HISTOIRE
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SMASH !

Sarko_cravate_2"Je suis ministre de l'Intérieur depuis 2002, il n'y a jamais eu quelque scandale que ce soit. Tout ceci, chacun le comprend bien, c'est pour faire diversion, parce que la candidate socialiste se trouve très mal après un certain nombre de déclarations. Il faut faire un rideau de fumée. La "note" des RG concernant Bruno Rebelle, ancien responsable de Greenpeace-France avait été rédigée le 2 décembre 1997. Qui était Premier ministre ? Lionel Jospin. Qui était ministre de l'Intérieur ? Jean-Pierre Chevènement. Elle a été réactualisée par les services une trentaine de fois, notamment pendant les cinq ans du gouvernement de Lionel Jospin. Quand je vois que ces malheureux socialistes français en sont à me faire le procès d'une note qui a été rédigée pour la première fois le 2 décembre 1997 à l'époque même où c'étaient leurs amis qui étaient au pouvoir et où M. Hollande venait prendre ses petits déjeuners avec Lionel Jospin et où Mme Royal était la collaboratrice de François Mitterrand, Président de la République, je trouve qu'il y a un peu de culot à s'arroger une vertu qu'ils n'ont pas. M. Rebelle qu'il vive sa vie, ça m'est totalement indifférent !".

Villepin avait prévenu, il y a des accusations qui reviennent comme des boomerangs....


MAUVAISE FOI DE QUI ?

Chomage_decembre_2006Le gouvernement obtient de vrais résultats sur le front du chômage. Cette embellie est le résultat des effets conjugués du plan de cohésion sociale avec ses mulitples contrats aidés (pourtant chers à la gauche), au décollage des services à la personne, à une croissance de 2% en 2006 somme toute correcte et à l'effet démographique grandissant (moins de jeunes à entrer, plus de séniors à sortir). Mathématiquement, Dominique de VILLEPIN peut même se permettre d'anticiper sur une décrue prolongée.

Comme ces chiffres tombent mal pour l'opposition -mais y peut-on quelques chose ?-, évidemment elle les conteste, alors que l'outil de mesure partagé, reconnu par le BIT est inchangé depuis plus de dix ans. Si le gouvernement s'en glorifie, peut-être un peu trop fort (mais mettons-nous à sa place), la gauche sombre dans la pire des caricatures, en affichant un pessimisme outrancier quand elle ne se livre pas au procès d'intention, son exercice préféré.

Il reste que les chiffres ne prennent pas en compte la partie invisible du chômage, et qui est réelle à travers les multiples stages, petits boulots, contrats à temps partiels. Ce n'est pas les ignorer pour autant. Tout le monde sait bien que la précarisation de l'emploi est une caractéristique de notre époque et un fléau contre lequel chacun tente de proposer ses solutions.... Assistance renforcée ou dynamisation de l'économie ? Un bon débat pour la campagne !

cliquez sur le graphique pour l'agrandir. (source Le Figaro)


AVE LES POMPON, AVE LES POMPON...

...Avé les pompiers !  C'est donc les "pompiers en lutte" pour leur retraite à 50 ans (je crois)  qui ont accueilli Marie-Georges BUFFET pour un banquet républicain (comme il se doit), partagé (comment en serait-il autrement ?) avec 400 convives acquis d'avance (élémentaire). C'était à Saint-Barthélemy, dimanche dernier. En vedette "américaine" (c'est peut-être pas le mot, mais soviétique n'a pas ou plus de sens), notre star locale Isabelle LELIEVRE, conseillère municipale, à l'origine du déplacement de la "candidate antilibérale et populaire". Quel message est venu délivrer la Secrétaire Générale du PC ?  Un programme qui décoiffe : "éradiquer le chômage, relever les salaires, les pensions et les minimas sociaux, garantir un toit à chacun et chacune (faut pas oublier les femmes), assurer le droit à la santé. Comment ? en mettant en place "les réformes profondes qui dégageront les moyens financiers" avec une "grande réforme de la fiscalité, la mise en chantier d'une sixième république, la réorientation de la construction européenne". 

Maintenant je traduis : il s'agit ni plus ni moins que de mettre en place une économie dirigée et planifiée par l'Etat qui remplace le chômage par le sous-emploi, qui promet d'augmenter les salaires, les pensions et les minimas sociaux sans tenir compte du marché et de la concurrence par une surimposition des revenus, voire la confiscation des moyens de production (nationalisation). Evidemment pour cela, il faut une nouvelle république qui instaurera la dictature du prolétariat. Dans un tel contexte, la place de la France en Europe poserait question. Comme il y a peu de chances que l'Europe change ou s'adapte, il faudra fermer les frontières pour empêcher les Français de voter avec les pieds. Evidemment, ça a peu de chances de se produire. MGB est à 4% dans les sondages....

