HISTOIRE
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CRIME DE LESE MAJESTE

C'est à croire !

Jean MONNIER en prenant parti dans la campagne électorale n'a pas lancé un pavé dans la mare, il a commis un crime de lèse-majesté. C'est ce qui ressort de toutes les réactions hostiles publiées aujourd'hui dans la presse. Comment, un homme qui n'est plus rien ose-t-il s'en prendre au roi en place !!!! Quel outrage ! Que de cris d'orfraie de courtisans zélés, d'intolérants sectaires, de sicaires dévoués. Oui, avec un bon sens évident, le "roi Jean" a dit son fait et ce qu'il a sur le coeur. Il n'a pas visé l'homme, mais la gestion et les projets. Quoi, parce qu'il serait "vieux" il aurait perdu sa lucidité ?  Ceux qui pensaient qu'il n'était plus rien découvre qu'il est encore quelqu'un : lui-même ! Et en même temps qu'il ne laisse pas insensibles les Angevins. Voilà bien le problème. C'est l'empêcheur de tourner en rond qui fait courir le risque de faire basculer l'élection qui est visé. Et les cris sont d'autant plus forts que le danger est ressenti en proportion. Les plus minables, dans ce que j'ai lu, ce sont ceux qui s'en prennent à l'homme, se gardant bien de répondre sur le fond. C'est dur de se remettre en cause. Jean MONNIER a montré son courage, car il en faut pour faire ce qu'il a fait. C'est un homme qui appartient à la gauche tolérante. Ce n'est pas le cas de ceux qui s'en prennent à lui.

Ce que je trouve le plus choquant, une fois de plus, ce sont les commentaires des journalistes eux-mêmes qui ne se contentent pas de rapporter, mais participent au procès : provoquante l'illustration de la statue brisée de Philippe MEINVIELLE, partisan l'article d'Alain MACHEFER en défenseur de la densification et de la suppression des voies sur berges, sectaire et réducteur le point de vue d'Yves LAUNAY qui ne veut voir que des étiquettes politiques là où s'exprime une autre manière de faire de la politique. Ces journalistes qui s'érigent en procureurs et en directeurs de conscience outrepassent leur rôle. Il y a pourtant mieux à faire pour rendre compte du débat.

Enfin, le fait que Christophe BECHU soit adhérent de l'UMP est-ce donc si méprisable ? Doit-il être réduit, en tant qu'être humain qui pense et qui agit, à cette dimension unique ? Dans les valeurs qu'il porte, de ce fait, il n'y en aurait aucune à partager avec d'autres philosophies politiques ? Il y aura toujours des esprits étroits pour refuser de voir ce qu'il y a de fédérateur dans ce qu'il a mis en marche, que le but qu'il poursuit ne se réduit pas à une mesquine ambition politique. Et si il avait une haute idée du service de sa ville qui le conduise à ce cheminement difficile et compliqué de l'union....

Le mérite de l'intervention de Jean MONNIER sera sûrement d'avoir brisé un tabou. Celui qu'une alliance entre le centre droit et le centre gauche est possible en partant du centre droit !

                                                                                                


OS DES PRIX !

Les prix augmentent, c'est un fait, et ça fait longtemps. Si la hausse est devenue le souci principal des Français, c'est parce qu'on observe depuis trois mois une augmentation brutale et forte sur des produits "sensibles".

Cette situation s'explique. L'augmentation provient des matières premières qui flambent partout dans le monde. Deux raisons se conjuguent. La première est désormais classique : la croissance dans les pays émergents débouche sur une modification des habitudes alimentaires ce qui accroit la demande sur les denrées alimentaires comme le blé et le lait. En cause, la Chine, l'Inde.... Et puis il y a la deuxième raison qui est plus conjoncturelle, mais qui n'arrange rien : des pépins climatiques dans un certain nombre de bassins de production comme l'Europe et l'Australie. Conclusion : la demande explose sur une production affaiblie, avec des prix qui s'envolent. C'était connu depuis le milieu de l'été. Ce qui est rare, est cher, c'est bien connu.

En France, la répercussion a été différée, mais elle arrive finalement. En cause, probablement nos circuits de distribution, toujours un peu lents et longs. Mais de toute évidence, la facture est aggravée par notre système à moitié libéral et à moitié administré. Les dits circuits de distribution, qui se sont déjà servis avec le passage à l'Euro, en profitent pour augmenter leur marge. Comme l'empilement des lois permet des manipulations obscures avec des marges arrières ou des pratiques de référencements plus ou moins abusives, le seul moyen d'intervenir, c'est de clarifier la situation en rétablissant la transparence. Bloquer les prix serait un remède pire que le mal et pratiquement impraticable dans le cadre européen actuel. On ne peut pas tirer un trait de plume sur l'économie de marché. Il ya deux moyens de ramener les profiteurs à la raison, et ils sont liés : la concurrence et le consumérisme militant.

Car les grands distributeurs qui jouent la hausse des prix sans vergogne, à terme, se tirent une balle dans le pied : les prix augmentant plus vite que les salaires qui n'en peuvent mais, la consommation va se trouver prise dans un cercle vicieux de rétrécissement du marché. Donc, moins de pouvoir d'achat = moins d'affaires et moins de bénéfices. Mais les profits immédiats l'emportent sur la stratégie à long terme.  On attend du gouvernement qu'il mette fin à un système opaque en rétablissant la libre concurrence. En Allemagne, c'est un comble, le jeu de la concurrence fait que le panier de la ménagère est d'environ 30% moins cher qu'en France. Mais il faut aussi que les consommateurs s'organisent et soient capables de boycotter un produit ou une enseigne. On a la chance d'avoir un INC indépendant qui montre où le bât blesse. Il suffit de suivre les indications qu'il donne. La libération des prix, assortie du boycottage des produits trop chers....

