédée en permanence par Nicolas SARKOZY sur tous les fronts, souvent là où elle ne s'y attendait pas ; prise au dépourvu, elle n'a rien à dire, à proposer. Elle se contente de critiquer. Les Français le voient bien. Elle n'est pas en mesure de gouverner et elle a un long chemin devant elle pour y arriver. Le temps qu'elle se mette d'accord sur toutes les contradictions de ses différentes tendances, courants et autres officines. Non seulement elle n'a pas de projet, mais on a le sentiment qu'elle n'a même plus sa doctrine qui lui permettait d'avoir toujours le dernier mot. Les doctrines sont comme les hommes, elles prennent des rides....

La réforme, la gauche en avait rêvé, et SARKOZY la fait !!!!

Au fait, ça s'appelle comment les gens qui passent leur temps à réagir contre...? des Réactionnaires ??? Eh oui !

                                 

                                                                                


FAIRE BOUGER LES LIGNES

J'entendais ce soir Serge JULY sur RTL commentant l'actualité et le déplacement de Nicolas SARKOZY en Tchèquie, énumérer le nombre de "tsunamis" qu'il s'est pris en pleine figure depuis son arrivée au gouvernement, depuis la crise des "subprimes" jusqu'à la flambée de l'énergie, en passant par la crise institutionnelle que le non irlandais a déclenchée. Et de poser la question : "quel dirigeant aurait surnagé face à un tel déluge ?" tout en s'adressant directement aux dirigeants socialistes en émettant de sérieux doutes sur la capacité de leur candidat(e) s'il (elle) avait été élu(e).

Le fait est que notre Président exerce pleinement sa compétence en matière de politique extérieure, qu'il s'agisse de l'Europe ou de théâtres extérieurs où notre présence est traditonnellement engagée comme au Liban. Par son activité, il fait bouger les lignes, même si c'est au prix de la visite d'un KHADAFI ou de la présence au défilé du 14 juillet d'un Bachar  AL-ASSAD (président de la Syrie). Avec lui, les projets avancent. Il montre que la France a un rôle à jouer dans beaucoup de parties du monde. Il fait de la géopolitique active.  Celle qui ne se contente pas des échanges de notes diplomatiques rituelles, de prises de positions figées, mais qui se fonde sur la relation directe entre les hommes, sur le dialogue en temps réel. Le Président a deux grands projets : réussir l'Europe pour jouer un rôle régulateur dans la mondialisation, et fonder "l'Union de la Méditerranée" qui en est le complément indispensable.

Au moment où il va présider l'Union européenne pendant les six courts mois que le traité de Nice a prévu, il est obligé de déployer un surcroît d'énergie pour inciter les pays qui ne l'ont pas encore fait à ratifier le traité de Lisbonne, afin que le processus aille le plus près possible de son terme. C'est en effet le choix le plus raisonnable afin de trancher le moment venu en connaissance des réalités. S'il n'y a qu'un pays à ne pas l'avoir fait, pourra-t-on raisonnablement considérer que 850 000 citoyens peuvent bloquer la marche d'un ensemble de 500 millions d'habitants ? Il est aidé dans cette tâche par Angela MERKEL, comme quoi les rapports franco-allemands ne sont pas si mauvais que cela, et indirectement par Gordon BROWN qui a fait savoir que la Grande Bretagne procéderait aussi au vote de ratification... comme quoi les relations personnelles tissées entre les Hommes ne sont pas si inutiles que cela !

Le vote irlandais est un contretemps fâcheux, mais il ne justifie pas l'avalanche de commentaires catastrophistes de la presse pour la présidence française de l'Union. Comme si certains commentateurs faisaient le voeur secret que Nicolas SARKOZY s'y enlise. Il en faudra plus pour l'émouvoir, lui qui a passé sa vie à se battre et qui n'a jamais rien obtenu que de haute lutte.

                                                                                             


NO ! ..... Désolant

P1020287P1020294 C'était annoncé et c'est arrivé : l'Irlande a voté "non" à son referendum de ratification du traité de Lisbonne. Pourtant syndicats et partis politiques majoritaires appelaient à voter oui. Mais comme toujours, il y a des démagogues prophètes des catastrophes annoncées pour réveiller les peurs et les craintes des peuples. C'est tellement plus facile de dire non que oui !