Je décrypte assez bien ce type de discours. Je l'ai entendu tant de fois quand j'habitais à Blanc-Mesnil (jusqu'en 1968), justement où est domiciliée notre égérie communiste. On peut retirer la faucille et le marteau, le reste n'a pas beaucoup changé. 


AMNESIE SELECTIVE

Logement_1 La ville d'Angers a pris à bras le corps la rénovation de cinq de ses quartiers. Personne ne s'en plaindra. parmi eux, il y en a un qui m'est cher, c'est celui de la Roseraie où j'ai enseigné pendant 30 ans, au collège Jean Vilar. C'était au départ un quartier vivant, à la vie associative riche, avec une bonne mixité sociale et jouissant d'une image enviée. Puis la rénovation de Belle-Beille a modifié quelque peu l'équilibre du peuplement par les relogements opérés à l'époque. Il faut ajouter les effets de la crise et l'évolution des moeurs avec l'explosion des familles monoparentales, et le quartier est descendu au fil des ans et très progressivement aux enfers : pauvreté, échec scolaire, chômage.... C'est donc à un lifting en profondeur, qu'à juste titre la ville d'Angers procède. Elle y met les moyens. D'ailleurs si on écoute le maire, Jean-Claude ANTONINI et son porte serviette du quartier, Frédéric BEATSE, c'est elle qui fait tout : 132 millions d'€, c'est une somme ! Dommage de manquer ainsi au devoir d'information. Le citoyen a le droit de savoir. En fait, La ville n'intervient qu'en 3ème rang avec 20 millions d'€, derrière les bailleurs sociaux pour 46,5 millions d'€ et évidemment l'ANRU (c'est-à-dire l'Etat) pour 22,5 millions d'€.

Eh oui, sans BORLOO et son plan de rénovation urbaine, l'opération n'aurait pas eu lieu. Et il faut dire que le député de la circonscription, Dominique RICHARD, n'a pas ménagé ses efforts pour obtenir les dites subventions .... Que c'est difficile, quand on est socialiste,  d'admettre que la droite est efficace en matière de politique sociale ! Alors ils préfèrent oublier.... ceux qui les ont aidés dans le montage des dossiers.

Le manque d'objectivité, c'est souvent une preuve de sectarisme. A moins que ce soit de l'amnésie due à une vieillesse précoce....


MONDE PARALLELE

Guerre_des_mondes Conseil municipal, hier soir à Saint-Barthélemy. Le festival "Premiers Plans" continue avec en vedette l'ancien maire, dans une super production qu'on pourrait appeler : "monde parallèle". Visiblement nous ne somme pas dans la même réalité. Il n'a pas digéré sa déroute de mars 2006 et veut sa revanche par tous les moyens. Par un juridisme outrancier, il entend mettre un maximum de bâtons dans les roues de l'équipe en place.  Des Bartholoméens, il n'en a cure, et le nez mis sur les évidences qui le contredisent, il campe sur ses positions, bardés de ses certitudes. Il en est ainsi du coût de l'opération du centre-ville pour laquelle il manifeste une autosatisfaction béate (il est bien le seul) ou du calendrier d'avancement du projet de La Reux pourtant scrupuleusement suivi... Il donne des leçons de gestion, mais au détour d'une affirmation, on découvre qu'il confond budget et trésorerie ! Hormis lui, point de vérité : il vit dans sur une autre planète où probablement, il règne sans partage. 75% des électeurs l'avaient compris !

Ah, j'oubliais : il est au parti socialiste, donc il détient l'unique vérité... comme Ségo, quoi !


NEW DEAL : LA FISCALITE

Conomie_1 Le projet propose de réduire la fiscalité qui pèse sur le travail et de récompenser le travail supplémentaire. Tout est fait aujourd’hui pour décourager les entreprises d’en donner. On a payé son dû à la sécurité sociale quand on a payé les cotisations pour la durée moyenne de travail. Nicolas SARKOZY propose donc que les entreprises ne payent pas de cotisations sur les heures supplémentaires et que le salarié ne paie pas d’impôt sur le revenu supplémentaire qu’il perçoit.

Il veut également mettre fin à une injustice qui consiste à rémunérer différemment les heures supplémentaires : 10 % de plus dans les entreprises de moins de 20 salariés et 25 % dans les autres. Tout le monde doit avoir 25 %. Grâce à cette exonération sociale et fiscale, un smicard qui travaillerait 50 minutes de plus par jour sur la base de cinq jours travaillés gagnerait en plus 1980 euros net par an, 165 euros par mois. C'est considérable !

