HISTOIRE
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IDENTITE FRANCAISE...

Drapeau_franais "L'affirmation et la protection de cette identité (française) constituent une de mes grandes préoccupations. Je sens de manière instinctive que l'évolution contemporaine rend cette identité fragile. L'opinion publique n'en a pas conscience. Elle puise son confort dans le fait que la France a été, jusqu'à une période récente, le pays le plus peuplé d'Europe, que la suprématie intellectuelle de ses élites a fait de la langue française l'outil de la communication diplomatique et littéraire par excellence, et que l'aventure coloniale lui a donné une dimension, ou plutôt l'apparence d'une dimension mondiale. Aujourd'hui, ces données sont modifiées. La pression démographique de l'immigration en provenance des pays pauvres du continent africain, qui en rend plus difficile l'intégration, ...le réveil ou l'émergence de puissances nouvelles qui captent l'imagination, font de l'identité française un ilôt menacé. Or la France n'existe que par son identité... Le rôle d'un dirigeant français est d'avoir conscience de la fragilité contemporaine de cette identité, et d'agir pour sa protection."

Qui parle ainsi de l'identité française ? vous êtes tenté de répondre immédiatement : Nicolas SARKOZY. Il aurait pu écrire ce texte, mais ce n'est pas de lui qu'il s'agit. On trouve tout bonnement ce passage dans le "POUVOIR ET LA VIE", tome 3, de Valéry GISCARD D'ESTAING, faisant état d'un réflexion qu'il avait eue en 1980. (C'est curieux, ça n'a choqué personne)

Il est en effet, grand temps de s'en occuper.


SCOOP ?

Peut-on croire Daniel COHN-BENDIT, qui après avoir plaidé pour ségolène ROYAL auprès des Verts, verrait bien un regroupement entre le centre, la gauche et les verts sous la houlette de François BAYROU ? "Marielle de SARNEZ, m'a clairement montré que leur perspective n'était pas à droite !" affirme-t-il. Il rencontre la directrice de campagne du candidat centriste au Parlement européen où ils ont le temps de refaire le monde.

Les électeurs de l'UDF seront-ils heureux dans un tel conglomérat ? Leurs élus siègent dans des groupes rassemblant la droite et le centre dans de nombreuses assemblées. J'attends de voir Jean ARTHUIS faire ami-ami avec Jacques AUXIETTE au Conseil Régional des Pays de la Loire, par exemple.


Y A UN PROBLEME

Un élément important à mes yeux, parmi les qualités nécessaires au bon exercice du pouvoir, c'est la capacité à travailler en équipe, à écouter son entourage ou ses amis, à respecter ceux qui travaillent pour vous. De ce point de vue, deux candidats posent question : Ségolène ROYAL et François BAYROU.

Ségolène ROYAL remporte la palme de la candidate sur laquelle sont publiés le plus d'écrits vengeurs ou vachards. Il doit bien y avoir une raison. On la pressent à la regarder se comporter dans les émissions télévisées : une arrogance agressive pointe dès qu'on lui oppose un argument, et sert de carapace pour masquer une vacuité. Cette femme a un compte à régler avec elle-même et qu'elle n'arrive pas à dépasser, mais je ne sais pas lequel. Le sourire n'est qu'une façade. Sur son visage, il n'a rien à voir avec sa signification habituelle, qui est la gentillesse.

François BAYROU est un autre cas. J'ai toujours été surpris de voir comment il avait transformé l'UDF de parti libéral en parti quasi-totalitaire. L'explication est venue de Christine BOUTIN, l'autre jour à Nantes : "il est impossible de travailler avec lui". Ce qui veut dire : il a toujours raison. Un prof, quoi ! Je ne parlerai pas de la condamnation sans appel de Simone VEIL qui nous avait habitué à la modération de ses propos. Alors je comprends maintenant pourquoi tant de ses amis ont claqué la porte ou se tiennent à l'écart. Méfions-nous, peut-être bien que derrière la bonhomie de cet homme-là, sommeille un autocrate.


REXECODE MESURE LES PROJETS

Croissance_franceL’Institut d’analyse économique Rexecode, premier centre français d’analyse et de prévisions macroéconomiques, indépendant des pouvoirs publics, a rendu public son analyse des programmes économiques de Nicolas Sarkozy, de Ségolène Royal et de François Bayrou. Ses conclusions sont sans appel.

Cette analyse d’un organisme indépendant démontre que le programme économique de François Bayrou aboutirait à la destruction de 60 000 emplois, tandis que celui de Ségolène Royal aboutirait à la destruction de 50 000 emplois.
Le programme économique de Nicolas Sarkozy aboutirait, lui, à la création de 160 000 à 200 000 emplois et une croissance de PIB supérieure à son niveau actuel de 1 à 1,3 point du PIB.

Après celle des prix Nobel d'économie, cette analyse conforte le projet économique de Nicolas SARKOZY. Evidemment, il faut prendre avec précaution ces chiffrages. Néanmoins la convergence des points de vue me paraît consitituer un élément fort à prendre en compte pour faire son choix.

pour en savoir plus :

http://www.coe-rexecode.fr/fr/statique/presidentielle/travail_synthese


EN RESONANCE...

