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COURSE AUX LOGEMENTS

Le Président de l’agglo, Jean-Claude Antonini,  et un certain nombre de maires se sont engagés dans une course à la densification urbaine : toutes les « dents creuses » de la ville y passent, les programmes et les projets immobiliers fleurissent, 500 logements ici, 700 là… le Conseil de Développement d’Angers, qui rassemble un certain nombre d’acteurs économiques et sociaux, est venu à la rescousse, le Préfet a ajouté son grain de sel. Il faut bétonner pour offrir des logements aux milliers de demandes en souffrance.

Myopie d’une génération qui reproduit inlassablement les mêmes schémas, conseillée par une technostructure incapable d’imagination et de renouvellement.

Le phénomène urbain des « quartiers » que nous avons connu à l’automne 2005 ne nous aura donc rien appris ! On veut continuer à entasser les gens dans les villes, accroissant ainsi les problèmes sociaux, les logiques d’équipement coûteuses comme le tramway, réclamant toujours plus de ressources en impôts, emprunts et taxes pour les financer.

« Il faut bien remplir nos écoles qui se vident ! » entend-on. Si seulement c’était vrai !

Mais le pari est perdu d’avance, pour deux raisons. La première est démographique : ceux qui auraient pu faire les enfants en question ne sont pas nés il y a trente ans, et nous sommes toujours en deçà du seuil de renouvellement des générations ; la seconde raison est économique : ceux qui ont les moyens d’acheter aujourd’hui n’ont plus d’enfants à charge et les communes ont de moins en moins les moyens de financer le logement social.

Dépassons cette conception passéiste du XXème siècle !

Le processus mis en place consiste d’abord à vider les campagnes en aspirant l’emploi vers la ville et par conséquent à ne laisser le choix aux forces vives que de mal vivre à la ville par entassements successifs ou mieux vivre mais loin du lieu de travail avec toutes les contraintes liées à l’éloignement, sans possibilité de disposer des transports publics. Dans les deux cas, on additionne les difficultés d’une vie dans des cités surpeuplées ou des campagnes lointaines qu’on s’étonne après coup de voir se désertifier, tout en réclamant le maintien des services qu’on a contribué à rendre inutiles.

C‘est le contraire qu’il faut faire : utilisons l’espace. Comme disait Alphonse Allais "mettons les villes à la campagne", en commençant par les usines. Il faut mettre des coupures vertes entre les couronnes.

En privilégiant la création des activités et des lotissements au-delà de la 1ère couronne, on accroîtra la qualité de la vie à laquelle aspirent nos contemporains. Plus de problème alors pour maintenir écoles, services publics et commerces dans les bourgs et petites villes. Les communications modernes permettent de réaliser un tel dessein : informatique haut-débit, voies rapides pour se brancher sur les autoroutes… Cet aménagement durable du territoire nécessite une autre volonté politique. En attendant on se contente de projeter la demande sans s’interroger sur son origine : mais au fait, d’où viennent-ils tous ces demandeurs de logement ? L’exode rural a encore de beaux jours devant lui….

Commentaires

Thomas

Qui sera le le prestataire qui devra être en mesure d'établir une méthodologie de mise en œuvre ?

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