Le projet  propose aussi que 95 % des Français soient exonérés des droits de succession. La vie est mal faite : quand on est plus âgé, on a moins de besoins et plus de revenus. Quand on est jeune, on a beaucoup de besoin et peu de revenus. Il faut créer la mobilité du capital, du patrimoine. Le problème de la France, c’est qu’on hérite trop tard. Quand on a travaillé toute sa vie et qu’on a créé un patrimoine, on doit pouvoir le laisser en franchise d’impôt à ses enfants. Qu’il faille un plafond, sûrement, mais Nicolas SARKOZY préfère s’en tenir à des principes. Il veut laisser prospérer le débat.

Il n’y aura pas de suppression de l’ISF si Nicolas SARKOZY est président de la République. Il est normal que ceux qui ont les plus gros patrimoines paient davantage. En revanche, un bouclier fiscal à 50 % intégrant la contribution sociale généralisée (CSG) et la contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS) doit être la règle. Autrement dit, nul ne paiera au fisc plus que la moitié de ce qu’il a gagné. Il faut faire revenir les patrimoines et créer une nouvelle génération de capitalistes familiaux, qui investissent dans les PME et au service de l’emploi. Il faut donc donner à ceux qui paient l’ISF la possibilité de déduire de cet impôt, par exemple jusqu’à 50 000 euros, à condition de l’investir dans les PME. C’est donner à  tous ceux qui ont des projets les moyens de les financer.

Logement Grâce à l’inflation, les classes moyennes, il y a 40 ans, pouvaient aisément devenir propriétaires de leur logement. Elles ne le peuvent plus aujourd’hui. Ce n’est ni normal ni juste. Chacun doit pouvoir accéder à la propriété et propose que l’on puisse déduire 100 % des intérêts d’emprunt contracté pour l’acquisition de son logement de son impôt sur le revenu. Il n’y a aucune raison qu’on paie des impôts sur les intérêts qu’on verse. L’Etat, lui, doit mettre sa signature au service de celui qui n’a pas de caution – il faut créer un service public de caution – et en outre il faut supprimer la surprime imposée aux malades qui empruntent.  Il propose encore le crédit revolving, c’est-à-dire donner la possibilité d’emprunter de nouveau à mesure que l’on rembourse ses emprunts. Une société qui emprunte est une société qui croit en l’avenir.

Enfin, en matière d'écologie, il s'agit d’instaurer une fiscalité différenciée pour les produits propres et les produits polluants. Actuellement, la fiscalité écologique représente 2,5% du PIB. Il faut passer à 5% en faisant payer les pollueurs. Il faut aussi négocier avec nos partenaires européens des taux réduits de 19,6 à 5,5 % de TVA par exemple pour les voitures propres, les bâtiments à haute qualité environnementale ou les travaux d’isolation de son pavillon.

Tout ce manque à gagner pour l'Etat doit être compensé par des économies, sachant tout de même que l'effet escompté, c'est une croissance plus forte, donc des recettes de TVA supplémentaires, davantage de cotisations sociales qui rentrent et donc moins de déficit des régimes sociaux. Dans le prochain volet, nous aborderons les "économies" prévues....


PETER

« Chacun tend à s'élever à son niveau d'incompétence. » C'est le principe de Peter. Il semble s'appliquer à Ségolène ROYAL quand elle prétend exercer la magistrature suprême. Elle instruit elle-même d'ailleurs son procès en incompétence en voulant traiter de politique étrangère ou de politique de défense. 

En politique étrangère, elle fonctionne comme un pyromane qui met le feu puis attend sagement que ses amis viennent l'éteindre. Ainsi, elle rencontre des membres du Hezbollah au Liban, elle approuve la construction du Mur en Israël, elle dénie à l'Iran d'avoir des centrales nucléaires civiles, elle trouve la justice chinoise "rapide", elle appelle l'indépendance du Québec de ses voeux.... En traitant des sujets par des aspects secondaires, elle oublie le principal. Peut-on par exemple face aux Israéliens, oublier la Syrie et le Liban ? Dire aux Libanais que le survol des avions israéliens est inacceptable et admettre côté israélien qu'ils soient nécessaires pour leur sécurité ! Visiblement, elle parle plus vite qu'elle ne réfléchit, et sa légèreté en matière de politique extérieure devient vraiment préoccupante. Il ne suffit pas de montrer son amitié à tout le monde pour que la France soit considérée, car on ne peut être à la fois l'amie du Hezbollah et des Israéliens. En tout cas, ce n'est pas en ces termes que les problèmes se posent.

Ce que l'on constate, c'est qu'elle crée elle-même les cibles qui s'offrent aux flèches en commettant des bévues à répétition. A raison d'une par semaine, il y a de quoi nourrir le scepticisme de l'électeur lambda, "toute émerveillée d'elle-même" qu'elle fût !