Et pourtant s'il y a un pays qui a profité de l'Europe, c'est bien l'Irlande. On ne fera pas l'injure, comme l'ont fait certains, trop complaisamment, de rappeler le flot d'aides et de crédits qui s'est déversé sur la "verte Erin" en provenance des fonds de développement, pour faire de ce pays rural et pauvre une économie aujourd'hui moderne et prospère. Les Irlandais en votant "non" ont exactement pérennisé les difficultés que la mise en oeuvre du traité devait permettre de résoudre. Mais tant que le problème institutionnel ne sera pas résolu, il sera impossible de passer à autre chose.

862 415 votes "non" peuvent-ils bloquer l'application d'un traité que déjà 18 pays sur 27 ont ratifié ? Ce soir on sait que le processus de ratification va continuer. Il y a toutes chances qu'il le soit finalement par 26 pays sur 27 ! Il sera temps alors pour l'Irlande de se reposer la question... En décembre ?

On ne sait jamais, le Père Noël pourrait mettre la ratification dans sa hotte !

                                                             


L'ASSURANCE TRANQUILLE

P1020291 Il est connu pour son flegme très "British". Sa prestation d'hier soir n'a en rien démenti cette réputation. Mais derrière la physionomie bonhomme et son air de premier de la classe se cachent une détermination et une fermeté assises sur des convictions qu'on sent fortement établies. François FILLON est une lame d'acier !

D'ailleurs les documentaires d'illustration présentés par Arlette CHABOT en apportent la preuve : le goût du risque cultivé par le Premier Ministre que ce soit dans le choix de ses activités sportives (alpinisme) ou mécaniques (vitesse), vient en contrepoint de l'assurance tranquille qu'il montre en permanence.

Cette émission est l'occasion pour François FILLON d'enfoncer quelques clous : non, il n'est pas fâché avec Nicolas SARKOZY avec qui il n'a pas eu un seul désaccord de fond en un an ; oui, il se consacre entièrement et de toutes ses forces à la mise en oeuvre des réformes à un rythme très soutenu. Ce qui lui permet au passage de rappeler la presse à un peu plus d'éthique quand elle rapporte des faits qui ne sont pas exacts. Précis sur ses dossiers, pédagogue pour expliquer ses choix qui sont aussi ceux du Président, explicite sur le calendrier... Dans tous les registres, il est impossible de le mettre en difficulté.

Mais le ton peut se faire acerbe et il devient un redoutable débatteur. On l'a vu face à François HOLLANDE. toujours courtois, mais sans concession. La rondeur de son adversaire qui assène ses sempiternels arguments sur la confiance ou le "paquet fiscal"... ne l'empêche pas de planter ses banderilles.

François FILLON habite sa fonction. Elle est à la mesure de son talent.

Autrement dit, il vaut mieux l'avoir avec soi que contre soi !

                                                                                                       


PRIVES DE LIEN

Ceux qui avaient l'habitude de consulter le bloc notes en passant par le site de l'UMP 49 sont "gros Jean". Le lien a été retiré. Il n'y a déjà pas grand chose à se mettre sous la dent sur le site. Maintenant c'est pénitence. Mais comme je n'avais rien demandé pour qu'il y soit... Cela n'a pas fait chuter la fréquentation du "bloc notes" pour autant et il a même crevé à nouveau le plafond avec plus de 400 visites en une journée la semaine dernière. Depuis  sa mise en place, il a ses habitués, ce qui d'ailleurs présente l'inconvénient pour moi de le tenir à jour. Rien ne leur interdit de diffuser l'adresse pour le faire connaître à leurs amis et connaissances :" www.calepindh.typepad.fr". On peut aussi le trouver facilement en tapant "Daniel HOULLE" sur GOOGLE.

Ce n'est pas cela qui me fera regretter ma réadhésion à l'UMP jusqu'en 2012. Mais en représailles, je vais retirer le lien qui permettait d'aller sur le site de l'UMP49. Il n'y a pas de raison.

Non mais !

"Liberté, liberté chéérieeee..."