Les propositions de Nicolas SARKOZY sont parfois dérangeantes. Mais les Français, qu'en pensent-ils ? Prenons l'exemple de la proposition de la création d'un ministère de l'immigration et de l'identité nationale, l'enquête LCI/Le Figaro donne la réponse :  65% pensent qu'il a eu raison d'en parler, 55% sont d'accord avec la création d'un tel ministère et 81% pensent que la maîtrise de l'immigration sera un enjeu prioritaire ou important pour le prochain gouvernement.

Concernant la capacité à avoir une majorité parlementaire, la même enquête indique que 77% pensent que Nicolas SARKOZY en aura une, ils ne sont plus que 54% pour le cas de Ségolène ROYAL  et seulement 35% pour celui de François BAYROU. C'est pas gagné pour lui.


PLH (suite)

LogementAh ! Qu'il est délicieux de se faire agresser par des gens mesquins. Le Maire d'Angers a envoyé son Conseiller délégué au charbon pour répondre à mon article publié dans le Courrier de l'Ouest sur le PLH de l'agglo (reprenant mon calepin du 6 mars). Je ne résiste pas au plaisir d'en remettre une couche, d'autant plus que la réponse confirme mes affirmations sur la densification -que l'intéressé ne conteste pas-.

On peut toujours ironiser sur le parcours politique de quelqu'un, mais Jean-Claude BACHELOT a-t-il jamais eu le courage de se présenter sur un canton pour défendre ses idées ? Il s'est contenté de pantoufler au Conseil Municipal d'Angers : 20 ans de service et déjà "brigadier"....  Mais il faudrait surtout qu'il apprenne à lire, ça lui permettrait de mieux comprendre ce que les autres écrivent.

Oui, la croissance exponentielle que le PLH orchestre pour les prochaines années est comparable à une tumeur cancéreuse, en ce sens qu'on a l'impression qu'elle échappe à tout contrôle : on crée des emplois pour les habitants et on fait venir des habitants supplémentaires pour justifier l'agrandissement des zones industrielles, comme un cercle sans fin.  C'est une fuite en avant dont je maintiens qu'elle est avant tout idéologique : elle privilégie une vision collectiviste de la société, et il baigne dedans sans s'en rendre compte. Cette fuite en avant a une autre raison induite : l'entassement coûte cher et nécessite toujours plus de ressources. Je ne vois pas en quoi affirmer cela agresse les habitants d'Angers. D'ailleurs j'ai reçu beaucoup de messages d'approbation à la suite de mon article.

L'argument démographique ne tient pas : on ne remplira pas les écoles qui se vident avec des enfants qui ne sont pas nés... tout simplement parce que ceux qui auraient pu les faire ne sont pas nés non plus. C'est ça la démographie. Celui du déplacement non plus : les gens n'auraient pas besoin de prendre leur voiture pour faire 40km si les emplois étaient près de chez eux, et on aurait moins de mal à garder des services publics en dehors des agglomérations. M. BACHELOT devrait avoir comme priorité de rétablir la fluidité de la rotation de l'occupation de ses logements sociaux en menant une politique active d'accession sociale à la propriété, mais là encore, ce n'est pas une vision de gauche. Et je trouve qu'il est curieux d'avoir à gérer le logement dans l'urgence quand on est au pouvoir depuis 30 ans ! Enfin, il me fait franchement rire quand il affirme que le PLH ménage les espaces agricoles : il devrait venir faire un tour sur la zone industrielle de Saint-Barthélemy dont l'extension n'en finit plus. Et dire que j'avais des champs au bout de ma rue ! C'était il y a 25 ans....

Bref, il ne sert à rien de se retrancher derrière les autres pour faire croire qu'on a une vision d'avenir. L'équipe actuelle gère l'agglo avec les idées du XXème siècle. Or, on est au XXIème siècle. D'ailleurs j'observe qu'il se garde bien de répondre sur la répartition des constructions entre la ville centre et le reste de l'agglo dont la 2ème couronne est réduite à la portion congrue. Enfin, pour ce qui est de l'unanimité, j'ai déjà dit ce que je pensais des débats au Conseil d'agglo. Au reste, je suis bien placé pour savoir que Marc LAFFINEUR n'a pas voté le PLH.


DéDé ?

Terre Etes-vous DéDé ?  C'est une nouvelle espèce de consommateur préoccupée par le devenir de la planète. Autrement dit adepte du Développement Durable.

A quoi reconnaît-on le DéDé ? Le DéDé prend son vélo pour aller au boulot, trie ses déchets au peigne fin, porte ses produits électroniques périmés chez le récupérateur idoine. Il mange et boit "bio", met des cosmétiques "bio" et a remplacé le déodorant par une pierre d'alun. Il préfère l'objet rechargeable s'il existe, et investit dans l'économie d'énergie : ampoules, piles, éventuellement panneau solaire.... C'est un "éco-citoyen".