UN DETAIL

Bouteilles_plastiques Dimanche soir à France Europe Express, sur la 3, le directeur général du WWF France est intervenu dans le débat sur les incinérateurs pour préciser, bouteille plastique en main : "ce produit est précieux, il n'est récupéré qu'à hauteur de 35% dans notre pays, cette matière première coûte 1300€ la tonne et on s'en sert comme combustible pour brûler des déchets gorgés à 65% d'eau...."  Que dire de plus ! 

Qu'on marche sur la tête avec nos incinérateurs !


5 mn

TerreN'oubliez pas, jeudi 1er février, d'éteindre vos lumières pendant 5 mn entre 19H55 et 20H. Il est important que nous montrions visiblement que nous sommes mobilisés pour le développement durable et l'avenir de la planète. 5 petites minutes de répit pour notre pauvre Terre....


MANIP ?

Embrasement La diffusion de "l'embrasement", le 12 janvier dernier, fiction d'Arte sur "l'incendie" des banlieues, relève de la manipulation politique évidente. Le scénario a été élaboré à partir d'un livre "engagé", alors que deux instructions sont en cours : ce journaliste belge découvrant ce "monde perdu" avec la naïveté d'un libertaire en goguette, a un point de vue sur le sujet on ne peut plus subjectif ! On voudrait souffler sur les braises, qu'on ne s'y prendrait pas autrement. A qui profiterait le "crime" ? Je vous le demande. En cette période électorale, la tentation est forte pour quelques producteurs engagés de faire du prosélytisme au moment où il faudrait, au contraire, de la nuance, de l'objectivité et de la retenue....

... Mais c'est beaucoup demander, peut-être !


PIPEAU

L'habit fait le moine ! Si, si. En politique, ça marche. Enfin, tant qu'on veut bien. La campagne participative de Ségolène n'est que de l'habillage. En fait, et on l'a bien vu dans la Maine-et-Loire, on réunit 50 à 100 adhérents et sympathisants de gauche dans un canton ou une circonscription pour dialoguer avec eux autour d'un orateur national : c'est la campagne ! Tout le monde fait ça. Roselyne BACHELOT, dans sa circonscription ne fait pas autre chose, et croyez-moi, elle écoute ce que les adhérents et les sympathisants, voire les citoyens ordinaires ont à lui dire !

De temps en temps, Ségolène fait une plus grosse réunion, bien médiatisée et dialogue surtout avec les personnalités présentes : Dellebare pose une question téléphonée sur le logement, les responsables des associations sympathisantes servent la soupe, les élus socialistes.... . Pour finir par un discours convenu. Pipeau tout ça. Rien de nouveau.

Il y a un but à toute cette démarche marketing autour du mot "participation" : élaborer un programme racoleur et attrape-tout qui se différencie du programme trop contraignant voté par le congrès du PS. Vérification le 11 ! Sur mon calendrier, c'est N.D. de Lourdes !!!!!!!


68+6

La semaine dernière, le Maire d'Angers, Jean-Claude ANTONINI, a officiellement annoncé ce que tout le monde savait déjà : il se représentera en mars 2008. Des raisons impérieuses le poussent à prolonger (du moins en intention) son bail à la mairie et à la tête de l'agglo : parmi celles-ci, la plus importante est l'aboutissement de son projet pharaonique, le Tramway. "TouthanKom" aura alors 68 ans. Si vous comptez bien, il envisage d'occuper le terrain jusqu'à 74 ans ! Mais il n'aura jamais le temps d'écrire ses mémoires !!! Quand je pense qu'il y en a qui manifestent contre l'allongement de la durée de la vie au travail et qui réclament le retour au 37,5 annuités .... n'est-ce pas dans le même parti que le sien ?

Son logiciel doit être un peu usé, non ? J'ai déjà un cas d'amnésie à signaler. On en reparlera demain.


NEW DEAL : LE TRAVAIL

TravailTravail_2

La priorité des priorités pour Nicolas SARKOZY est de revaloriser le travail. C’est lui qui est créateur d’emplois, et pas le partage du travail. Il faut donc récompenser le travail, créer de l’activité, favoriser la croissance. En France, les salaires sont trop bas, les charges trop lourdes, la pression fiscale trop élevée. Les 35 heures ont servi de prétexte à la rigueur salariale et creusé le déficit de l’Etat : 17 des 22 milliards d’allègements de charges servent à les payer.

Retrouver le chemin du travail, c'est l'enjeu fondamental de notre génération. Et l'enjeu est clair : après avoir longtemps dominé le monde et ses richesses, la France, comme d'autres états occidentaux, est bousculée par des continents entiers, qui, pendant des siècles, ont été privés de tout. Leurs peuples ont soif de progrès. De façon légitime, ils se battent et nous concurrencent avec l'énergie de ceux qui ont tout à construire. Nous vivons sur notre héritage tandis qu'ils sont en train de bâtir le leur ! Voilà le défi qui est lancé à notre modèle économique et social.