                                                                              


DATI DANS LE COLLIMATEUR

J'ai dit récemment que j'avais apprécié que la Ministre de la justice remette en place vertement la gauche à l'Assemblée Nationale. Maintenant c'est la presse, les milieux de gauche et certains milieux de droite qui s'y mettent. Vraiment, oui, elle dérange. J'espère qu'elle va déranger encore longtemps. Elle ne mérite certainement pas les tombereaux de critiques qui lui tombent dessus aujourd'hui par ceux-là même qui l'encensaient il y a encore peu. L'opinion est ainsi.

Qu'est-ce qui a déclenché l'avalanche ? son avis sur le mariage annulé de deux jeunes musulmans. Elle a déclaré que le jugement "protégeait la femme". Elle avait répondu spontanément à une question, sans expliciter son commentaire et sûrement avec son tempérament et son expérience. On lui a alors reproché de ne pas dénoncer un jugement qui constituait une régression inacceptable de nos moeurs républicaines au sujet des "qualités essentielles" qui participent au mariage. On lui a reproché ensuite de s'être désavouée en demandant au parquet de faire appel. J'ai tout de suite pensé que sa première réaction était la bonne. La jeune mariée souhaitait, comme son époux, l'annulation du mariage. Ne pas le faire, c'était la transformer en victime. Mais dans notre pays, ou l'émotion est devenue le principal ressort de l'animation politique, à défaut de la raison, les commentateurs professionnels et les ameuteurs patentés ont eu vite fait de susciter l'indignation populaire. Les juristes ne sont pas tous d'accord entre eux sur la qualité du jugement prononcé, mais peu importe. En faisant appel, on demande au tribunal d'expliciter le jugement de telle façon que le mensonge sur la virginité en tant que "qualité essentielle" ne fasse pas jurisprudence.

Ainsi, "tout le monde il est content". Mais ce qui n'est pas supportable, c'est le procès en incompétence qui lui est fait. Ses détracteurs, un an après, font un bilan mesquin de son Ministère : ses toilettes coûteuses, ses chaussures, son goût un peu glamour, le budget de ses réceptions ( en oubliant les vrais motifs, de préférence). Il y avait pourtant mieux à dire : la réforme de la carte judiciaire, la loi sur la récidive, la loi de prévention et de sûreté, ... Quel courage !

Va-t-on lui reprocher aussi son parcours volontaire, sa beauté, sa jeunesse, son élégance, le fait qu'elle soit beurette ? Elle est à sa place, et l'on devrait plutôt être fier que notre pays ait enfin des Ministres qui correspondent à ce qu'il est dans la réalité.

Admettons aussi que rien ne sera accompli en France si les partisans de la réforme ne bousculent pas sans ménagements ceux qui s'y opposent au nom de mille raisons qui, ajoutées les unes aux autres, n'en font pas une bonne.

Alors oui, on a encore besoin de Rachida.

                                                                                        


LIBERER L'ECONOMIE

Dans un pays à la tradition jacobine et où le colbertisme n'est pas mort, libérer l'économie de tous ses carcans n'est pas une mince affaire. De la libération en 1945 jusqu'aux années Giscard, l'économie était franchement "administrée", avec les prix "encadrés" et une place importante tenue par les entreprises nationalisées. Raymond Barre qui a dû bloquer les prix pour empêcher les hausses et mettre un frein à l'inflation qui était à 14% en moyenne, est néanmoins le chef de gouvernement qui a mis la libéralisation de l'économie sur les rails, souhaitée par Giscard. L'alternance de 1981 en a compromis un moment l'élan, mais ne l'a finalement pas empêchée.

Depuis on n'en finit pas de voter des lois pour accentuer cette libéralisation, comme si c'était toujours à refaire. C'est que dès qu'une loi est votée, nos sales habitudes reviennent, et les lobbies s'activent pour les contourner : accords secrets de non concurrence ou ententes tarifaires, marges arrières, abus de position dominante... Et pourtant, c'est bien de la concurrence que naît la baisse des prix pour le consommateur. Encore faut-il qu'il soit "averti" et organisé. En France, le mouvement consummériste est comme les syndicats : anémié. Il ne pèse guère dans le débat économique. Cela tient probablement à notre individualisme si affirmé, qui ne conçoit le collectif et le solidaire que pour les autres et à travers l'Etat.