Pour savoir si vous êtes DéDé, il vous suffit de cocher la liste suivante :

   1.Tri sélectif des déchets        2. consommation de légumes de saison uniquement      3. achat d'objets recyclables      4. utilisation du vélo ou des transports en commun à la place de la voiture     5. utilisation de bio carburant     6. Logement sans produits polluants      7. abandon draconien du sac plastique     8. pas de lessives polluantes     9. économie d'énergie (ex : 19° pour le chauffage)         10. préférence pour les produits bio et équitables

Moins de 7 croix, vous nêtes pas très DéDé !


PAROLE DE SARKO

"La vérité la plus profonde c'est que je suis candidat à la présidence de la République pour agir. C’est pour entreprendre les changements dont la France a profondément besoin pour entrer avec confiance dans le XXIème siècle.
Je refuse la fatalité, le renoncement, la démission. Je crois dans la volonté, dans l'énergie, dans la foi qui soulève les montagnes. Je crois que si on veut, on peut. Eh bien je vous demande de vouloir avec moi."

                                                          Nicolas SARKOZY, Nantes 15 mars 2007


MERCI PAPY !

Quelle belle initiative que celle du Maire deTrélazé, Papy GOUA, d'avoir invité Elisabeth GUIGOU pour une réunion de soutien à Ségolène ROYAL. Le discours a été à la hauteur du débat où les socialistes veulent le mettre : en dessous de la ceinture. A en croire les témoignages de la presse, Nicolas SARKOZY a passé un sale quart d'heure. Et la "poupée Barbie" n'a pas fait dans la dentelle : "SARKOZY hystérise la société ; je l'ai vu mettre le feu aux banlieues, il ne faudrait pas qu'il mette le feu au pays tout entier". Rien que ça !Avec des arguments de cet acabit, on va aller loin. Mais surtout ça évite de parler du "pacte présidentiel" et des relations de Sainte-Marie Ségolène avec son parti.... C'est vrai qu'en jouant sur les peurs et en agitant des épouvantails, on règle les problèmes de la France et des Français.

GROTESQUE !!!!  Merci Papy, on s'en souviendra !


TOUT SEUL !

François BAYROU a affirmé que s'il était qualifié pour le second tour, "il ne se prêterait à aucune manoeuvre" et qu'entre les deux tours il parlera "avec qui voudra" sans changer de ligne. Il s'est encore tourné vers Dominique STRAUSS KHAN, ce qui veut dire implicitement qu'il se voit bien battre Ségolène ROYAL, mais pas Nicolas SARKOZY avec qui il avoue avoir "des divergences profondes". On est au coeur du sujet. Cet homme-là n'a qu'une idée en tête : il ne pardonne pas à l'UMP d'exister. Il faudra pourtant qu'il fasse avec, sauf à faire gagner la gauche.

Et ce n'est pas le renfort du "puissant courant" de Corinne LEPAGE et celui d'Azouz BEGAG qui vont gommer son image de solitaire du paysage politique.

 


BREVE DE NANTES

Christineboutinhome_1159347951 Christine BOUTIN (Président du Forum des Républicains Sociaux) composante de l'UMP : "J'ai quitté l'UDF parce qu'il était impossible de travailler avec François BAYROU" ...

                                                                            Nantes, 15 mars 2007.

Sans commentaire !


NOBELISSIMO

Les prix "Nobel" d'économie voteraient-ils SARKOZY ?

Mardi 13 mars, le quotidien économique "Les Echos" a fait un cahier spécial sur "L'audit de la France" à la veille des élections présidentielles. En dernière page, "Les Echos" ont donné la parole à cinq grands prix Nobel d'économie : les déclarations de ces experts unanimement reconnus confortent totalement le diagnostic et surtout les propositions économiques et sociales faites par Nicolas Sarkozy.

Les prix Nobel déclarent en effet :
- Qu'il faut changer notre modèle économique pour créer du dynamisme en redonnant toute sa place au travail : il faut éviter que les jeunes les plus motivés quittent la France pour Londres, Dublin ou la Silicon Valley.
"La priorité des priorités, c'est le travail [...] Il faut donc récompenser le travail, créer de l'activité, favoriser la croissance." (NS)

- Que le partage du travail, façon 35h, est une très mauvaise idée et qu'il tire vers le bas l'économie française.
"Je propose de gagner plus, je veux que les 35 heures soient un minimum, pas un maximum ..." (NS)
- Que la remise en cause des 35h, l'introduction de contrats de travail plus souples (CNE) et la réforme des retraites vont dans la bonne direction.
"Le CNE est une création utile qui a prouvé son efficacité. Je veux créer un contrat nouveau qui conservera la souplesse tout en offrant davantage de garantie aux salariés." (NS)

- Que l'économie française pourrait être en bien meilleure santé si nous réduisions la forte pression fiscale.
"Nous le ferons en réduisant la fiscalité qui pèse sur le travail." "
Pourquoi avons-nous, depuis quinze ans, un taux de croissance inférieur de 1% à celui des meilleurs des pays libres ? Parce que les salaires sont trop bas, les charges trop lourdes, la pression fiscale trop élevée."  (NS)
- Que la France a besoin en 2007 "d'un leader populaire et persuasif capable de déplacer le curseur de l'équilibre de la société vers moins d'égalitarisme" !
« Je suis contre l'égalitarisme, l'assistanat, le nivellement, pour le mérite, la jus
te récompense des efforts de chacun, et la promotion sociale." (NS)

On peut toujours contester l'analyse des gens réputés intelligents, mais enfin, il vaut mieux les avoir de son côté, non ?