L'autre révolution à mener est intellectuelle : il faut réhabiliter le travail dans les têtes. L'allongement de la durée des vacances et la multiplication des jours de repos avec les "rtt" ont créé l'illusion que le temps de loisir était plus important que le temps travaillé. Or c'est le travail qui reste le seul support de création des richesses qui financent le repos. Et le constat est accablant : les Français, comparés à toutes les autres économies, ne travaillent plus assez, en durée hebdomadaire mais aussi en vie de travail. La conséquence directe en est une stagnation du pouvoir d'achat.

Il faut donc pouvoir travailler plus pour gagner plus. Croire que faire des heures supplémentaires empêche de créer des emplois, c'est méconnaître le fonctionnement des entreprises. Et du travail il y en a : entre 300 000 et 400 000 emplois ne sont pas pourvus, répartis dans presque toutes les branches de l'économie ; beaucoup de PME dont le "métier" n'est pas délocalisable sont débordées de commandes et n'embauchent pas à cause des contraintes qui pèsent sur l'emploi en .charges et en paperasses, et ne parlons pas des métiers de l'artisanat. Si on réduit de 4 points nos prélèvements obligatoires, on rend 68 milliards d’euros aux Français : 2 000 euros rendus aux Français par foyer et par an, y compris les retraités, et 4 900 euros par foyer si on s’en tient à la France qui travaille. Un salarié rémunéré au SMIC qui fera 4 heures supplémentaires par semaine augmentera son revenu de près de 2000 euros par an. C’est un double bonus. Et l’Etat y trouvera son compte car lorsque les salariés ont plus de pouvoir d’achat, ils consomment davantage et les recettes de TVA augmentent.

Mais il ne s'agit pas d'imposer : la durée hebdomadaire du travail restera à 35 heures et la retraite fixée à 60 ans. Simplement, il faut établir la liberté pour celui qui a la volonté d'améliorer son salaire et sa retraite en mettant en place les rouages nécessaires à l'intérieur des entreprises. On ne pourra pas indéfiniment allonger la durée de la vie et le temps non travaillé en raccourcissant la période d'activité qui les finance.

Enfin, l'évolution démographique va favoriser les salaires par la diminution du nombre d'accédants au marché du travail. Ce qui devient rare, devient cher.



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A suivre, avec le levier fiscal ...

LIBERALISME

Le libéralisme économique est la thèse selon laquelle la liberté d’action individuelle la plus complète (liberté d'entreprendre, libre choix de consommation, de travail, etc.) serait souhaitable en matière économique, et l’intervention de l’État doit y être aussi limitée que possible.Les partisans du libéralisme économique se rangent en deux grandes familles. Pour les uns, leur position découle d’un raisonnement de nature philosophique partant de principes généraux applicables à tous, en tous temps, en tous lieux et à toutes les activités humaines. Pour eux, le libéralisme économique n’est que l'application en économie du libéralisme philosophique. Cette tendance, qui a vu le jour au XVIIIe siècle avec les philosophes des Lumières, est souvent appelée « Libéralisme classique ». Pour les autres, le libéralisme économique relève d’un raisonnement de nature purement économique portant sur les conséquences de l’application des thèses libérales. Leur position repose le plus souvent sur la théorie de l’équilibre général et est souvent appelée « libéralisme néoclassique ». Ils ne contestent que l’efficacité des actions de l’État et sont donc plus sensibles que les libéraux classiques aux critiques partant des « défaillances du marché ». De ce fait, ils diffèrent quant aux limites exactes à fixer aux interventions de l’État. C'est le libéralisme dont s'inspirent le plus les économistes de notre époque.

Le libéralisme néoclassique n'est appliqué totalement nulle part. Même aux Etats-Unis, où l'Etat n'hésite pas à intervenir par des subventions et la fiscalité pour influer sur le marché. En Europe, la modèle dominant est "l'économie sociale de marché", qui est un libéralisme économique tempéré par la protection sociale, à des niveaux divers, selon les pays.

L'ultra-libéralisme, en économie, est une notion qui n'existe pas. Aucune doctrine ne se réfère à un modèle exacerbé dont on ne sait pas ce qu'il pourrait être, sinon une séparation totale entre l'économie et l'Etat. Le "laisser faire, laisser passer" intégral ! En fait, le terme n'est utilisé qu'en France et par la gauche, pour désigner tout ce qui touche à l'économie de marché.