Chacun sait qu'en France, la concurrence ne joue que très rarement. Les hypers se sont partagés le pays avec des dominations bien établies : système U en Vendée, Carrefour en Haute-Savoie (par exemple), et il n'est pas rare qu'un super marché détienne entre 60 et 75% des parts de marché sur une ville moyenne.  Face à cette situation, encore bien plus compliquée qu'on ne le croit avec le jeu des sous-marques et des" low cost" affiliés à un groupe, que peut faire une loi ? Les commerçants et les agriculuteurs pleurent déjà. Ils ont des raisons, mais qu'ils s'organisent donc en groupements pour peser convenablement sur le marché, au lieu d'aller négocier en ordre dispersé ! Dans chaque commerçant n'y a-t-il pas un M. Grandet qui dort, qui cultive le secret sur ses bénéfices et qui se lamente sur son état ?

Dans une économie libérée, pour que le jeu soit sain, il faut des groupes qui s'affrontent pour conquérir des parts de marché, des mouvements de consommateurs puissants capables de mener des actions musclées d'information, de lobbying ou de boycot, des organisations de production fortes pour tenir la dragée haute à la grande distribution. On en est encore loin, malheureusement.

En attendant, c'est bien plus commode de tirer sur le pianiste. Le gouvernement. Il suffit de voir le comportement des députés UMP pour comprendre.... que nous sommes économiquement sous-développés (en terme de culture économique).

                                                                                       


SOURIEZ, L'ETE ARRIVE !

"Le baril sera à 200$, le tout est de savoir quand" annonce M. Margerie, PDG de Total. Alors les protestations ne servent pas à grand chose et nos gouvernements, même unis, n'y pourront pas grand chose, sauf à trouver la baguette magique de sourcier qui fasse jaillir l'or noir dans l'hexagone. Fatalisme ? non, mais réalisme, oui ! Rien ne sert de faire l'Autruche. Comme l'explique doctement Jean-Marc Jancovici, notre éminent scientifique, nous allons vers une période inéluctable d'énergie chère. Au moins, si on consomme moins d'énergies fossiles, la planète ne s'en portera que mieux ! C'est toujours ça !

Quant à confisquer les profits de Total, comme le propose Mme Royal, qui n'est pas à une démaconnerie près, ce serait bien la pire des solutions. D'abord parce que le pétrolier paie déjà beaucoup d'impôts. Ensuite et surtout parce que tous ses profits sont réinvestis dans la recherche (pétrole et énergies nouvelles)....

Le prix du carburant influe sur notre moral. Pourtant, les statistiques sur le pouvoir d'achat ne sont pas si mauvaises que ça. D'après l'INSEE, il continue de progresser. Mais c'est vrai qu'un certain nombre de produits, dans l'alimentaire notamment, ont augmenté dans des proportions anormales et difficilement justifiables. Faudra-t-il revenir au bloquage des prix pour rendre les "profiteurs" raisonnables ?

En attendant, le temps s'est mis au beau. Un petit goût d'été qui ne fait pas de mal après toute le flotte qu'on s'est pris. Les fonctionnaires qui ont bien compris qu'on les mène en bateau boudent les grèves et bien peu sont ceux qui s'en plaindront. D'ailleurs tout le monde a déjà peu ou prou la tête dans les vacances qui approchent,et donner des journées de travail à l'Etat pour rien, c'est rendre le budget loisirs encore un peu plus serré.

Les médias qui ne manquent pas une occasion de nous expliquer les difficiles rapports franco-allemands sont bien discrets sur le nouvel accord qui vient d'être scellé entre Nicolas et Angela sur les émissions de CO2. C'était pourtant pas gagné d'avance. Et puis il y a la déclaration de la Chancelière :" l'Allemagne soutiendra de toutes ses forces la présidence française, comme la France a soutenu la présidence allemande..." Voilà pour ceux qui veulent faire passer notre Président pour un incapable. Le tandem marche bien et c'est bon pour l'Europe. De quoi avoir le sourire, non ? 

On n'a pas de pétrole, mais on a des idées.... Vous vous souvenez ?

                                                                     


OBAMA BICHE, MAIS MAC CAIN A LA PATATE !