   


SARKO FLASH

"Je veux être un président de la République qui tiendra tous ses engagements scrupuleusement, rigoureusement, méthodiquement."

                                                               Nicolas SARKOZY, Nantes 15 mars 2007


J'étais à Nantes....

P1010055 ..... pour soutenir Nicolas SARKOZY. le Zénith était plein, évidemment. J'étais venu pour faire nombre, par conviction et par militantisme. Je m'attendais à entendre un discours déjà connu. les candidats sont inévitablement amenés à se répéter, de soir en soir, de meeting en meeting. Après avoir écouté avec plus ou moins d'attention les régionaux de l'étape -qu'ils me pardonnent, mais ce qu'ils ont à dire, on s'en tape un peu- notre "plat de résistance" a fait son entrée selon un rituel bien établi qui consiste à "palucher" les premiers rangs avant de sauter sur l'estrade pour un peu plus d'une heure de discours.

C'est un Nicolas en pleine forme, enjoué, prêt à l'humour qui attaque en faisant le point sur sa campagne. Et là, surprise, c'est un nouveau discours qui reprend les thèmes centraux auxquels il tient : le travail,  les valeurs, l'immigration, la famille, ... mais centrés sur leur aspect humain. C'est un discours qui met l'homme en lumière, qui fait oublier le candidat, le politique. "Sarko" se livre et l'on découvre son humanité (humanitude dirait Ségo) dans toute son épaisseur. Les sujets qu'il traite ne sont plus de simples mots égrenés, ils touchent au coeur : la salle en prend conscience rapidement. Il parle ainsi du handicap, du droit à la différence, de la richesse que chacun peut apporter tout en rappelant les exigences de l'identité érigée en bien commun partagé. Ce soir, ce n'était pas n'importe quel batteleur d'estrade, remueur de coeurs épris d'avance, avec quelques effets de manche, qui était venu là parce que le parcours en faisait une étape obligée. Nous avions devant nous une personne  convaincue de la haute responsabilité qui incombe à celui qui ambitionne de diriger le pays, de l'importance à tenir les engagements pris. Une personne qui avait à coeur de convaincre.

P21010059Ce soir, il a encore mouillé la chemise. Peut-être sent-il l'étau se resserrer autour de lui. Chacun sait que tout va se jouer à peu de chose. Mais SARKO n'est jamais aussi bon que lorsqu'il se sent talonné. Il a du ressort, du talent, de la conviction, et toujours une ou deux idées d'avance qui font que les autres courent après !

Mon avis est qu'il sera dur à battre.

   


MIRAGE 2007

Mirage Non, ce n'est pas le dernier avion de DASSAULT.                      Un mirage, c'est une image que l'on voit mais qui ne correspond pas à la réalité telle qu'elle existe. C'est l'objet politique que propose BAYROU. Jusque-là, le candidat centriste a surfé sur sa position "ni-ni", dont un certain nombre de Français sont friands par paresse intellectuelle, par lassitude ou par facilité : ce serait tellement mieux si tout le monde pouvait s'entendre ! Cela voudrait dire qu'on peut concilier tout et le contraire de tout. Réformer les régimes spéciaux en les maintenant, travailler plus sans toucher aux 35H, réduire les dépenses de l'Etat sans diminuer le nombre des fonctionnaires, réduire la dette et les déficits publics sans cure d'austérité, concilier les baisses d'impôts (droite) avec la hausse des taxes (gauche).... On s'aperçoit rapidement que la position est intenable.

Mais pour aller plus loin, c'est-à-dire mordre dans le coeur des électorats de droite comme de gauche, il va lui falloir vraiment convaincre. Et les obstacles à franchir sont de taille.  Pour être élu, il faut qu'il arrive à démontrer sa capacité à constituer un gouvernement selon ses voeux : il trouverait bien quelques adeptes du "doigt mouillé" pour le rejoindre, mais il demeure que les élections législatives auront lieu 3 semaines après l'élection présidentielle et qu'il lui sera très difficile de partir à la conquête de l'Assemblée nationale : l'UDF n'existait pas vraiment puisque tous ses principaux leaders avaient rallié l'UMP, mal qui s'est encore aggravé récemment, et de fait l'UDF n'existe plus guère que comme une machine de campagne. L'Assemblée nationale pourrait continuer d'être dominée par l'UMP -dont tous les candidats sont déjà en campagne- et le PS. On voit l'impasse politique. La grande différence de Ségolène ROYAL et de Nicolas SARKOZY avec François BAYROU, c'est que la Présidence de la République ne lui suffira pas, il lui faudra une majorité parlementaire. Ils peuvent l'avoir alors que lui n'en est pas sûr du tout.