NEW DEAL : ENJEUX

Dficit_public_3 Nicolas SARKOZY propose d'abaisser le taux des prélèvements obligatoires de 4 points afin de ramener la France à la moyenne européenne tout en établissant un bouclier fiscal à 50% des revenus. Est-il possible de financer toutes nos dépenses collectives, de réduire les déficits publics (budget de l'Etat et dette, sécu...) en se privant d'une recette de 70 milliards d'euros ? Là est le vrai débat. C'est une vraie ligne de clivage avec ce que propose la gauche qui a bel et bien l'intention d'augmenter encore les prélèvements de quelque manière que ce soit. En fait la question est de savoir quelle part de richesse nationale doit être redistribuée sans être excessive au point de ralentir la croissance.

Crations_dentreprises_1 Le retour à l'équilibre des "fondamentaux" est nécessaire pour donner un coup d'accélérateur à notre machine économique. C'est le choix courageux que propose Nicolas SARKOZY. Tout le monde "sensé" voit bien que l'impôt excessif tue l'emploi, et que les capitaux sont nécessaires pour créer la richesse, donc l'emploi. Peut-il réussir ? D'abord, il faudra du temps et la durée du quinquennat n'y suffira peut-être pas. Mais il bénéficie de deux bonnes nouvelles : le gouvernement de Dominique de VILLEPIN a réussi à ramener le déficit budgétaire à 36 milliards (2% du PIB) en 2006, ce qui est une vraie performance, et l'Allemagne qui est notre principal client a renoué avec la croissance. Le moteur économique de la France tourne avec un seul piston : la consommation des ménages. Il est urgent de réactiver les autres pistons que sont les investissements qui créent l'emploi et la compétitivité des entreprises pour juguler le déficit de notre commerce extérieur dont dépendent 5 millions d'emploi.

Il faut donc convaincre les Français de s'engager dans cette voie. Si le thème de la baisse de l'impôt sur le revenu qui ne touche que la moitié d'entre eux rencontre le scepticisme des Français, presque tout le monde verse des cotisations sociales et les smicards s'intéressent aux propositions de Nicolas SARKOZY, comme le montre sa percée dans les classes populaires. C'est pourquoi il fait de la revalorisation du travail, à la fois dans les esprits et par le pouvoir d'achat, le principal argument pour lutter contre la mentalité de la chaise longue et des caisses vides qui s'est installée depuis les "rtt". ... suite lundi.


NEW DEAL

Conomie Depuis 25 ans, le taux de croissance de la France est anémié et notre chômage ne diminue que sous la pression du vieillissement et du recul des naissances. Les gouvernements qui se sont succédés en alternance ont largement contribué à l'immobilisme quand ils n'ont pas aggravé la situation avec des mesures inadaptées comme les 35 heures généralisées. C'est pourquoi, rompant avec un mode de gestion qui n'arrive pas à se décider entre le traitement social du chômage et la priorité à l'activité économique, Nicolas SARKOZY propose une nouvelle donne économique, qu'il n'hésite pas à présenter comme une "révolution".  Elle met le travail au centre d'un ensemble cohérent qui s'appuie sur les leviers de la fiscalité, de la réduction des dépenses et de la dynamisation de l'économie. L'objectif c'est de retrouver le chemin des créations d'emplois, de l'augmentation du pouvoir d'achat et d'une croissance qui rejoigne la moyenne européenne. Nous aurons l'occasion d'y revenir dans le bloc-notes en examinant point par point ses propositions.


ET MAINTENANT LA CORSE

Les médias s'en sont fait suffisamment l'écho et je n'en rajouterai pas. Qu'un fantaisiste imitateur piège une candidate à l'élection présidentielle fait malheureusement partie des moeurs de notre époque d'irrévérence généralisée. On n'y respecte plus rien et il n'y a plus de sanctuaire qui vaille. Celui de la République comme le reste. Mais la réflexion sur la Corse qui a été faite au détour de cette fausse interview révèle une légèreté qui ne sied pas à la fonction que l'impétrante souhaite obtenir du suffrage universel. Le Président de la République est en effet garant de l'unité du territoire. C'est tragique !


TAM TAM

M. Rebelle a porté plainte contre X. Mais est-il sûr qu'on ne trouve pas ailleurs plus de renseignements sur lui que ce que peut contenir la fameuse fiche des RG ? Il suffit de taper le nom sur un célèbre moteur de recherche.... et on a une biographie complète !  Alors ?


REVERS LIFTE

Sarko_cravate_1 "Je veux dire à tous les Français que nous sommes les héritiers d’une seule et même histoire dont nous avons toutes les raisons d’être fiers. Si on aime la France, on doit assumer son histoire et celle de tous les Français qui ont fait de la France une grande nation.