Je sais, c'est un peu facile comme titre. Mais comme le Canard enchaîné m'a précédé avec "Hillary n'a pas cassé le Barack", je n'ai pas de scrupules. Et vous savez ce que Mac Cain a fait quand il a appris la désignation d'Obama ? ... Il a ri !

Il peut rire en effet. Alors que les Américains ont hâte d'en finir avec l'administration Bush, les primaires démocrates au finish lui offrent une chance de remporter la victoire. Le parti est en effet divisé entre deux tendances presqu'égales et l'unité des Démocrates ne va pas être facile à réaliser. Hillary Clinton peut encore peser. Il n'est pas sûr qu'une "dream team" Barack-Hillary puisse se constituer. Enfin les électeurs américains se définissent souvent par eux-mêmes dès lors que leur candidat n'est plus en lice. Donc, même si Hillary est loyale, ce qui sera vraisemblablement le cas, rien ne dit que tous ses partisans voteront Obama. Des électeurs Démocrates n'ont-ils pas voté pour Hillary, assurant même sa victoire dans le Montana et le Dakota du Sud, en sachant que c'était fichu pour elle ?

Néanmoins, ces primaires restent riches d'enseignement. D'abord, la désignation pour la première fois par l'un des grands partis d'un candidat noir. Même si celui-ci est un pur produit de l'université américaine, c'est historique. Ensuite, il a été opposé à une femme qui a montré qu'elle avait la carure pour exercer la fonction. Que les électeurs du parti démocrate ait eu à choisir entre un homme non WASP (anciennes conditions pour avoir une chance d'être élu président : White, Anglo Saxon, Protestant) et une femme est aussi un événement qui traduit des changements profonds dans les mentalités des hommes et des femmes de la 1ère puissance mondiale. Enfin, la passion qui a animé la campagne et les votes montre l'intérêt porté par les Démocrates américains à l'élection présidentielle dès lors que le personnel politique est renouvelé. Passion qui risque de nuire maintenant au candidat désigné par les frustrations que sa victoire a fait naître.

Le vieux sénateur Mac Cain représente la vieille Amérique conservatrice. Il a été obligé de se "normaliser" pour être investi par le Parti Républicain. Son programme se place dans le prolongement direct de l'administration actuelle. Ce virage qu'il a été obligé de prendre rend évidemment encore plus souhaitable une victoire démocrate. Mais une majorité d'américains est-elle prête a sauter le pas et à voter pour un président issu des "minorités visibles", comme on dit pudiquement. Le réflexe WASP ne va-t-il pas jouer dans le secret des isoloirs ? C'est ce que Mac Cain espère secrètement.

Mais on en n'est pas encore là. Il va y avoir la convention démocrate de Denver, fin août et ensuite toute la campagne électorale....

                                                                                                       


CHOQUANT

Les enseignants déraillent de plus en plus. Ils ne se contentent plus, comme à Asnières de se servir des enfants pour faire parvenir leur "littérature" protestataire aux parents, ce qui est déjà choquant. Dans la Drôme, certains d'entre eux se sont servis des cases du bulletin scolaire pour faire part de leur mécontentement. Proprement indigne ! D'ailleurs une association de parents d'élèves a vigoureusement protesté contre la méthode, rappelant au passage que le bulletin scolaire devait être consacré exclusivement à l'évaluation de l'élève.

Xavier DARCOS a du boulot. Avec de tels personnages, comment s'assurer que les programmes seront bien appliqués, surtout en matière de civisme. Il est inadmissible que certains enseignants se comportent comme s'ils étaient propriétaires exclusifs de l'école. On peut se demander si le mouvement de protestation contre les nouveaux programmes n'est pas alimenté par une incapacité à y faire face, notamment en matière d'enseignement de la grammaire et de l'orthographe...C'est vrai, là je fais de la provoc'. Quoique ....

                                                                              


LE BOUCLIER "EURO"

Giscard, malicieusement l'avait fait appeler "ECU" (European currency unit). L'écu, vieille monnaie franque s'il en était, mais aussi le bouclier de nos chevaliers sur lequel ils peignaient leurs "armes". Jamais l'Euro n'aurait aussi bien mérité son nom "Ecu", malheureusement abandonné.