Franchement, on voudrait bien y voir clair, d'autant plus que ses appels du pied aux personnalités de gauche se  sont soldées par des fins de non recevoir. Il est de quel bord déjà BAYROU ?

Béroutant, non  ?


TRAMWAY MAGIQUE

Alm_tramIl en a des vertus le futur tramway d'Angers : "un outil attractif, qui dope les affaires, retient l'attention des entreprises et participe fortement au développement du territoire". Ces propos puissants assenés par le Président de l'agglo himself, if you please, sont-ils des constats, des réalités observées à la lumière de l'expérience ? Que nenni, braves gens, le tramway n'existe pas, les travaux ne sont même pas commencés. Il n'empêche, il nous vaut, avec nos sous, un superbe numéro "hors série" de la revue"Metropole", le journal d'Angers Loire Métropole.

Juste un an avant les élections, si vous voyez ce que je veux dire. C'est vrai qu'on y voit TOUTHANKOM en gloire, avec sourire "Lecanuet" et look "Koizumi Junichiro". Et le document n'est pas avare de photos numériques pour nous présenter une ville virtuelle plus belle que belle, avec un couplet pour chacun : les vélocipédistes, les piétons, les bussophiles, les amateurs de verdure (si,si, le gazon entre les voies), les voiturophobes, les amoureux du calme.... C'est fou ce qu'un tramway peut faire, tout de même. Il est tellement beau qu'on ne montre pas les fils (ou si peu). Partout où il passe, le miracle se produit : Avrillé, une ville moche comme chacun sait, va "s'embellir", le pont supplémentaire : un "trait d'union", voyons, les quartiers périphériques qu'ils dessert : "rénovés".... sans parler des affaires "dopées" (ça, c'est une affirmation gratuite). Ce qui n'est pas gratuit, c'est ce que tout cela va coûter : le parcours, le pont, la place du Ralliement refaite de fond en comble (oui, encore !), les parkings relais, etc... Dormez tranquille, c'est la taxe aquittée par les entreprises pour les transports qui va couvrir les 248 millions d'euros de frais. D'aucuns pensent que c'est très largement sous-estimé. Mais chuuuut ! On n'aborde pas les sujets qui fâchent, s'il vous plait ! Ce ne serait pas électoral.

On l'avait compris, c'est le premier journal de campagne de Jean-Claude Antonini, à nos frais, évidemment ! Un journal qui voudrait nous faire prendre des vessies pour des lanternes : trop beau pour être honnête !

D'ailleurs, on nous le dit en minuscule dans un coin : les illustrations en 3D ne sont pas contractuelles. Ben voyons.


SARKO FLASH

"Comme la santé, comme l’éducation, la culture ne peut pas être abandonnée à la seule loi du marché. La culture ne peut pas être qu’une marchandise. Elle est trop intimement liée à l’homme, à sa dignité, à sa conscience."

                                   Nicolas SARKOZY, Besançon, 13 mars 2007


POURQUOI TRAVAILLER ?

AssedicEn moyenne, les ressources tirées des aides nationales s'élèvent à 12400 euros par an. Les transferts locaux ajoutent à cette somme 3400 euros. Pour les couples avec deux ou trois enfants, les aides locales s'élèvent à 4400 et 5400 euros (toutes prestations comprises : aide à la restauration scolaire, frais de transports, prises en charges d'impayés, bons de vacances...).

Pour un couple avec deux enfants au sein duquel aucun des conjoints n'exerce une activité salariée, il faudrait que la somme des heures de travail au sein du couple, payées au SMIC, atteignent 44h30 pour que ce couple obtienne un revenu tout juste identique à celui que lui procure le cumul des aides locales et nationales. Donc, il perdrait de l'argent à voir un de ses membres occuper un emploi à temps plein payé au SMIC.

Il ne s'agit pas de stigmatiser les bénéficiaires des allocations, mais cet exemple caricatural montre à quel point travailler fait perdre de l'argent à tous les allocataires d'aides sociales. C'est le système  qui est absurde, pas le niveau des revenus. Voilà pourquoi il faut absolument permettre de conserver une partie de ses aides quand un demandeur d'emploi retrouve une activité.

                                               extrait de "Les bons chiffres..." de Jacques Marseille.


SARKO FLASH

"On a le droit d'être français sans être nationaliste, de parler d'immigration sans être raciste, de nation sans être protectionniste"

                                           Nicolas SARKOZY, Besançon, 13 mars 2007


QUE DU BONHEUR !

C'est un lundi faste pour le "petit Nicolas" !

En effet, à peine le Président a-t-il fait connaître sa décision, que Dominique de VILLEPIN, Georges TRON et Hervé MARITON (députés villepinistes), François BAROIN, ont fait savoir qu'ils s'engageaient pleinement dans la campagne de Nicolas SARKOZY. Ne reste plus que Jean-Louis BORLOO qui peaufine son arrivée.