J’ai cité Jaurès parce que Jaurès, quand il défend Dreyfus au nom de la justice, a fait de la France une grande nation. Je me sens l’héritier de Jaurès quand il dit à la jeunesse : « le courage c’est de choisir un métier et de le bien faire quel qu’il soit (…). Le courage c’est de dominer ses propres fautes, d’en souffrir mais de ne pas en être accablé et de continuer son chemin (…). C’est de se donner aux grandes causes sans savoir quelle récompense réserve à notre effort l’univers profond. Je me sens l’héritier de Jaurès quand il dit : « contre toute menace et toute humiliation il faudrait défendre la France : elle est deux fois sacrée pour nous, parce qu’elle est la France et parce qu’elle est humaine ».


SANS NOUS !

Drapeau_europenLe plan bis de FABIUS sur le traité constitutionnel est entré dans sa phase active. Ce n'est pas exactement celui qu'avait prévu notre apprenti sorcier qui a joué un rôle moteur dans la victoire du NON pour mieux séduire le PS et satisfaire ses ambitions présidentielles. Il aura eu tout faux. N'empêche que le résultat est désastreux pour la France. A l'initiative de l'Espagne, les 18 pays qui ont voté le traité n'entendent pas le laisser partir aux oubliettes comme ça, et ils ont raison ! Ils se réunissent à Madrid pour décider de la suite et notre pays n'est évidemment pas convié. La France, en Europe, en est réduite à jouer les figurants, les moteurs de la construction européenne sont désormais ailleurs. J'avais écrit à l'époque :"l'Histoire ne repasse pas les plats deux fois !". Le déficit d'influence ne nous coûte pas encore trop cher, parce que l'Allemagne reste fidèle à son amitié avec la France, mais nous ne pouvons pas trop tarder, et nous n'avons pas le droit de la décevoir une deuxième fois. Dans un monde que les Etats-continents, Etats-Unis, Inde, Chine, Brésil... vont dominer, l'aboutissement de la construction de l'Union européenne est un devoir impérieux, pour nous-mêmes mais surtout pour l'avenir de nos enfants. Gouverner à 27 avec des institutions prévues pour 12, relève de l'illusion et conduit tous les jours notre continent à l'inexistence sur la scène internationale. Et pourtant, l'Europe, avec sa culture, son passé, son expérience a un rôle primordial à jouer pour équilibrer et apaiser le Monde.

Je suis de ceux qui pensent que la voix de la France doit pouvoir encore se faire entendre, parce que notre pays est porteur, depuis 1789, de valeurs universelles. Mais notre "porte-voix" sera inévitablement l'Europe. Au moment de voter pour désigner celui (ou celle ?) qui parlera en son nom, là encore, il faudra bien choisir !


LACUNITUDE

Ce n'est pas qu'un détail. Ma candidate préférée, parce qu'elle me donne de quoi gloser tous les jours, a encore fait des siennes. Intervenant sur RMC sur le budget de la défense et interrogée sur le nombre de sous-marins de notre force stratégique, Ségolène répond :" Nous en avons un !" -"Nous en avons sept !" corrige son interlocuteur. N'est-ce pas navrant de la part de quelqu'un qui prétend être la "cheffe" de nos armées ? Ses lacunes sont préoccupantes, et on peut se poser des questions sur la qualité de ceux qui lui préparent ses fiches...


LA CLASSE

Dans sa classe, Ségolène pratique la pédagogie participative. Elle cherche donc à utiliser les compétences de ses élèves. On a Jack, le rêveur, un peu Géo Trouvetout, qui lui apporte ses itinéraires de découvertes. Et puis il y a Dominique, que ses copains appellent DSK ; lui, c'est le matheux : pas son pareil pour les équations difficiles et il est expert en taux. Arnaud, c'est le pitre, il y en a toujours un dans une classe, et pour l'instant il est au coin pour mauvais esprit. Il ne faut pas oublier François dit "Bouboule" : c'est l'emmerdeur qui répond aux questions avant que la maîtresse les pose ! L'autre François, dit "Reb" se complait dans une admiration béate. Il suit la maîtresse partout, propose ses services à tout instant. Julien, c'est la grande gueule, pas méchant, mais un peu confus. Enfin, Au fond de la classe, Fafa boude : il n'aime pas la maîtresse ! Heureusement, elle peut s'appuyer sur Jean-Marc, avec sa tête de premier de la classe qu'il est, c'est le raisonneur de la bande. Elle n'est pourtant pas sure de réussir à l'examen.