Aujourd'hui l'euro nous protège comme il protège toutes les économies européennes de l'Union. Il est solide parce qu'il est assis sur plusieurs économies dont plusieurs sont prospères et sur des réserves de change très conséquentes. Il est stable et fluctue très peu par rapport aux autres monnaies. Enfin le taux de parité avec le dollar nous permet aujourd'hui d'acheter bon marché à l'extérieur, et surtout de payer le pétrole autour de 85 euros le baril. Imaginons ce qu'il en serait si nous en étions restés à la parité de 2002 à 0,80 dollar contre 1,55 aujourd'hui.

L'euro fort nous vaut plus d'avantages que d'inconvénients. Il n'a pas du tout freiné la croissance en France, encore moins en Allemagne. Il n'est pas responsable de la hausse des prix comme on le croit communément. L'effet inflationniste de son introduction est depuis longtemps digéré. Par contre, on peut vraiment imaginer ce qui se serait passé sans l'euro : compte tenu de l'état de notre commerce extérieur nous aurions été obligé de dévaluer le Franc, avec les conséquences sur les prix de toutes nos importations et l'inflation qui va avec.

Enfin, et grâce à la ténacité de son gouverneur, la BCE a fait de l'euro une monnaie en capacité de juguler l'inflation naissante. La politique des taux menée par Jean-Claude TRICHET, si décriée, porte aujourd'hui ses fruits. L'explosion des prix des matières premières lui donne en effet raison. En maintenant un taux de base relativement élevé, il freine la hausse des prix sans que pour l'instant cela n'ait empêché la croissance en Europe dans les six derniers mois. Ce qui fait dire à Patrick ARTUS : "Cessons de rendre la BCE responsable de nos problèmes structurels et ouvrons les yeux sur nos vrais déficits de compétitivité". D'ailleurs la plupart des autres pays européens ne se plaignent pas.

Et Jean-Claude TRICHET ne s'en cache pas :"la stabilité des prix est une condition nécessaire pour avoir une croissance durable et une création importante d'emplois. Nous croyons que le niveau actuel des taux d'intérêt est le bon. A ce niveau, nous faisons tout ce qui est nécessaire pour que le marché monétaire fonctionne correctement et pour consolider la confiance". Par ce moyen il espère contenir l'inflation à ses facteurs extérieurs importés et éviter que les agents économiques ne se mettent à anticiper la hausse des prix. "Une part importante des services, qui représentent plus de 70% du PIB de la zone euro n'est pas soumise à la concurrence mondiale et les risques de dérapage y sont donc réels si nous ne sommes pas suffisamment attentifs", ajoute-t-il.

La bataille n'est pas terminée, ce serait trop beau. La BCE redoute qu'à une inflation qui résiste s'ajoute un ralentissement de la croissance. Les derniers ajustements à la hausse du FMI pour la zone euro devrait rassurer notre grand argentier européen.

                                                                                        


COUPS DE PROJO

DESERTION : Les six députés socialistes qui participaient à la commission COPE sur l'audiovisuel public ont, selon leurs dires, "claqué la porte" aujourd'hui, arguant que les dés étaient pipés et que tout était déjà décidé. La vraie raison est beaucoup moins reluisante. Ils ont obéi à une injonction du bureau politique du PS. Le prétexte de la déclaration de Nicolas SARKOZY sur la redevance (alors qu'ils ne sont sûrement pas pour son augmentation) n'est en effet pas suffisant. On ne peut pas réduire la réflexion sur l'audiovisuel public à la seule redevance. Mais voilà, ils avaient rêvé d'une télé publique sans pub et c'est la droite qui va la faire ....

TOLLE : La gauche n'aime pas qu'on lui mette le nez dans son caca. C'est pourtant ce que Rachida DATI a fait hier dans l'hémicycle en lui rappelant que la politique d'intégration qu'elle avait menée était un échec et que l'affaire du mariage annulé une conséquence directe. Eh oui, rappelez-vous dans les années 80, elle se battait, la gauche, pour la France "multi-culturelle", "touche pas à mon pote" en tête. Elle a tout bêtement favorisé le communautarisme larvé qu'on a bien du mal a éradiquer aujourd'hui. En réponse, ils n'ont su que brailler pour tenter de l'empêcher de parler. Pour ça, ils savent faire. La manif' au Palais Bourbon, ça fait désordre. Après ils viendront donner des leçons de tolérance et de démocratie.