UN PEU D'ECONOMIE...

Croissance_france_2Il n'y a qu'un programme qui pourrait libérer la croissance, c'est celui de Nicolas SARKOZY. C'est Thierry BRETON qui le dit. Plus que le "fan", c'est l'économiste fin qui parle.

Seule la croissance économique permet de dégager les ressources qui peuvent faire croître notre niveau de vie et éviter de financer le social à crédit. Et pour avoir plus de croissance, on ne le répétera jamais assez, nous devons travailler plus et plus longtemps, produire plus et "mieux". Il n'est pas inutile de rappeler que l'erreur des 35 heures a coûté 100 milliards d'Euros dans la dette de la France. Nous devons travailler tous : nous sommes le pays d'Europe qui a les taux d'activité les plus bas pour les jeunes de 18 à 25 ans et les séniors de 50 à 60 ans, alors que l'Allemagne vient de voter la durée du travail jusqu'à 67 ans.... et les syndicats n'arrivent pas à mobiliser.

Encore faut-il insérer cette croissance dans le protocole de l'économie durable, en y intégrant les exigences écologiques pour la préservation de la planète. C'est compatible. Il y a même pour la France une niche de croissance dans le développement des technologies propres.

Yapuca !


VOUS AVEZ DIT :"IDENTITE ?"

Il y a des mots comme ça, qui, quand ils sont lâchés font grand bruit. Que de fantasmes en ton nom va-t-on évoquer, "identité" ?  Moi, le mot ne me choque pas, au contraire. Quand je me déplace en Europe : en Espagne, en Italie, en Allemagne, en Belgique... Je me sens en tant que Français, non pas différent -je ressemble tant aux autres européens-, mais spécifique. Il y a en Europe quelque chose qui différencie le Français des autres, dans sa manière de penser, de réfléchir, de poser les problèmes... Et cette spécificité, j'y tiens, autant qu'un Danois tient à la sienne ! J'avais eu l'occasion de m'en rendre compte lors d'un colloque des "Libéraux" sur la culture en Europe où je représentais le Parti Républicain. Qu'est-ce que l'identité d'une nation ?

L'identité d'une nation, c'est sa langue, son histoire, sa culture, ses valeurs. A l'heure où le Français recule partout dans le monde, où la laïcité est remise en cause, où de plus en plus de jeunes filles voilées circulent dans les rues, où le Français n'est plus la langue parlée de certains quartiers, il peut paraître utile de remettre à l'honneur sérieusement, non seulement en France mais dans les pays européens et ailleurs dans le monde francophone, ce patrimoine sans lequel la France ne serait pas la France. Comment peut-on sérieusement refuser l'idée de le faire partager à celui qui souhaite vivre sur notre territoire ?

Nicolas SARKOZY a d'ailleurs eu l'occasion de préciser sa pensée : "Je défends une identité française fondée sur un certain nombre de valeurs sur lesquelles je ne transigerai pas : la laïcité, l'égalité entre les hommes et les femmes, l'égalité pour tous les territoires, la promotion sociale, la valorisation du mérite. [...] Parce que la politique de l'immigration, c'est l'identité de la France dans trente ans. Ceux qui nous rejoignent doivent la respecter tout en apportant ce qu'ils sont. [...] Il est cohérent de vouloir rénover l'intégration à la française. [...] La rupture que je propose c'est de parler sans tabou. [...] Les Français ne supportent plus cette pensée unique qui fait que tout devient tabou même de dire que la France a une identité."

Je trouve normal qu'un étranger qui aspire à vivre durablement en France fasse l'effort d'apprendre à parler le français et que cela devienne une condition de son maintien sur le territoire. Un peu comme dans "Louis La Brocante", ce grand-père marocain qui reprend vertement son petit-fils :"Parle Français, ici tu es en France !"

Il y a tant de choses qui devraient être faites en matière d'accueil des étrangers, de promotion de notre culture, d'explication de notre histoire et de nos traditions.... qu'une action menée par un ministre spécialisé ne me paraît pas une idée saugrenue. Et je ne me sens pas "ignoble" pour autant !!!!


LA VOIE EST LIBRE

Chirac_1C'était un secret de Polichinelle, mais c'est confirmé : le Président ne se représente pas. Il l'a annoncé avec dignité et émotion. Bien entendu, au cours de cette déclaration solennelle, il aurait été de mauvais goût de sa part, et peu conforme à sa fonction, d'annoncer son soutien à un candidat. Il a d'ailleurs dit qu'il le ferait le moment venu. On peut y compter, et le suspense ne sera pas, là encore, insupportable.

Il n'empêche, cette déclaration a une grande importance, car elle lève une hypothèque -même si elle était mince- qui pesait sur la candidature de Nicolas SARKOZY. Pour lui, la voie est désormais complètement libre. Il ne lui manque plus que le soutien officiel du Président -à titre personnel- et de Dominique de VILLEPIN. Toute la famille sera ainsi rassemblée. Comme rarement, il faut le souligner.