Il faut encore prendre en compte l'augmentation de la population mondiale et la production qu'il faudra mettre en face pour la nourrir. En abandonnant les jachères et les quotas laitiers, l'Europe a une petite marge de manoeuvre. Mais pour combien de temps ? Les prix n'ont pas fini d'augmenter, même sans la voracité de nos distributeurs.

Le Gouvernement ne peut pas se désintéresser du problème, même si ses marges de manoeuvre sont limitées en ce domaine. Il doit montrer qu'il prend en compte l'inquiétude de nos compatriotes. Car la pire des choses serait qu'il dise son impuissance. Mais de grâce, des lois en moins mais pas en plus !

                                                                                                                                                                   


SAINT-BARTHELEMY, L'EXCEPTION ....

A Saint-Barthélemy aussi , la campagne électorale bat son plein. Calmement. Il y a deux ans, toute la ville bruissait de la vie tumultueuse du Conseil Municipal, qui déboucha sur la dissolution. Aujourd'hui, comme tout est rentré dans l'ordre, que le bruit et la fureur ne viennent que de l'excitation de l'opposition face à une majorité sereine et unie... les gens vaquent à leurs occupations, jetant un regard distrait sur toute la prose qu'on leur tend à la sortie du supermarché.

Mais où est donc l'exception ? A Saint-Barthélemy, la gauche est unie. Cela veut dire qu'elle est une des rares communes de l'agglomération où les socialistes et les communistes se retrouvent ensemble sur la même liste. Côte-à-côte devrais-je dire. Parce que côté organisation, on a bien l'impression que le PC fait sa campagne dans la campagne et que la tête de liste ne maîtrise pas grand chose de la prose que ses alliés masqués sous le label "collectif rassemblons la gauche" font circuler dans les chaumières. Rien de nouveau, ils ne sont jamais parvenus réellement à s'entendre. Le passé ne plaide pas en leur faveur. Et il y a gros à parier qu'ils ne mettront pas six mois à retourner à leurs querelles intestines. Aux affaires ou pas, d'ailleurs.

L'avantage que j'y vois, c'est qu'ils se chargent de mobiliser notre électorat local. Amusant !

                                       


RETOUR SUR LA CAMPAGNE ...

C'est toujours quand la vie familiale prend le pas sur l'actualité locale que celle-ci en profite pour sortir les informations qui décoiffent.

J'attendais d'avoir cinq minutes pour éplucher le sondage que chacun peut trouver sur le site de CSA. Rien à faire, je n'ai pas encore trouvé le temps nécessaire à un examen approfondi de ce qu'il raconte, au-delà des chiffres bruts. Inutiles de les discuter : ils sont ce qu'ils sont. On fera remarquer que l'échantillon est un peu court, mais les experts disent que c'est suffisant pour une ville de 150 000 habitants. Soit. Reste que le vécu de la campagne est différent. Et puis on en tirera une conclusion : que Christophe BECHU n'a plus rien à perdre, et qu'il peut donc foncer avec sa liste. "Alea jacta est !" L'autre commentaire que je suis tenté de faire, c'est qu'il est bien difficile de détrôner quelqu'un qui a tout compris : il est plus important de communiquer que de faire ! C'est pas pour rien que je l'ai surnommé "TOUTENKOM". A force d'inonder les citoyens de belles plaquettes pendant tout le mandat, ils finissent par croire que tout est réalisé. Puissent les Angevins se réveiller. La campagne de contact direct avec l'électeur, entreprise par Christophe et son équipe poursuit cet objectif.

Le soutien de Jean MONNIER arrive à point nommé. L'écart fourni par les sondages le dédouane de tout opportunisme. J'ai de l'admiration pour cet homme. Il avait su se débarrasser des pressions encombrantes des états-majors politiques et mener une expérience originale en associant une partie des centristes à sa gestion de la ville. A l'époque, j'avais pris cela pour une manoeuvre de "cuisine" afin de compenser sa fâcherie avec les communistes. J'ai combattu certains de ses choix, et soutenus d'autres comme l'aéroport de Marcé. Mais j'ai toujours respecté la personne. Quand il a accepté la proposition d'Olivier Guichard de me porter à la présidence du syndicat mixte de l'ONPL, j'ai compris que ce qui le guidait, c'était avant tout l'intérêt de la ville d'Angers. Nous avons travaillé en confiance pendant quatre ans.

Aujourd'hui, il vient soutenir Christophe BECHU pour la même raison : c'est l'intérêt de la ville d'Angers qui est en jeu ! toute autre interprétation est malvenue. Et s'il réagit ainsi, c'est sûrement parce qu'il a la certitude que l'héritier dilapide l'héritage. Bien entendu, Jean-Claude ANTONINI va crier à la trahison. Je trouve son commentaire sur l'homme "du passé" malveillant et inconvenant. S'il avait rencontré récemment son ancien patron, il saurait qu'il a le teint frais, l'oeil vif et les idées claires. Rudement claires !

ce n'est pas l'homme que Jean MONNIER vise, mais sa gestion et ses projets.