IMMOBILIER : c'est le retour à la prudence. Qu'on le veuille ou non, les banques françaises ont d'abord besoin de se refinancer après la crise des subprimes. Elles sont donc plus sélectives dans l'octroi des crédits à l'habitat. Le marché donne des signes de plus en plus affirmés de ralentissement : hausse du taux moyen fixe, tassement des prix voire baisse, diminution de la demande, gonflement des stocks....Il faut ajouter la baisse de la capacité d'emprunt des ménages. Les ventes ont baissé de 12,4% au quatrième trimeste 2007 et les prévisions tablent sur une baisse de 14% en 2008. Cependant, ce n'est pas un krach. Le ralentissement était prévisible et déjà entamé avant le déclenchement de la crise aux Etats-Unis. Retour aux "fondamentaux" diront les professionnels. Espérons-le.

GAZOLE CHER : le marché français est à 50% en voiture diesel. Ce n'est pas nouveau. Et pourtant, la production de gazole, au niveau du raffinage, est restée insuffisante, au point que nous devons importer coûteusement le précieux liquide pour satisfaire la demande. Ce qui explique, dans le contexte de pénurie, la flambée de son prix qui a quasiment rattrapé le sans plomb 95. Et encore, ne nous plaignons pas, grâce à notre euro cher, la hausse sur un an n'a été que de 21,3% quand le prix du baril a explosé de 62% !  La répercussion, même amoindrie, n'en est pas moins douloureuse. Il est à craindre, en dehors des mesures conjoncturelles que le gouvernement peut prendre pour calmer le désespoir ou la colère de certains professionnels, que nous ne soyons qu'au début d'un cycle infernal. Certains annoncent déjà le baril à 200$. Pour le particulier que je suis, quelle parade ? Je n'en ai trouvé qu'une : rouler moins en prenant le train, qui du coup devient moins cher que la voiture. Même en voyageant à deux ! Et en plus, c'est bon pour la planète.

                                                                 


D'HOMMAGE !

On apprend que Christelle HAYET n'est plus secrétaire départementale de l'UMP. Même si c'était dans l'air depuis quelque temps, on pensait qu'au moins on lui aurait permis de participer à l'accueil après-demain de Nicolas SARKOZY. Même pas ! Inutile d'épiloguer sur la manière....

J'ai eu la chance de travailler avec Christelle HAYET. C'est le premier nom que Marc LAFFINEUR m'a proposé pour m'aider quand j'ai été nommé Secrétaire départemental en février 2003. "Tu peux t'appuyer sur elle autant que tu veux !" m'avait-il dit. C'est ce que j'ai fait et je n'ai pas eu à m'en plaindre. Avec quelques autres, elle a participé à l'équipe resserrée que j'avais constituée autour de moi et qui a tout construit des rouages de notre fédération. Christelle, c'est l'honnêteté, la rigueur, le dévouement sans compter et l'efficacité. Combien de conseils judicieux m'a-t-elle donnés ? Combien de bourdes m'a-t-elle aidé à rattraper ? Combien de combats aussi, menés ensemble avec son enthousiasme et sa conviction.

Quand j'ai envisagé de quitter la fonction, c'est naturellement à elle que j'ai pensé. Elle avait l'expérience du travail avec les élus, une bonne connaissance du monde politique angevin, et une conviction militante qui en faisait une titulaire idéale, d'autant plus que sa position sur la 7ème circonscription de Marc LAFFINEUR faisait que les "équilibres" dans notre fédération étaient respectés. Et je ne m'étais pas trompé. Elle avait commencé à faire du bon travail avec Roselyne BACHELOT.  Il faut bien reconnaître que l'élection de Marc LAFFINEUR à la présidence a rompu les équilibres en place au profit trop évident de la 7ème circonscription et mis la secrétaire départementale en position "délicate" pour exercer son magistère.

Néanmoins, la fédération a connu un bond important du nombre de ses adhérents, et sous son impulsion un noyau d'animateurs et de bénévoles a permis le développement de nombreuses activités. La campagne pour l'élection présidentielle dans laquelle elle s'est plongée sans compter son temps, a probablement été une des plus actives de l'ouest.