HEMIPLEGIE

Le paysage politique français est frappé d'hémiplégie. On savait le pays sociologiquement à droite à plus de 50%. Le parcours de cette élection présidentielle en est la démonstration, avec en supplément une gauche complètement paralysée. Ségolène ROYAL apparaît de plus en plus comme une erreur de casting et son OPA médiatique sur le PS se retourne aujourd'hui contre elle : battue systématiquement par Nicolas SARKOZY dans toutes les études d'opinion, une partie de ses électeurs se réfugient chez François BAYROU, qui n'en demandait pas tant, mais qui leur apparaît comme le seul candidat susceptible de battre celui dont ils ne veulent à aucun prix. Le dernier sondage IFOP marque bien ce jeu de vases communicants entre le candidat "centriste" (mais l'est-il encore ?) et la madone du Poitou. Les sondages ont un pouvoir meurtrier. Mais ce qui est inexplicable, c'est l'atonie générale qui frappe la gauche de la gauche : tous ses candidats restent scotchés sur des taux d'audience qui les rendent inaudibles, entre 1 et 3%. Marie-Georges BUFFET a bien raison d'être inquiète. Encore faudrait-il que tous ces candidats se posent la question de savoir pourquoi ils sont autant désavoués, ce qu'ils ne peuvent faire, bardés qu'ils sont de leurs certitudes idéologiques.

Un nouveau séisme guette la France : celui qui découlerait d'une absence, pour la deuxième fois consécutive, de la gauche au deuxième tour de la présidentielle. Et de ce point de vue, il vaudrait mieux une victoire de Nicolas SARKOZY qui aurait le mérite de coller davantage à la réalité économique et au clivage gauche-droite qui perdurera forcément. La gauche a déjà perdu la présidentielle, et cette défaite est en partie intériorisée par son électorat, mais on comprend bien le danger que représenterait la victoire d'un candidat qui se servirait de ses voix pour parvenir à ses fins : le troisième tour sera dans la rue avec le blocage de toutes les réformes dont la France a absolument besoin.

BAYROU est de plus en plus le candidat de la gauche. Il en est prisonnier, pieds et poings liés.

 


C.B. HAUTE FREQUENCE

P1010042_2Le "café politique" de la permanence de l'UMP d'Angers a pris son rythme de "campagne". Toutes les semaines, de 18H à 20H, une personnalité UMP du Maine-et-Loire vient y débattre d'un thème pris dans les priorités de Nicolas SARKOZY. "Je veux être le Président qui lutte contre les injustices" était le sujet à l'ordre du jour du café d'hier soir. Invité : Christophe BECHU, notre jeune Président du Conseil Général.

P1010043_5 La permanence refusait déjà du monde à 17H30. C'est dire qu'à 18H, on s'y pressait comme dans le métro à 6H du soir à la gare Saint-Lazare. Si Christophe était inquiet pour sa popularité au sein de la maison, le voilà rassuré. Le sujet à traiter : il lui va comme un gant ! Il est justement un Président (de Conseil Général) qui lutte contre les injustices, avec un souci affirmé de l'efficacité de chaque denier dépensé. Son expérience lui apporte tous les exemples concrets dont il a besoin pour commenter les positions de Nicolas SARKOZY. On le sent en parfaite adéquation avec le candidat président. "Pas d'allocation, sans activité en compensation", mais à condition de ne pas stigmatiser le bénéficiaire ! Cela lui permet de souligner les multiples incohérences des textes qu'il doit appliquer et les trésors d'imagination qu'il faut avoir pour ne pas faire d'un RMIste un assisté à vie. Comment avec 7 conseillers emploi-formation recrutés par le département on a beaucoup plus de résultat et pour moins cher que ce que demandait l'ANPE pour le faire... car il aurait fallu que le département paie pour que l'organisme prenne en charge ses RMIstes ! On cauchemarde !

P1010046 Pour Christophe BECHU, il n'y a pas besoin de moyens nouveaux, il suffit de bien utiliser l'argent et d'être cohérent avec les principes. La prestation dépendance pour les personnes âgées sans plafond de ressource amène à verser de l'argent à des gens qui sont loin d'en manquer... Les sans-papiers, le handicap, il y a tant de sujets d'intervention. La solidarité ne doit pas être confondue avec la générosité surtout quand il s'agit d'argent public et il stigmatise la gratuité généralisée : ce n'est pas forcément la justice sociale ; il faut davantage se préoccuper de la solidarité dans les faits et faire attention qu'elle ne génère pas de l'indifférence.

Le débat qui suit est riche et permet de souligner une autre injustice sociale : celle qui consiste à décourager celui qui travaille par rapport à celui qui ne fait pas d'effort.... Et aussi d'apprendre qu'un jeune féru de foot aimerait que l'ISF ne concerne pas les footballeurs, pour que les grands champions jouent en France au lieu d'aller à l'étranger ! Johnny-Lilian, même combat !

En conclusion, la phrase de référence : "la politique, ce n'est pas l'art du possible, c'est rendre possible ce qui est nécessaire !"   