CANIVEAU

Boule_puanteC'est la direction que voudrait faire prendre à la campagne électorale l'entourage de Ségolène. Les accusations pleuvent sur le Ministre de l'Intérieur et Candidat. La dernière, c'est qu'il aurait fait enquêter par les RG sur un dénommé Rebelle parce qu'il aurait rejoint l'état major de la candidate socialiste. Quel intérêt ? Venant de Greenpeace, le gars n'est pas rancunier : il a oublié que c'est un gouvernement socialiste qui a fait sauter le Rainbow Warrior. Mais que nos caciques du PS découvrent avec naïveté l'activité traditionnelle des RG dans notre pays, les bras m'en tombent ! En fait, ils cherchent par tous les moyens à faire oublier les déboires de leur candidate dont la cote baisse, et le plus facile est encore de salir le principal concurrent : de faire croire au complot ou de lui intenter un procès en inquisition ou en malhonnêteté. Les boules puantes vont donc se succéder. On avait l'image. Maintenant on a l'odeur. Pour le son, il parait que c'est pour le 11 février. Si c'est du même niveau....

Bayrou en a profité pour sortir son goupillon et nous faire un coup de rengaine sur l'Etat honnête. Pour le coup de blanc, il repassera. Blanc soutiendra Sarko !


BUFFET AU ZENITH

Etre au Zénith, elle en rêve notre MGB ! Mais à 3% dans les sondages, et dépassée par Tintin au pays des soviets et Arlette, en fait de Zénith, elle s'est contentée de la salle du même nom où avec un discours guerrier elle essaie de rallier les bataillons égarés depuis l'échec des collectifs anti-libéraux à se trouver un candidat commun. Elle se persuade : sa candidature est "solide". Elle voudrait porter "une vraie ambition de rassemblement". Mais la méfiance reste entière à l'égard d'un parti qui n'a pas l'habitude de partager . Même sans la faucille et le marteau, ça coince. Un os de plus sur son chemin : un rival de poids s'annonce à l'horizon. Le 1er février, José BOVE pourrait bien se lancer dans la bagarre... et transformer la campagne de Marie-George BUFFET en chemin de croix (un comble), avec, le soir du premier tour, une déroute communiste. On vérifiera alors si BUFFET a du coffre !


VASES COMMUNIQUANTS

Quand ROYAL descend, BAYROU monte. Le dernier sondage BVA-Orange montre qu'au 2ème tour 4 électeurs se reportent sur SARKOZY et 4 sur ROYAL. Avec son discours de rejet du clivage droite-gauche, il est logique qu'il capte des voix à gauche au 1er tour, qui retournent dans leur camp au 2ème tour. A quoi sert sa candidature alors ? Même s'il arrive en 3ème position, avant LE PEN, sa candidature n'aura réussi qu'à jeter le trouble dans son propre camp comme le montre la création du  "CDRS" avec André SANTINI pour examiner les programmes des candidats et choisir celui qu'ils soutiendront. Bizarre pour des élus UDF !


ARLETTE LA MINETTE

Les nouveaux venus dans ses meetings ne doivent pas en croire leurs yeux s'ils ont été attirés par l'affiche qu'Arlette LAGUILLER  colle en ce moment dans toute la France. "Qui peut, mieux qu'elle, défendre la cause des travailleurs" y proclame un joli minois de brunette d'une trentaine d'années. Ils ont dû penser :"Elle a demandé à sa grand-mère d'ouvrir la réunion ! ". Quand j'ai vu l'affiche, mon premier réflexe a été de penser : "Tiens, Arlette a une fille qui lui ressemble drôlement !". Puis je me suis dit : "elle aussi s'est fait lifter, mais c'est plus réussi que Jack qui fait vieux beau". Eh bien non, Arlette a toujours la même tête, un peu vieillie bien sûr, mais elle porte bien son âge. Elle aussi est obligée de tricher. La dictature de l'image impose sa dure loi à la dictature du prolétariat !

"L'infatigable" remet le couvert pour la 6e fois sous l'étiquette Lutte Ouvrière et elle est optimiste sur sa performance. Il faut, parce que le terrain de l'extrême gauche va encore être très encombré, avec Tintin, José et Marie-Georges, même si celle-ci ne veut surtout pas qu'on la classe ainsi.


SEGAULLENE

Images_quebecN'est pas DE GAULLE qui veut. Le Général avait créé un évènement et rendu service à la cause québécoise. Avec son habitude de dire à chaque interlocuteur ce qu'il a envie d'entendre, Ségolène, en improvisant, a fait une gaffe de plus. Le contexte n'est plus le même et ne se prête plus à ce genre de déclaration de soutien, la cause de l'indépendance du Québec nous fût-elle sympathique. Depuis le célèbre "vive le Québec libre", il y a eu, sur le sujet, deux référendums négatifs, dont le dernier en 1995. Les dernières élections au Canada ont marqué un recul de l'influence des indépendantistes. Et puis qu'est-ce que nous dirions si un futur 1er Ministre canadien déclarait soutenir les indépendantistes corses ! On lui répondrait ce que les Canadiens ont répondu : "mêlez-vous de vos affaires".

Ségolène c'est la "gaffitude" permanente.