Christelle c'est une militante et une battante. On vient me dire aujourd'hui qu'elle n'a pas de "sens politique". Curieux, je ne m'en étais pas aperçu. N'en aurais-je pas non plus ? C'est comme celui qui accuse son chien d'avoir la rage parce qu'il veut le tuer. L'argument ne tient pas une seconde. Je me dis qu'ils sont bien riches ceux qui peuvent se passer d'une collaboratrice aussi précieuse. Aussi, pour tout le travail qu'elle a fait au service de la fédération, tous les sacrifices consentis sur sa vie de famille, pour sa ténacité, et pour son professionnalisme mis gracieusement à la disposition de tous, je veux simplement lui dire "MERCI !".

Je lui garde mon estime, mon admiration et mon amitié.

                                                                   

                                                                             

                                                                 


PETROLEITE AIGÜE

Le prix du pétrole continue son yoyo, mais monte inexorablement. Désormais nous devons intégrer que le prix de ce précieux liquide n'a plus de limite raisonnable. Des experts ont beau nous expliquer que cette hausse est le résultat d'une spéculation et que bientôt tout reprendra son cours normal, c'est-à-dire 80$ le baril, on a peine à y croire. Pour une raison toute simple : la spéculation est peut-être réelle, mais elle n'est pas la bonne explication. S'il n'y a pas de signaux qui poussent à la baisse, la spéculation n'a aucune raison de s'arrêter, car elle joue sur une anticipation pemanente de la hausse des cours. La réalité c'est que la production mondiale qui est de 85 millions de barils/jour, fait face à une demande de 87 millions qui continue de grimper. Et on sait qu'il faudra 150 millions de barils jours en 2050.

Car le mécanisme de la hausse n'a pas provoqué de récession comme on aurait pu s'y attendre. Ni en France (ou pas encore), pas en Allemagne non plus, encore moins dans les pays émergents dont la croissance reste forte. Pas de contraction de l'économie mondiale, donc pas de baisse !

C'est pourquoi l'hystérie collective des professionnels qui réclament des mesures de soutien à un état exangue est vouée à déboucher sur des palliatifs qui ne feront illusion que le temps d'un déjeuner de soleil. Si seulement l'état s'enrichissait à cette occasion, mais même pas. L'augmentation du coût des carburants entraîne une baisse de la consommation qui se traduit par un manque à gagner (400 millions d'€ en 2007). La TIPP n'est pas aussi juteuse qu'il y paraîtrait. La vérité c'est que personne ne sait comment arrêter la fièvre du pétrole, tout en connaissant les dégâts qu'elle peut faire à nos économies. La seule échappatoire serait que les pays producteurs comprennent qu'à laisser monter le prix en refusant d'augmenter leur production, ils  tueront la poule aux oeufs d'or par les dégâts occasionnés aux économies concernées. Mais tant que la demande ne fléchit pas, c'est que les consommateurs peuvent payer. Ils n'ont donc pas les signaux qui les inciteraient à faire le geste nécessaire. Et comme par ailleurs ni l'Arabie saoudite, ni la Russie n'ont envie de renoncer au chantage à la domination que l'arme du pétrole leur procure, la hausse a de beaux jours devant elle.

Reste pour nous à profiter de l'occasion pour faire l'effort que notre insouciance a trop longtemps différé. Le prix de cette source d'énergie est l'occasion pour nous de changer nos habitudes. C'est mauvais pour notre portefeuille mais c'est bon pour la planète. Profitons de l'occasion pour faire converger les impératifs écologiques avec les impératifs économiques en nous tournant énergiquement vers les solutions qui favoriseront notre indépendance à l'égard du pétrole, comme nous avons su le faire en 1974. S'il faut manifester notre solidarité avec ceux dont le prix du carburant met en cause la pérennité du métier, il n'en demeure pas moins que c'est à nous qu'il revient d'agir au quotidien : en prenant les transports en commun, en favorisant le covoiturage, en investissant dans les solutions alternatives, et en réduisant de façon draconienne notre consommation. En attendant la voiture électrique et les carburants substitutifs de seconde génération !

Si on faisait la grève de la pompe ? 10 jours sans carburant comme les gamins d'Alsace qui ont tenu dix jours sans écran ! A l'échelle européenne, ça ferait du bruit !