Merci Christophe ! 


PLUS DE CHICHI ?

Dimanche soir, Jacques CHIRAC va s'adresser à tous les Français, probablement pour annoncer qu'il ne demandera pas le renouvellement de son mandat. Il y a toute chance pour que le Président tire sa révérence. Une page de notre histoire politique va donc se tourner. C'est que le bonhomme aura occupé la scène depuis près de 40 ans, et je pense que l'on retiendra de lui, d'abord, l'incroyable énergie qu'il aura déployée pour conquérir le pouvoir suprême depuis 1981.

Après 12 ans à la tête de l'Etat, les jugements sévères ne manqueront pas. Et pourtant, il a lancé des réformes très importantes. Son impopularité ne s'est d'ailleurs développée que lorsqu'il a lancé les gouvernements successifs dans un effort laborieux de modernisation du pays : avec Alain JUPPE, Jean-Pierre RAFFARIN et Dominique de VILLEPIN, il n'a jamais cessé d'essayer d'appliquer les remèdes nécessaires : retraites, santé, éducation... en recherchant le point d'équilibre entre l'acceptation des réformes et le minimum de casse sociale. Et pourtant certains syndicats auront tout fait pour l'en empêcher. Bien qu'imparfaite, la réforme des retraites a été engagée, de même que celle du système de santé qui a, quoi qu'on en dise, arrêté l'hémorragie financière. De même celle de l'Education, élaborée par François FILLON et conduite avec efficacité par Gilles de ROBIEN. De même celle de l'Etat, qui se fait à petites touches par le non remplacement d'une partie des fonctionnaires qui partent en retraite.

Sur le front économique et social, malgré la morosité ambiante et le discours misérabiliste permanent de l'opposition et de certains partenaires sociaux, force est de constater que le pays a tout de même progressé avec quelques résultats tangibles : baisse sensible du taux de chômage, réduction du déficit budgétaire, diminutions de l'impôt sur le revenu, et aussi une meilleure visibilité de l'avenir. Et on peut ajouter que tout cela a été obtenu malgré le contexte peu propice de réduction du temps de travail à 35H, voulue par le gouvernement JOSPIN, décision qui a été une grave erreur dont le pays a beaucoup de mal à se relever.

De sorte qu'on peut difficilement lui reprocher de n'avoir pas fait toutes les réformes, ni de ne pas les avoir achevées. A moins d'oublier le fort mécontentement populaire auquel il a dû faire face à chaque initiative.

Il aura connu bien des échecs, commis lui aussi quelques erreurs magistrales. Chacun ne retiendra donc que ce qu'il veut bien voir : le verre à moitié plein ou le verre à moitié vide.

En tout cas, le bilan est loin d'être nul !

 


LA CROISEE DES CHEMINS

Baromtre_1Christophe BECHU ne croyait pas si bien dire : la campagne va finir par être passionnante ! Il est difficile de mener une course en tête dans la durée, dans un pays aussi versatile comme la France l'est aujourd'hui. Les dernières études d'opinion font état d'une montée des intentions de vote en faveur de François BAYROU qui engrange aujourd'hui les dividendes de ses positions successives dans le combat qu'il mène depuis 5 ans contre ce qu'il est convenu d'appeler "l'establishment". Son discours peut plaire à un public divers et hétéroclite déçu par la vacuité de la candidate du PS ou inquiet de l'énergie contenue dans le projet de Nicolas SARKHOZY. Il surfe sur le rejet de la classe politique, mais ce n'est pas sans danger pour lui-même, parce qu'il en fait partie. Et il est étrangement isolé. Sa vision d'une France d'après sa victoire oublie un peu vite le raidissement des talents de droite comme de gauche qu'il vilipende aujourd'hui, de sorte qu'on ne voit pas très bien ce qu'il pourra faire. Son impact dans l'immédiat se limite à l'affaiblissement de Nicolas SARKHOZY.

Son intrusion dans le débat pose plus de questions qu'elle n'en résoud. Au-delà de l'attraction qu'il exerce sur une partie de l'électorat, il faudrait savoir comment et avec qui il gouvernerait et sur quel programme. Car il ne faut pas se cacher que sa victoire éventuelle (on n'en est pas là) et les conditions par lesquelles elle aurait été acquise, créerait de facto une crise institutionnelle. S'il s'agit de mettre en place un consensus mou, la France n'est pas prête de résoudre ses problèmes. Sans parler de la radicalisation qu'entraînerait l'absence de la gauche pour la seconde fois au deuxième tour. Mais il y a gros à parier que la campagne ne va pas être pour lui "un long fleuve tranquille". D'ici la ligne d'arrivée, il ferait bien de fournir des rames à ceux qui le soutiennent, parce qu'il va falloir ramer.

On ne peut souhaiter la victoire de François BAYROU que si on veut voir sortir des limbes la gauche antilibérale, aujourd'hui éclatée, et conforter le pôle ultra conservateur du Front National qui n'attend que cette aubaine. Rejeter le clivage droite-gauche sur les extrêmes, est-ce une bonne chose ?